La diaspora tunisienne est la clé pour davantage d'Investissements Directs Etrangers
La Tunisie a besoin d'une injection immédiate de fonds et d’investissements substantiels pour financer son déficit et développer son économie. Les Tunisiens résidant à l'étranger,qui ont constitué historiquement une source importante de transferts de fonds,se trouvent être aujourd’hui une cible sous exploitée en tant que source d’épargne et d'investissement en raison de l'absence de mécanismes financiers appropriés.
En conjonction avec les efforts visant à attirer les investisseurs étrangers en Tunisie, le gouvernement devrait également puiser dans la richesse de l'épargne de la diaspora tunisienne plutôt que de compter uniquement sur ses revenus. Dans la situation économique difficile que traverse notre pays, le gouvernement tunisien se devrait de mettre en place des véhicules, tels que fonds dédiés, comptes d’épargne en devises ou certificats de dépôt (CD) qui diversifient les sources de liquidités tout en attirant ce groupement d’investisseurs naturel. Et l'engagement de la diaspora prépare le terrain pour davantage d'investissement direct étranger (IDE) vers la Tunisie.
Cet article, publié par le Think Tank américain Atlantic Council, explore 4 actions pragmatiques qui permettraient d’attirer l’investissement de nos résidents à l’étranger. Il développe l’idée que que le gouvernement tunisien ne peut se permettre d'ignorer l'énorme potentiel d'investissement de la diaspora. Il doit par conséquent convaincre les tunisiens de l’étranger de multiplier leur contribution à l'économie et cela nécessite de répondre à leurs attentes et leurs craintes ; le gouvernement pourrait de cette manière améliorer sa base d'IDE de façon conséquente. Car si la Tunisie n'est pas en mesure de convaincre sa propre diaspora, comment des investisseurs étrangers croiront à la promesse que la Tunisie détient en termes d’investissement ?
Lien de l’article publie par The Atlantic Council (http://buff.ly/1m0iFoP).
Mohamed Malouche
(*)Mohamed Malouche est le Président du Conseil d’administration de TAYP (Tunisian American Young Professionals), une association de Tunisiens aux Etats-Unis visant à renforcer la coopération économique, les liens et les échanges entre la Tunisie et les Etats-Unis. Il est également membre du conseil d'administration et trésorier du Tunisian American Enterprise Fund, un fonds créé par le gouvernement américain pour soutenir la transition économique de l'après -révolution avec un accent particulier sur les PME et les entrepreneurs tunisiens. Il est directeur chez Deloitte Consulting LLP a Washington DC.
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Vous faites fausse route pour les mesures qui peuvent inciter la diaspora à investir massivement dans notre pays. Pour ma part, je vois plusieurs autres mesures dans voici 2 ou 3 importantes : 1/ Il faut que le tunisien de la diaspora ait confiance dans les institutions du pays et de l'application des règles. D'abord qu'il ait suffisamment de garanties quand à la protection de ses droits, chose qui n'existe pas encore. Allez obtenir une décision judiciaire conformément aux lois dans des délais raisonnables. Il y a un problème de confiance dans la justice. 2/ l'UGTT avec 6 à 7 fois plus de grèves après le 14/01/2011 qu'en 23 ans de pouvoir de Ben Ali n'est pas pour rassurer les investisseurs entre autres ceux de la diaspora. 3/ Il faut que les hommes d'affaires tunisiens donnent l'exemple. Je suis pour une loi d'amnistie pour tous les tunisiens du pays qui rapatrient les capitaux qu'ils ont exportés illégalement du pays. Qu'ils démontrent qu'ils savent entreprendre en prenant du risques et en ne cherchant pas que le gain facile. Donc il faut beaucoup pour attirer les investissements de la diaspora. Ils raisonnent comme n'importe quel investisseur : combien vais -je gagner si j'investis en Tunisie ?. Le côté sentimental viendra après. Donc nous devons déblayer d'abord devant nos portes avant . Et malheureusement notre partonnat plutôt animé par un esprit de samsar ne donne pas le bon exemple. Et la liste est longue.
De bonnes suggestions, qui concernent l'Etat, mais qui necessitent d'être appliqués. Mais le vrai problème est; Que font les émigrés pour le pays? Ils gardent leur argent dans le pays d'accueil, et ne savent que venir passer des vacances dans le pays surtout pour rendre jalous le peuple? C'est l'égoisme qui les ronge.