Hydrocarbures: entre vigilance du suivi de la conjoncture, renforcement des ressources et sagesse des choix
Garantir la sécurité énergétique, accroître les ressources nationales en hydrocarbures, intensifier l’économie d’énergie et promouvoir les énergies renouvelables : la feuille de route tracée par la Tunisie connaît une exécution soutenue, confirme le ministre de l’Industrie et de la Technologie, M. Afif Chelbi. Chiffres à l’appui, il souligne que l’objectif de hisser les ressources nationales à 9.2 Mtep en 2014 (soit +35% par rapport à 6.8 Mtep en 2004) est réalisable. D’ores et déjà, on est à 7.5 Mtep, fin 2009 (+10%).
Pour ce faire, le rythme des forages de puits d’exploration et de développement sera appelé à s’accélérer, passant de 11 puits en 2004 à 23 en 2009 et 27 en 2010. Aussi, l’entrée en exploitation, en décembre 2009, du champ off shore Hasdrubal, avec des investissements de 1334 MD devra permettre d’atteindre une production de 1.2 Mm3/jour, début 2010. Progressivement, elle doublera, en plein régime, pour réaliser 2.5 Mm3/jour. Cette unité est réalisée par British Gas en partenariat avec l’ETAP qui en détient 50%. Pour ce qui est du GPL, British Gas a créé une unité de production dont les investissements ont atteint 395 MD.
Quant au raccordement des ménages au réseau du gaz naturel, l’objectif 2004-2009 portant sur 500 000 ménages a été dépassé de 30 000 ménages. Au cours de l’année 2010, 70 000 nouveaux ménages accèderont à ce réseau qui sera ainsi porté à 600 000 logements raccordés et devant atteindre 800 000 en 2014.
Autre action phare, le développement de l’énergie solaire, avec comme objectif de porter la surface cumulée de CES installés, actuellement de 400 000 m2 à 480 000 à la fin de cette année et 750 000 m2, en 2014. D’ailleurs, le plan solaire tunisien connaît des avancées significatives et 4 de ses projets ont été retenus par l’UPM. Des groupes privés s’engagent de plus en plus sur cette voie et l’initiative du parc Djerba-Zarzis s’inscrit dans cette démarche.
L’enjeu de l’énergie demeure fortement stratégique pour la Tunisie. D’abord pour subvenir à la demande, sans trop souffrir de la hausse du prix du baril et de ses impacts dévastateurs sur les coûts de production. Mais aussi pour garantir le respect de l’environnement, penser aux énergies propres et renouvelables. Une véritable prise de conscience qui réserve au traitement de ce dossier vigilance quant au suivi de la conjoncture et sagesse dans les choix prioritaires.
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