Slim Chaker : Voici pourquoi j’ai assisté à la réunion de Nidaa Tounès à Djerba

«Nullement, affirme Slim Chaker, à Leaders. Il est vrai que je suis très pris au ministère des Finances où, en quelques mois seulement nous avons établi deux lois de Finance, l’une complémentaire pour 2015 et l’autre pour 2016, en plus de la recapitalisation des banques publiques, la réforme de la Douane et la relance de la réforme fiscale, en plus de tout le reste. Cela me prend beaucoup de temps, avec des journées allant jusqu’à plus de 16 heures, weekends compris. Mais, je suis resté très proche de la vie de Nidaa. Chaque fois que nécessaire, j’ai pris pour règle d’y aller pour voir ce qui se passe et essayer de contribuer au recentrage. En tant que membre fondateur m’échoit la lourde responsabilité avec les autres dirigeants de rassembler les rangs pour rester unis. »

 

« D’ailleurs, j’ai trouvé du répondant, à Djerba, poursuit-il. La tendance est en effet à éviter l’éclatement du parti et mettre fin à toute tentative de scission. Pour cela, il faudrait accélérer la tenue du congrès et garantir de bonnes conditions à son déroulement dans les meilleurs délais possibles ».

 

« En décidant d’y aller, confie à Leaders Slim Chaker, je voulais rencontrer sur place des militants de base et des dirigeants locaux et régionaux, à la fois pour les écouter, mais aussi leur dire ce que les ministres de leur parti font au sein du gouvernement. C’est ainsi que j’ai pu avoir eu des discussions très franches, mesurant leurs griefs et leurs attentes, et leur expliquant l’action du gouvernement et les premières réalisations déjà acquises. J’ai particulièrement souligné qu’il y a des ministres qui travaillent jour et nuit, ne reculant devant aucun obstacle, prenant des décisions courageuses et engageant des réformes dont certains ne veulent pas. D’ailleurs, j’ai particulièrement cité à ce titre l’effort déployé, outre aux Finances, par Néji Jelloul et Saïd Aïdi, en exemple ».

 

Slim Chaker a saisi l’occasion de son déplacement à Djerba pour animer une rencontre avec les jeunes du Nidaa, venus nombreux de toutes les régions. « A l’écouter, dit-il, j’ai senti un manque de lisibilité auprès d’eux de l’action du gouvernement, des défis rencontrés et du travail engagé. Il est vrai qu’un dossier comme celui de la loi des Finances, pour ne citer que cet exemple n’est pas facile à comprendre pour des non-initiés. Mais, en prenant le temps de leurs en décortiquer le concept, les axes et les mesures préconisées, les jeunes ont pu réaliser sa portée. D’ailleurs, nous avons convenu de tenir samedi prochain à Tunis une réunion plus approfondie à ce sujet pour leur permettre de mieux s’en imprégner ».