Pourquoi nos politiques sont-ils en désarroi face aux caméras ?
Avec l’approche des élections, les talk shows semblent faire un retour en force sur la scène médiatique tunisienne. Les programmes qui faisaient la part belle depuis des mois aux variétés et aux feuilletons jusque-là, ont été remaniés pour laisser la place à ces débats contradictoires dont les Tunisiens étaient si friands au cours des premiers mois qui ont suivi la révolution. A vrai dire, ces débats, même s'ils étaient animés, ne volaient pas très haut. Les politiques, nouveaux venus dans l’arène politique, peu rompus aux joutes oratoires et surtout ignorant tout des techniques modernes de communication, se contentent de ressasser des inepties au point de lasser les Tunisiens.
Qu’en est-il aujourd’hui après trois ans d’exercice du pouvoir pour les uns et de militantisme dans l'opposition pour les autres ? Force est de reconnaître que les progrès de la nouvelle classe politique ne sont pas évidents. Les échanges sont peut-être plus policés, mais les lacunes sont toujours aussi voyantes sinon plus, par contraste avec les questions un brin irrévérencieuses d’une nouvelle génération d’animateurs, devenus faiseurs de rois. Ce qui est de nature à déstabiliser les invités, surtout si ces derniers ne se sont pas suffisamment préparés, comme c'est souvent le cas. De Gaulle est allé jusqu’à rédiger puis à apprendre les réponses aux questions que pouvaient lui poser les journalistes. Ses entretiens au coin du feu avec Michel Droit et ses conférences de presse enregistraient des records d'audience. Nos politiques, eux, paraissent souvent empruntés, donnant parfois l’impression d’être peu au fait de leurs dossiers. Acculés dans leurs derniers retranchements, ils sont incapables d'orienter les débats, lorsqu'ils se sentent en difficulté sur tet ou tel sujet.
Nos politiques subissent là, le contrecoup de la perte de prestige de l'Etat. Ils n'intimident plus leurs vis-à-vis et leur fonction ne ne leur suffit plus pour exercer leur ascendant sur leurs interlocuteurs. L'arrogance a changé de camp. Une raison de plus pour prendre plus au sérieux ces émissions et faire preuve de plus de mordant. C'est à ce prix qu'ils parviendront à en imposer.
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Le peuple tunisien et la classe politique font l'apprentissage de la democratie. Ca va demander du temps. Les debuts sont bons.
Mr. De Gaulle est né dans une démocratie ce qui n´est pas le cas d´aucuns que vous citez. Et ce n´est pas rien. Savez-vous que des élèves de l´école Normale Supériere ont refusé de serrer la main De gaulle quand il est allé rendre visite á cet illustre batiment. Depuis aucun president n´a osé faire le meme déplacement sans bien le preparer.
Mehdi djomaa possède des connaissances préalables et essentiels pour une gestion meilleure ayant un bagage solide et par la longueure du temps peut arriver a une résultat positive dans le domaine de gouvernance car le terrain c'est la seule moyenne pour qu'il se perfectionnera s'il ne sera pas limogé par les élections prévues mois de novembre 2014 .En ce concerne sa présentation devant le camera ou qu'il sera désarroi ou non ce n'est pas ce qui est l’essentiel .
la scène médiatique est manipulée par une machine impitoyable qui va entraîner la Tunisie vers un état chaotique. Toutes les compétences étaient dénigrées et tous les acteurs politiques ont été ridiculisés. les scènes et les débats sont comparables à celle menée par la directrice "dans le film vol au dessus du nid de coucou". que le bon dieu garde la Tunisie. Tout est monté pour nous faire croire que la Tunisie est devenu ingérable et que les tunisiens ne sont pas dignes de la démocratie et sont incapables de mettre en place un nouveau modèle de développement socio économique permettant.