News - 31.07.2015

Caïd Essebsi part en guerre contre les lobbies : « Ni brouille, ni malentendu avec l’Algérie »

Caïd Essebsi part en guerre contre les lobbies : « Ni brouille, ni malentendu avec l’Algérie »

Déplorant vivement l’activisme de divers lobbies en Tunisie et à l’étranger, le président de la République, Béji Caïd Essebsi a particulièrement pointé du doigt « ceux qui s’emploient à éloigner la Tunisie de l’Algérie, de la Libye et de la Syrie ». « Nul ne saurait surenchérir sur notre fraternité avec ces pays, entamer notre patriotisme ou peser sur notre décision souveraine », a-t-il affirmé jeudi matin lors de la clôture au palais de Carthage de la conférence annuelle des chefs de missions diplomatiques et consulaires tunisiennes à l’étranger. 

S’agissant de l’Algérie, le chef de l’Etat a tenu à dissiper toute ombre : « Ni brouille, ni malentendu, entre nos deux pays. Jamais nos relations n’ont été aussi bonnes et notre coopération aussi intense et mutuellement bénéfique», a-t-il martelé. A la moindre interrogation, on s’échange des émissaires spéciaux qui portent les messages appropriés. Nos frères algériens savent que plus que tous le prix payé par la Tunisie et de sa solidarité avec l’Algérie comme en témoignent le bombardement de Sakiet sidi Youssef ou la bataille de Bizerte. Le Président Bouteflika l’a lui-même vécu. Dans ces épreuves, les Etats-Unis nous ont assuré de leur soutien. Les choix de la Tunisie tracé par Bourguiba ont toujours été clairs et dans les équilibres globaux, il avait introduit les Etats-Unis, non seulement par ce qu’il s’agit de la plus grande puissance dans le monde, mais aussi parce que ce pays n’a aucun passé colonial. Aujourd’hui, nous ne pouvons nous permettre de nous passer du soutien américain. Tout récemment à Washington, le président Obama m’avait retenu à la Maison Blanche pendant plus d’une heure vingt minutes, au-delà des vingt minutes habituellement fixés à ses audiences. Et m’avait assuré à cette occasion de la pleine sollicitude des Etats-Unis à l’égard de la Tunisie ».

 
Au sujet de la Libye, le président Caïd Essebsi a indiqué que mieux vaut s’abstenir de multiplier les déclarations. « Si la révolution libyenne a réussi, elle le doit en bonne partie à la Tunisie qui en est cependant la plus lésée. Déplorant l’absence d’une stratégie concertée entre les pays du voisinage et la prévalence d’agendas propres à nombre de pays qui s’immiscent dans les affaires libyennes par intérêt, ce qui ne saurait échapper à personne, il a indiqué que la Tunisie a au moins imposé l’interdiction de toute intervention militaire étrangère. Même s’il estime « moyennes », les progressions du dialogue inter-libyen conduit par Bernardino León, au nom de l’ONU, il a indiqué la volonté de la Tunisie de le voir aboutir. « Toutes les parties prenantes ont sollicité notre médiation, a-t-il déclaré, mais nous nous sommes abstenus de le faire, pour ne pas nous impliquer dans un échec, considérant que les conditions de réussite ne sont pas encore réunies ».
 
 
Vous aimez cet article ? partagez-le avec vos amis ! Abonnez-vous
commenter cet article
3 Commentaires
Les Commentaires
Le Numide - 01-08-2015 00:02

Sakhiet Sidi Youssef et Bizerte c'était du temps de Bourguiba. Rien à voir avec BCE qui ne lui arrive pas à la cheville!

Taoufik - 01-08-2015 19:03

B.C.E. a l'estime du monde entier, et en premier lieu des tunisiens, si vous le laissez travailler, il fera des miracles, vous n'avez qu'à comparer ses six moi de pouvoir avec les 4 ans de pouvoir d'Ennahdha et de la Troïka.( à mon avis il n'y a pas de comparaison possible).

Taghast - 01-08-2015 21:17

Fallait dire cela à Sarkozy. Maintenant cela ne sert plus à grand chose. Les Algériens noteront que BCE et son actuel gouvernement sont plutôt hostiles!

X

Fly-out sidebar

This is an optional, fully widgetized sidebar. Show your latest posts, comments, etc. As is the rest of the menu, the sidebar too is fully color customizable.