Une leçon politique de Wimbledon
J’ai déjà eu l’occasion de dire à quel point le sport peut nous apprendre des choses utiles dans la vie, surtout en politique. Ainsi, il y a le mental capital pour renverser une situation compromise, comme celui dont a fait montre le champion espagnol Nadal lors de la finale de Roland Garros. J’en avais déjà parlé en illustration de la situation arabe de vacuité en volonté pour changer un présent insipide par le nécessaire travail sur le mental (cf. De la domination mentale en sport et en politique http://tunisienouvellerepublique.blogspot.fr/2014/06/libre-tunisie-9.html#more).
Voici une autre parabole sportive, encore donnée par ce sport noble qu'est le tennis et qui aide à comprendre la situation catastrophique des Arabes dans tous les domaines, y compris et surtout politique et religieux.
Après son match contre son compatriote au tournoi de Wimbledon se tenant actuellement en Grande-Bretagne, on a demandé au champion suisse Federer s’il était plus difficile de jouer contre un compatriote et un ami ou s’il était capable d'en faire abstraction sur le court. Sa réponse pleine de sagesse a été que l’on ne pouvait pas ne pas y penser à un moment ou un autre, mais qu’on avait finalement besoin d’en faire abstraction. Et d’assurer que l’on a besoin de penser à gagner le match plus qu’à battre son adversaire, ce qui a toujours une influence majeure sur la rencontre.
Voilà ce qu’on devrait méditer dans notre vie de tous les jours, et que nos politiciens ont intérêt à observer dans leurs rapports.
Les Arabes sont sentimentaux, cela ne fait pas de doute; or, au lieu de veiller à cultiver le meilleur en eux de sentiments, ils se laissent aller à la plus mauvaise part. Et comme de bien entendu, il y a forcément en nous le meilleur et le pire.
Ainsi, en politique, dans notre pays, l'on cherche moins à gagner la compétition des idées qu’à battre l'adversaire politique. Aussi, ce ne sont pas les programmes qui comptent, et qui n'existent d'ailleurs pas ou relèvent du pur mensonge.
En effet, on part du principe que nos idées sont forcément bonnes dans l’absolu et doivent être appliquées quoi qu’il arrive. Foin donc d’attitude raisonnable consistant à accepter que le bien n'existe nullement de façon absolue, puisque même une justice en excès verse fatalement dans l'injustice.
Il nous manque encore d'apprendre que les meilleures idées sont celles qui recueillent l’assentiment du plus grand nombre tout en étant susceptibles d’évoluer à tout moment pour être toujours en congruence avec les moeurs sociales en constant changement.
II est sûr que si l’on arrivait à méditer cette leçon sportive on serait nettement plus fair-play et surtout crédible en ce sport national qu’est devenue la politique de nos jours.
Alors, Mesdames et Messieurs de la politique politicienne, sachez être sports; cherchez à moins penser à battre vos adversaires qu’à vous concentrer à gagner honnêtement le match de la confrontation des idées en acceptant la loi du sport qui est celle de gagner comme de perdre! Et n'oubliez surtout pas qu'en sport on peut être un mauvais gagnant et un très beau perdant! Et c'est ce dernier qui garde durablement une place dans les coeurs.
F.O.
- Ecrire un commentaire
- Commenter
La question posée au champion Suisse est trés delicate et ne peut server d´exemple Moi je prefère la repetition de l´acte plusieur fois, et on finira par changer ou se changer. C´est comme le medicament,il faut l´ experimenter plusieur fois sinon plusíeur années aprés il devient utilisable.
je retiens pour l'opposition: "Et d’assurer que l’on a besoin de penser à gagner le match plus qu’à battre son adversaire"