Plus 10.000 participants sont attendus à Hammamet à la faveur de la Conférence Internationale sur le SIDA et les MST en Afrique (ICASA 2015) qui se tiendra du 8 au 13 novembre prochain. Il s’agit notamment de décideurs politiques, sommités scientifiques et militants des droits humains luttant contre la stigmatisation et la discrimination des populations-clés, ainsi que des leaders communautaires et de la société civile engagés dans les efforts de prévention contre le Sida et les maladies sexuellement transmissible (MST). Co-organisée par la Société Africaine Anti-SIDA (SAA) et l’Association Tunisienne de Lutte contre les MST et le SIDA Tunis (ATL Tunis), ICASA-2015 aura pour thème central : Le VIH au-delà de 2015 : Relier Leadership, Science et Droits Humains.
ICASA 2015 sera présidée par Dr. Ihab Abderrahman, président de la SAA et co-présidée par le Pr Mohamed Ridha Kamoun, dermatologue, Président de l’ATL – Tunis. C’est la première fois depuis Marrakech-1993, a rappelé le Pr Kamoun, que cette conférence, qui se tient une année sur deux, retourne en Afrique du Nord. Ceci est d’autant plus important que la Région Afrique du Nord Moyen Orient (MENA) a enregistré entre 2001 et 2012, le taux de progression le plus fort du monde (52%) et ce en dépit du fait que la prévalence au sein de la population générale, avec 0,1%, est l’une des plus basses du monde . La région totalisait à la fin de 2012, 270 mille personnes vivant avec le VIH/SIDA (PvVIH).
Pour sa part, le Dr. Ihab Abderrahman a appelé la communauté internationale à soutenir cet important rassemblement, soulignant qu’une telle rencontre est de nature à offrir une plateforme exceptionnelle pour analyser les réussites passées et réorienter la réponse de l’Afrique à la pandémie dévastatrice du VIH/SIDA, l’année même où le monde trace les voies porteuses et innovantes pour l’après-2015.
Bien que la situation épidémiologique du VIH/SIDA y soit nettement moins grave que dans d’autres pays de notre continent, la Tunisie s’est engagée depuis plus de deux décennies pour une riposte efficace au VIH et autres IST. Les efforts du Gouvernement et des institutions partenaires de la Société civile et du milieu académique, ont permis de disposer d’une politique nationale de lutte contre le SIDA dès la notification des premiers cas d’infection par le VIH. Cependant, ceci ne doit pas nous faire oublier que l’épidémie concentrée (au niveau de populations-clés déterminées) que notre pays connait constitue un défi de grande ampleur, d’autant que le nombre de personnes consommant des stupéfiants est en augmentation chaque jour.
