La Tunisie en guerre contre le terrorisme, l'armée se renforce
La Tunisie est «en état de guerre» contre le terrorisme. C'est-là l'une des décisions de la réunion de la cellule de coordination sécuritaire et de suivi, tenue mercredi sous la présidence du chef du gouvernement.
D'ores et déjà, l’armée va se renforcer : elle acquerra prochainement des drones, réceptionnera les hélicoptères américains commandées et réfléchit au remplacement de ses f5 devenus obsolètes par des appareils plus modernes». C’est ce qu’a annoncé jeudi le ministre de la Défense, Ferhat Horchani dans une interview au quotidien « El Maghreb », tout en reconnaissant que ce qui fait problème pour le moment ce sont les délais de réception trop longs des nouveaux équipements. Dans cet ordre d’idées, notre pays s’apprête également à se lancer dans l’industrie militaire. « Nous avons déjà construit un navire de guerre qui sera mis à la mer bientôt. A fortiori nous serons capables de produire des cartouches ou des gilets pare-balles », a observé le ministre. Il a reconnu en outre que les mouvements sociaux gênent l’action de l’armée dans son combat contre le terrorisme, dans la mesure où ils entraînent une dispersion des efforts. « La paix civile est l’un des instruments de cette guerre », a-t-il reconnu. Il a également rappelé que « les conflits asymétriques, au contraire des guerres classiques, durent assez longtemps. Nous avons en face de nous, non pas une armée facilement repérable, mais des groupes qui se déplacent en moto comme ce fut le cas dernièrement dans l’opération de Ben Aoun. D’où la nécessité d’une vigilance de tous les instants. Celle ne doit pas être seulement le fait de l’armée, mais aussi celle du citoyen. Dans des pays habitués à ce genre de problème, le citoyen joue un rôle primordial. C’est lui qui informe (spontanément) sur le moindre mouvement suspect. Le Tunisien n’a pas encore cette culture, parce que le terrorisme est étranger à nos mœurs. Mais les temps ont changé. Il faut lui inculquer cette culture».
Etablissant un état des lieux, Ferhat Horchani a indiqué que « les zones montagneuses y compris le Chambi, ont été pratiquement nettoyées. Notre seul problème est que les terroristes trouvent parfois refuge dans les grottes et nos unités sont contraintes à chaque fois de les en déloger en parfaite coordination avec l’Algérie car les terroristes dans ces zones se déplacent entre la Tunisie et ce pays ». Tout en précisant que le nombre de ces terroristes y est en régression, il a promis que le contrôle de ces zones sera total après l’arrivée des équipements que nous recevrons bientôt.
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