Amor Belkhiria, ancien PDG de La Presse, est décédé
Il aura été celui qui a renfloué le quotidien La Presse de Tunisie, alors en grandes difficultés, après sa confiscation à son fondateur Henri Smadja, et en faire le premier quotidien national atteignant alors plus de 80 000 d’exemplaires. Amor Abdelhakim Belkhiria, 78 ans, s’est éteint dimanche 6 juillet et sera inhumé dans sa ville de Jammel, au cœur du Sahel. Issue d’une grande famille qui a donné à la Tunisie d’illustres figures dans divers domaines, il a suivi, après Sadiki, des études en lettres avant de rejoindre, dès l’aube de l’indépendance, les premières équipes du ministère des Affaires étrangères, se spécialisant dans l’information. Son premier poste à l’étranger sera Dakar.
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un ami particulièrement cher à moi qui s'en va. Chez lui l'été à Hammamet, j'ai partagé les meilleurs petits déjeuners de Tunisie. Mes condoléances à sa famille et à ses amis. Allah yerhmou. Merci Leaders de m'avoir donné cette opporunité.
Un smell de l’époque du gouvernemental « la Presse » s’évapore au départ de ce grand monsieur. Je me rappelle sa carrure alors que j’étais étudiant à la faculté des lettres et pigiste –à mes heures bohémiennes-au journal de la rue bach hamba . Au regard de l’ambiance socio -politique de l’époque il était difficile d’arracher quelques colonnes au journal et encore moins à sa une – Mon premier papier sur la question du sahara occidental colonisé fut écarté par S. maaoui – une plume des plus lisibles – et alors rédacteur à l’international .Il me proposa d’écrire plutôt… sur les arts plastiques .Une pige (entre 8 et 10 dinars par papier additionnés à des « pourquoi » à 1 dinar et une « humeur » à 5 dinars faisaient de moi un étudiant « heureux « à chaque fin du mois en plus …des 30 dinars de la bourse universitaire. Le défunt était porté sur le silence .Il s’enferme dans un austère bureau pour pondre un éditorial écrit au feutre gras et truffé de ratures qu’il tend au rédacteur en chef N. Tabka qui le remet à son tour à la linotypie . Senteur de plomb et cliquetis de la machine –humm ! M .Tabka sur le dos duquel tombaient toutes les doléances était dans la permanente « colère »- -« Si vous n’êtes pas d’accord avec la ligne du journal faites valoir la clause de conscience et partez « lance t il aux têtes brûlées du quotidien .Seul Y .Seddik sortait du lot puisqu’il était capable d’écrire avec dextérité sur n’importe quel sujet en partant de n’importe quel mot ou objet… Belkhiria faisait partie de cette génération bourguibienne dont l’histoire personnelle était en synergie et dévouée aux institutions de la république. Qu’il repose en paix.
Rchard Liscia et Moïse Madar: Ils n'étaient ni d'origine Française ni Italienne. C'était des Juifs de Tunisie et le second d'origine Djerbienne. Cette affirmation doit être corrigée par la Rédaction de Leaders qui ne nous a pas habitués à ce genre d'erreur. Ceci étant,Amor Belkhiria était un homme de bien. Allah Yerhmou!
C'est la plus grosse perte pour la famille après celle de feu Béchir Salem Belkhiria, il y a exactement 30ans. Dotés d'un sens de responsabilité hors pair, ces 2 héros ont consacré toutes leurs vies, leur travail et leur combat, au service du bien commun. A ce titre, ils avaient valeur d'exemple. Repose en paix Si Amor, ta bonne humeur et ton sens de l'humour nous manqueront énormément
Allah yarham Si Amor... Votre panégyrique ne doit toutefois pas faire oublier qu'il a tout de même été le patron de La Presse aux heures les plus sombres de la liberté de la presse, et qu'il n'a pas été étranger à l'imposition de la pensée unique et à la lutte contre les plumes libres...