News - 03.02.2010

Municipales : élections dimanche 9 mai 2010

Les électeurs tunisiens retourneront aux urnes, dimanche 9 mai 2010 pour choisir leurs élus, devant former les conseils municipaux des 264 communes. D’ores et déjà, le compte à rebours a commencé avec la publication des échéances légales. C’est ainsi que les candidatures doivent être déposées du 11 au 17 avril 2010 et la campagne électorale sera ouverte le dimanche 2 mai pour se poursuivre jusqu’au 7 du même mois. Le Décret n° 2010-104 du 26 janvier 2010, portant convocation du corps électoral pour l'élection des membres des conseils municipaux et  celui n° 2010-103 du 26 janvier 2010, fixant les circonscriptions électorales et le nombre des conseillers municipaux pour chaque municipalité viennent d’être publiés.

Entre ambitions grandissantes, besoins effectifs exigeants et modestie des ressources, ces municipales s’inscrivent, sans nul doute, dans un bel exercice de gouvernance locale et de démocratie citoyenne. Nombre d’édiles, surtout dans les petites et moyennes villes, se présentent devant les électeurs avec des bilans éloquents, surtout lorsqu’on connaît le peu de recettes municipales réalisées. Les habitants sont souvent fiers de ce qui se réalisent, mais, il faut l’admettre, leurs attentes sont plus grandes.

Ce qui est certain, c’est que la communication municipale souffre d’un réel déficit. Les élus municipaux, comme les services, ont perdu la bonne tradition de bien exposer les plans municipaux, d’organiser des réunions de quartier, d’inviter les habitants à assister massivement aux réunions préparatoires des sessions du conseil et même, en observateurs, aux plénières du conseil. De bonnes initiatives existent cependant et méritent hommage: sites web, brochures éditées de façon périodique et non seulement lors des élections, expositions, et autres actions de communication. La ville de Tazerka, à titre d’exemple, expose, en pleine rue, dans une vitrine d’affichage, l’ensemble le budget municipal bien détaillé. A Maamoura, des panneaux indicatifs présentent les chiffres clefs de la cité, ses réalisations et ses projets. D’autres bonnes pratiques gagnent à se généraliser.

Créer de nouvelles municipalités ? Oui, mais comment les financer ?

Deux grandes questions s’imposent, lors de cette échéance : Faut-il poursuivre la création de nouvelles municipalités ? Et, si oui, comment leur garantir de bonnes ressources? La volonté politique est certes déterminée à accroître substantiellement le nombre des municipalités, en fonction de la densité urbaine et des impératifs de bonne gouvernance locale. D’ailleurs, la répartition actuelle par gouvernorat des 264 communes traduit cet engagement. Elles varient, en effet entre 5 (Kebili, Tataouine et Tozeur) et 31 (Monastir), avec 12 au Kef, 13 à Bizerte, 14 à Mahdia, 15 à Sfax, 16 à Sousse et 23 au Cap-Bon. Le Grand Tunis comprend 8 municipalités à Tunis, 6 à l’Ariana, 9 à la Manouba et 11 à Ben Arous.

Les créations de nouvelles municipalités se poursuivent. L’enjeu financier est cependant crucial. Les impôts locaux, pourtant comprimés, ne sont pas tous totalement et équitabelement acquittés. Et les communes font face à des hausses vertigineuses de leurs charges notamment en énergie, équipements, rémunérations et frais de gestion, sans compter le coût des projets à réaliser.

Enrichir les municipalités par de nouvelles compétences

Les analystes reconnaissent que l’œuvre municipale tunisienne est l’une des plus avancées au Sud de la Méditerranée, tant dans les pays arabes qu’en Afrique. La gestion, de plus en plus informatisée et modernisée, est rigoureuse, les efforts intenses et le suivi, attentif. Les commissions municipales, comme les bureaux et les conseils offrent de véritables enceintes de dialogue, de concertation et de participation pluraliste. Une nouvelle étape doit être franchie, à travers ce scrutin du 9 mai 2010, en irriguant les conseils municipaux par de nouvelles énergies, motivées, créatives et dévouées. L’appel aux candidatures doit susciter l’émergence de nouvelles compétences, hommes et femmes, avec une bonne proportion de jeunes, qui s’engagent à prendre en main le destin de leur cité, à y apporter vision, solutions et ressources.

Vous aimez cet article ? partagez-le avec vos amis ! Abonnez-vous
commenter cet article
1 Commentaire
Les Commentaires
Louati Belhassen - 05-03-2010 16:39

L'injection d'une dose de jeunes cadres compétents et de haut niveau, conscient de leurs citoyenneté et impliqués dans le développement de la Tunisie à travers les axes du programme présidentiel 2010-2014, ne peut qu'apporter un grand apport à l'organisation du travail municipal.

X

Fly-out sidebar

This is an optional, fully widgetized sidebar. Show your latest posts, comments, etc. As is the rest of the menu, the sidebar too is fully color customizable.