Décès de l'ancien directeur d'Assabah, Abdeljélil Damak
Longtemps directeur de la rédaction de Dar Assabah, Abdeljélil Damak s’est éteint vendredi à l’aube, à l’âge de 80 ans. Féru de journalisme dès son jeune âge, il était « monté » à Tunis rejoindre Habib Cheikhrouhou, fondateur du journal, qui l’avait confié à Hédi Laabidi. Il fera auprès des deux illustres figures de la presse tunisienne, son apprentissage jusqu’à prendre, après la disparition de Laabidi, la direction de la rédaction.
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Oh quelle triste nouvelle vous nous apprenez en ce jour où nos peines sont loin atténuées.S'il lui était donné et s'il était au meilleur de sa forme, Abdeljalil Damak aurait harangué aussi bien les foules que les dirigeants, aurait enflammé le pays, du moins la majorité du bon peuple et aurait été capable de le dresser tel un seul homme contre ce fléau de " irhab ", et de " tahrib" mais aussi et surtout contre cette dégradation de l'Etat. Il avait la magie du verbe, la sorcellerie du mot et la force de conviction. " al aamar bil ajal " certes mais cela ne m'étonnerait en aucune façon si j'apprenais que Si Abeljalil ait succombé suite à une crise de nerfs en apprenant l'attaque contre la famille du ministre de l'intérieur. Allah yarhamou , l'accepte dans son immense paradis et procure à sa famille paix et sérénité. J'avais connu Si Abdeljalil au début des années 70. J'étais justement parmi ces jeunes qu'il avait parrainés et injectés dans les différents journaux et services de Dar Assabah qui, à l'époque, avait entamé une refonte totale après la guerre de 1973 en adoptant le tabloïd pour le quotidien Assabah, en lançant Assada hebdomadaire en 1974 et le Temps en langue française depuis juin 1975. L'heureux parmi nous nous était celui que Si Abdeljalil chargeait d'un travail bien précis. Et quand il le faisait bien, Si Abdeljalil n’arrêterait point d'en parler.Un de ces jours, il;me téléphonait tot le matin pour me demander d'aller interviewer un homme d'affaires américain venu explorer la possibilité d'investir en Tunisie. je me suis exécuté et aussitôt allé à l'imprimerie sise au 37 rue de Marseille pour transcrire l'interview en arabe à partir de mes notes prises en anglais. Si Abdeljalil avait pris soin de demander à un interprète du ministère de l'information de me rencontrer à l'Hotel pour faire le nécessaire, ce dont je n'étais pas au courant. J'avais rencontré mon hote, je lui avais posé quatre ou cinq questions. Quand il avait commencé, je n'avais rien compris du tout, alors je lui avais dit: "I speak a little english, so i ask you to speak so slowly than i can understand you".Il l'avait fait à merveille, et comme ça j'avais réussi une bonne interview. La requête de Si Abdeljalil auprès de l'interprète ne lui était parvenue et ainsi il ne s'était pas présenté à l’hôtel. Vers 13h, il téléphonait à Si Abdeljalil pour s'excuser. Savonnade. En début d'après-midi, quand il était venu pour superviser la finition des éditions du jour, Si Abdeljalil avait été agréablement surpris de trouver l'interview en question, l'avait prise en mains et allé la montrer à Si Habib Cheikhrouhou, en vantant son pari sur les jeunes ." j'étais sur qu'il savait parler anglais, Hamadi (il m'appelait ainsi) est un garçon sérieux". ça m'avait valu une promotion entrée en vigueur la fin du même mois. Allah Yarhamou Si Abdeljalil, paix à son ame, mes condoléances à sa famille, à ses confrères.
Triste nouvelle oui ! allah yarhmou ! toutes mes condoléance a ma tante Essia et mes cousins ; Scander , Naoufel , Mariem , hejer , et la famille ...