News - 14.08.2015

Pourquoi la visite du palais de Ben Ali à Sidi Dhrif a été reportée (Vidéo)

Fausse alerte pour les médias ! Accourus tôt le matin vendredi à Sidi Dhrif, alléchés par la visite du palais privé du président déchu Ben Ali, confisqué, ils ont eu la mauvaise surprise d’apprendre en dernière minute que la visite n’aura pas lieu. Pourtant, le dispositif de sécurité a été renforcé pour la circonstance et le ministre du Domaine de l’Etat, Hatem Elleuchi était arrivé sur les lieux. On notait également la présence de hauts fonctionnaires du ministère, des membres de la Commission des confiscations, et même le député de la Jabha, Mongi Rahoui.

Initialement composée de cinq ministres et du conseiller économique auprès du chef du gouvernement, l’expédition gouvernementale au palais de Ben Ali devait en dernière minute se réduire à Hatem Elleuchi et Mohamed Salah Arfaoui, ministre de l’Equipement. Les rebondissements ne manqueront pas. En ancien magistrat bien avisé, le ministre du Domaine de l’Etat a constaté en arrivant à Sidi Dhrif l’absence du juge contrôleur.

Toute confiscation est en effet soumise à un juge contrôleur. Tout ne peut passer que par lui. C’est lui qui décide, si nécessaire, surtout dans le cas d’entreprises à la désignation d’un administrateur judiciaire. Le juge étant absent, et sans son autorisation écrite et la désignation d’un contrôleur, personne n’a le droit d’entrer au palais de Ben Ali. Ainsi est la loi en Tunisie. Le gouvernement s’y plie. Reste à savoir pourquoi le juge contrôle a manqué au rendez-vous ? A-t-il été prévenu en dernière minute ? Se trouverait-il en vacances, loin de la capitale ? Aucune précision n’a été fournie. Très fair-play, le ministre du Domaine de l’Etat, s’en est excusé auprès des médias, déclarant que la visite ne sera pas annulée, mais reportée.

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