Cinq pays africains au chevet de la Libye

Un calme précaire règnait ce lundi à Tripoli après les durs combats qui ont eu lieu le weekend dernier entre des groupes islamistes et des miliciens de la région de Zenten (S.O de Tripoli) pour le contrôle de l’aéroport de la capitale. La crainte d’une reprise des combats est alimentée  par les intentions proclamées des islamistes de chasser les Zentanis de l’aéroport. «La Libye est pratiquement isolée du reste du monde» a reconnu une source libyenne. L’aéroport avait été fermé pour trois jours, mais cette durée pourrait être prolongée.

La dégradation de la situation en Libye inquiète au plus haut point ses voisins qui viennent de clore leur réunion à Hammamet. Les représentants de la Tunisie, de l'Algérie, du Soudan, de l'Egypte, du Tchad (la Libye était représentée par son chargé d’affaires à Tunis, le ministre des AE n’ayant pu assister à la réunion pour cause de fermeture de l’aéroport de Tripoli) ont appelé lundi à un dialogue national libyen et annoncé la mise en place de commissions sécuritaire et politique pour tenter d'aider le pays à sortir de l'anarchie. «Il ne s’agit pas de décisions contraignantes, mais de simples recommandations visant à aider les acteurs politiques libyens à résoudre leurs différends par le dialogue», a fait remarquer, le ministre des affaires étrangères, Mongi Hamdi.

Les participants ont convenu de mettre en place deux commissions. La première, présidée par l'Algérie, devra suivre les questions sécuritaires et militaires, y compris la surveillance des frontières. La  seconde, présidée par l’Egypte, a été chargée de contacter les acteurs politiques et les composantes de la société civile en Libye en vue de faciliter la mise en place d'un dialogue national. A charge pour le ministre tunisien de recueillir au cours de la dernière semaine de juillet les rapports des deux commissions et de les présenter lors de la prochaine réunion des Etats voisins de la Libye qui pourrait se tenir au cours de la première quinzaine d’août.