En Tunisie et ailleurs «papa a dit» ou les funestes tentations dynastiques
En Thaïlande, la Première ministre, Mme Yingluck Shinawatra vient d’être démise de ses fonctions. Ce sont des choses qui arrivent. Il faut dire cependant que cette dame est la sœur d’un ancien Premier ministre, M.Thakin Shinawatra, chasse du pouvoir ( à tort ou a raison) il y a quelques années. L'une des vanités de ceux qui accèdent au pouvoir à la tête d’un Etat ou d’un parti politique - au pouvoir ou dans l’ opposition - - consiste à nommer à de très hauts postes de responsabilité les membres les plus proches de leur famille : un frère , une épouse , une sœur, un gendre , un cousin , etc. La provocation népotique la plus inacceptable consiste à placer sa fille ou son fils à un poste clé de l’Etat ou du parti. Cette ambition échoue souvent quand elle n’engendre pas de graves déstabilisations, voire des guerres civiles.
Sans remonter très loin, rappelons-nous l’ancien président Hosni Moubarak, les USA, avec la famille Bush, la famille Kabila en RDC , les projets de M. Sarkozy pour son fils et , récemment, plus près de nous , la famille Wade. L‘ancien président sénégalais avait confié à son fils Karim un multi –ministère qui en faisait, de facto, le deuxième personnage de l’Etat .Son intention ne souffrait aucune ambiguïté : son fils devait lui succéder .Résultat, M. Wade a perdu les élections présidentielles et son fils comparait devant les juges. Ces tentations dynastiques sont antidémocratiques et révèlent des esprits imprévoyants qui méprisent les peuples et s’imaginent que les peuples vont se laisser berner et ne pas se révolter. Ils ont tort. Malgré les haies d’honneur, les médailles ou les meetings bruyants, ils demeurent des gens «petits». Quiconque se veut une femme ou un homme d’Etat et oublie que l’Etat n’est pas une propriété qu’il lègue en héritage, trahit ses électeurs ou bien les militants de son parti. l’inconscience serait elle la chose la mieux partagée dans le monde?
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Mais pourquoi allez si loin pour trouver des exemples? Dans la Tunisie de l'après révolution nous avons des cas de népotisme à vous faire arracher les cheveux de la tête : Le Parti Ennahdha avec les gendres de Ghannouchi entre autre : Rafik Abdeslem Boushlaka et Lotfi Zitoun. Le parti ElJoumhouri avec le fils de Ahmed Chabi Et Même Nidaa Tounes qui semblait être prémuni a son succombé à la tentation...et la liste est longue. Et dire que la revolution s'est faite pour éradiquer ce genre de clientelisme, de corruption et de népotisme. L'ivresse des grandeurs et le clientélisme politique mèneront fatalement et irremédiablement à la désintegration des partis qui les pratiquent. La question qui se pose est : que cherchent réellement less hommes politiques? L'intérêt de leur pays ou un certain prestige, gloire, grandeur et enrichissement??? Sont-ils suffisamment patriotique pour sacrifier la manne financière et tous les privilèges de la finction politique au profit de l'intéret national ??? Un grand homme l'a fait...Bourguiba. Peu de personne sur la scène politique ont la fibre patriotique de cette homme.
...et plus près de nous, au sein des partis dits "démocratiques", on retrouve les Chebbi & Chebbi, les Hammami & Hammami, et le risque d'y ajouter les Caid Essebsi & Caid Essebsi: BASTA !!!