Pourquoi la Tunisie a raté la BADEA
C’est le ministre mauritanien des Affaires Economiques et du Développement, Sidi Ould Tah qui a raflé la direction générale de la Banque arabe de développement en Afrique (BADEA, siège à Khartoum). Il a laissé en rade le candidat officiel de la Tunisie, Nidhal Ouerfelli, ancien ministre chargé des dossiers économiques auprès du chef du gouvernement sortant Mehdi Jomaa. La nomination a été décidée début avril lors de la réunion au Koweït du conseil des gouverneurs. La Tunisie y était représentée par Yassine Brahim, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale.
Encore un ratage pour la diplomatie tunisienne qui a déjà laissé filer entre ses doigts des postes qui lui étaient quasi-assurés de longues dates tels que l’ALECSO et l’ASBU. Ouerfelli n’offrait-il pas le profil approprié, lui qui a bénéficié du soutien de nombre de pays arabes influents à commencer par l’Arabie Saoudite ? Ou, les nouveaux maîtres de la diplomatie économique ont-ils tout simplement relâché la pression ? Ils avanceront mille motifs d’excuses, sans cependant convaincre.
Au-delà des personnes, c’est en effet la Tunisie qui y perd. Aucune stratégie d’ensemble d’occupation de hauts postes significatifs dans le système des Nations Unies, les institutions financières et les organisations internationales et régionales n’a jusqu’ici été élaborée. Pourtant, c’est un investissement stratégique. Cette attitude incite à renforcer un appui exceptionnel en faveur de la candidature de Jaloul Ayed à la présidence de la BAD.
- Ecrire un commentaire
- Commenter
Il n'était pas judicieux de présenter cette candidature, alors que la Tunisie a déjà déposé celle de JALLOUL AYAD pour la BAD. La TUNISIE ne devrait pas présenter bcp de Candidat dans la même période pour plusieurs institutions régionales, mais sélectionner ceux qui ont plus de chance et toujours en concertation avec les pays du MAGREB (ALGERIE, MAROC, Lybie et MAURITANIE) et même L'EGYPTE. Aussi Ne mettons pas tout sur la faiblesse ou l'Echec de la Diplomatie Tunisienne, Allez voir du Coté des prestations des Candidats Tunisiens qui ont décrochés des Postes, La Déception des uns est pour quelque chose dans l'élimination des candidats de cette période.
Dites moi franchement quelle est l'experience de ce jeune homme pour prendre la direction de cette banque.La chance a souri pour ce monsieur pour etre un ministre dans un gouvernement qui a ete constitue' je ne sais comment. Pour que les pays arabes lui donnent une grande responsabilite'
Présenter une candidature à un poste au sein d'une organisation internationale doit satisfaire certaines conditions: il faut tout d'abord avoir un CV qui correspond au job. En seconde étape, il faut avoir le bon timing pour présenter cette candidature et sonder le terrain auparavant sur ses chances à aboutir...En un mot, il ne faut pas mettre l'échec de ce Monsieur sur le dos de la diplomatie tunisienne...que personne n'a sollicité l'avis avant de s'aventurer sur des terrains méconnus!!! un Monsieur étrange à l'économie et aux affaires économique..en charge de la coordination des questions économiques...souhaite être à la tête de la BADEA...Allons donc!!!
Texte édité- Après l'ALECSO, l'ASBU, et plus récemment la BADEA , maintenant avec la BAD, j'ai peur que ce soit une autre "cause" perdue pour notre pays.. A côté de Jalloul Ayed , candidat officiel de la Tunisie à la présidence de la BAD pour la période 2015-2020, il y a sept autres candidats, représentant le Nigéria, l'Éthiopie, le Tchad, le Cap Ver, la Sierra Leone, le Zimbabwe et le Mali, tous de gros calibres , en lice pour succéder au rwandais, Donald Kaberuka.. La plupart de ces candidats jouissent depuis plusieurs mois ,voire presque un an , du soutien actif de leurs gouvernements respectifs...Personnellement, je sais qu'un chef d' Etat d'un pays africain francophone , mène en personne une campagne tous azimuts en faveur de son candidat, en considérant cette candidature "une affaire nationale" La candidature de Jalloul Ayed a été présentée depuis le 6 juin 2014, à une période où la classe politique tunisienne entière, se préparait pour les échéances électorales décisives , qui ont eu lieu, fin de la même année..Donc, les hautes autorités tunisiennes avaient à l'époque "d'autres chats à fouetter"et rien de sérieux et concret n'a été fait au niveau officiel pour le suivi de ce dossier.. Pour cette raison, beaucoup d'observateurs qualifient de "tardive" la toute récente initiative du président Béji Caïd Essebsi , qui a dépêché, à quelques semaine seulement de l'élection du nouveau président de cette prestigieuse institution financière internationale , prévue le 28mai à Abidjan, un envoyé spécial auprès de son homologue ivorien, Alhasane Ouattara , pour solliciter son soutien au candidat tunisien... Mon souhait est de voir le président du pays du siège de la BAD, réagir positivement et considérer Jalloul Ayed, comme son propre candidat, en guise de reconnaissance à la Tunisie , pays qui avait répondu présent à l'appel de tout un continent , en acceptant d'abriter provisoirement le siège de cette institution durant la grave crise qu'a connue la Côte d'Ivoire, et de faciliter plus tard, son retour à son siège permanent , après onze années passées parmi nous... Il va sans dire ,que Jalloul Ayed " de par ses hautes qualités personnelles et professionnelles, l’éminente renommée dont il jouit dans les milieux de la finance internationale, son expertise reconnue et conjuguée à une dimension politique prouvée, ainsi que son engagement indéfectible pour l’évolution du secteur bancaire liée au développement durable, équitable et inclusif, M. Jalloul Ayed est un candidat qui présente les qualités requises, et serait à même de conduire la Banque Africaine de Développement vers de nouvelles réussites“. Tout en souhaitant bonne chance à notre candidat, il faudrait qu'on trouve des stratégies qui permettent d'assurer une présence tunisienne aux postes de commandement dans les institutions internationales et régionales, comme c'était le cas auparavant, et plus précisément au cours des années 80 -90 et au delà.. Dans ce contexte, l'idée de mettre en place une structure, par exemple, un comité ad-hoc, rattaché à la présidence de la République et chargé de gérer le dossier des candidatures tunisiennes aux postes de responsabilité dans ces institutions, est l'une des idées à approfondir..Ce comité devrait jouer un rôle central dans les domaines de la recherche et de l'identification des candidats potentiels , chaque fois qu'il y a une compétition ouverte entre les États, pour des candidatures de telle envergure, et pourquoi pas, donner à ce comité d'autres prérogatives, telles que l'organisation et la supervision des campagnes de soutien... Il faudrait également que le choix de nos candidats soit fait à l'avenir , en toute transparence et sur la base de la compétence et de l'expérience requise et non par favoritisme ou soutien " partisan".. Au cours de ces dernières années, beaucoup de candidatures ont été présentées en "catimini" et ont connu l'échec humiliant , échec qui dépasse les personnes des candidats et touche tout un pays, la Tunisie..