Jomaa : Des points marqués sur le plan sécuritaire, mais des inquiétudes en économie
En présence d’une centaine de journalistes de la presse nationale et internationale Mehdi Jomaa a fait mercredi pendant 55 minutes (avant de répondre aux questions des journalistes) le bilan des cent jours de son gouvernement. Un bilan en demi teinte où les succès essentiellement sur le plan sécuritaire, ce qui est déjà beaucoup, alternent avec les mauvaises nouvelles sur le plan économique, notamment, le déficit abbyssal des la balance commerciale. D’emblée, il a tenu à rappeler le cadre de sa mission: parachever la phase de transition et créer les conditions favorables sur les plans sécuritaire, politique et économique à des élections transparentes et démocratiques en s’en tenant à la feuille de route du Dialogue national. Evidemment, il a insisté sur l’aspect sécuritaire en mettant en exergue les actions qui ont été entreprises à ce niveau. Il n’a pas manqué de relever les points marqués contre le terrorisme.
Les forces de sécurité et l’armée, mieux aguerries ont désormais, l’initiative après s’être contentées par le passé de riposter. Une stratégie tous azimuts a été mise en place pour faire pièce au terrorisme et assécher ses sources que ce soit sur le terrain en acculant les terroristes dans leurs derniers retranchements, dans les mosquées dont la plupart sont désormais sous contrôle, ou sur le net. Des progrès appréciables ont été enregistrés au niveau du renseignement, autrefois, talon d'achille de notre dispositif de sécurité. La coopération avec la Libye et surtout avec l’Algérie a été renforcée et un pôle qui réunira toutes les parties concernées sera créé qui devra servir de catalyseur à la lutte contre le terrorisme. L’objectif étant de restaurer la sécurité sur tout le territoire de la république, tant il est vrai que la sécurité est le point de passage obligé de la normalisation de la situation dans le pays. Il a évoqué le dossier des ligues dites protection de la révolution qui est entre les mains de la justice, «la protection de la révolution est l’affaire du gouvernement », s’est-il exclamé et les nominations qui «se font sur la base de la compétence, de l’honnêteté et de la neutralité vis-à-vis des partis».
S’agissant de la situation économique sur laquelle il s'est appesanti, il a rappelé que la situation est très difficile, ajoutant que le gouvernement est appelée à ne pas se contenter de parer au plus pressé. Ainsi, en plus de la Loi de Finances complémentaire, de la lutte contre l’inflation, de la résorption du chômage, de la réduction du déficit de la balance commerciale, de la préparation de haute saison touristique qui s’annonce sous les meilleurs auspices (on pourrait dépasser les chiffres de 2010), la lutte contre la contrebande et le commerce parallèle qui minent l'économie etc…, le gouvernement s’est engagé dans des réformes structurelles comme la révision du modèle de développement, la réforme fiscale, la caisse de compensation. Il a ajouté que ses dernières visites n’étaient pas destinées à collecter des aides, mais à attirer les investisseurs et annoncé que la conférence des amis de la Tunisie se tiendra en septembre à Tunis et réunira de gros investisseurs arabes et étrangers.
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