Décès de Habib Boularès
Habib Boularès, journaliste, écrivain, ancien ministre et ancien président de la Chambre des Députés, est décédé vendredi 18 avril 2014 à Paris, à l’âge de 80 ans, à la suite d’une longue maladie. Ses obsèques auront le mercredi 23 avril 2014 au cimetière de Sidi Abdelaziz à la Marsa, fait part sa famille. Né le 29 juillet 1933 à Tunis, il avait rejoint dès son jeune âge le Néo-Destour et s’était réfugié au Caire en 1953, rejoignant la section tunisienne du Bureau du Maghreb Arabe.
De retour en Tunisie après l’indépendance, il devient tour-à-tour directeur du quotidien Al Amal, organe du parti de Bourguiba, Directeur général de l’Agence TAP et de la Radio-Télévision tunisienne. En 1970, il fera partie du premier gouvernement de Hédi Nouira en qualité de ministre de la Culture et de l’Information avant d’en être écarté avec le groupe des Démocrates en 1971. Commencera alors pour lui une longue traversée de désert qui le conduira à Bordeaux où il obtiendra la direction de l’Ecole Internationale de l’Agence de Coopération Culturelle et Technique (EIB ACCT). Béchir Ben Yahmed l’invitera en 1975 à se joindre à l’équipe de Jeune Afrique à Paris.
En 1981, il sera élu député à l’Assemblée nationale, puis nommé successivement ministre de la Culture (1988), des Affaires étrangères (1990) et de la Défense (1991). Réélu à la Chambre des Députés, il en deviendra président avant d’être désigné par les chefs d’Etat maghrébins, secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe. En 2006, il décidera de prendre sa retraite.
Habib Boularès est l’auteur de nombre d’ouvrages, le tout dernier,Histoire de la Tunisie. Les grandes dates, de la Préhistoire à la Révolution (éd. Cérès, Tunis, 2012) a été un grand succès de librairie. On lui doit notamment la pièce de théâtre Mourad Al Thalith, Hannibal et le Temps du Bouraq.
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Ah ces nobles figures qui disparaissent pauvre TUNISIE. Que DIEU l'accueil dans son paradis.
un militant de la première heure de l'Indépendance.Homme de lettres, écrivain et homme politique notoire avec un riche palmarès des grandes responsabilités politiques assumées.C'est un grand homme de la Tunisie moderne.Paix à son âme.
Paix à l'ame du grand ami qui était d'une immense culture et d'un humanisme attachant.Mes pensées affectueuses vont ,en ces douloureux moments, à mme Line,sa veuve.Je garde de lui des souvenirs indéfectibles faits,aussi bien à Tunis qu'à Rabat, de beaucoup d'affinités,voire de connivence.Je précise,enfin,puisque j'étais témoin,qu'il avait claqué la porte de l'UMA,parce qu'il ne pouvait plus, supporter ni assumer l'immobilisme de cet organisme maghrébin.
QUE DIEU AIT SON AME IL ETAIT UN HOMME BIEN, JE LAI SURTOUT CONNU D'APRES SES ECRITURES DANS JEUNE AFRIQUE.
A chacun son tour, il aura traversé quatre ères : le protectorat, l’indépendance, le changement « maléfique » et la révolution Populaire. Un talent pétri d’une grandeur d’esprit et d’érudition –Par delà les vicissitudes du marécage de la politique, il demeure le plus subtil ministre de la culture et surtout le mentor de l’agence nationale de presse « Tap » -Fin gourmet, je garde un gai souvenir d’un repas partagé sur la terrasse de l’ex resto « les coquillages » face au golfe de Tunis et prenant pour témoins « Ulysse » et les sirènes de la méditerranée…Que son âme repose en paix .