Kafka s'invite à Nidaa Tounès
Il se passe toujours quelque chose à Nidaa Tounès. Après le groupe des 32, Faouzi Elloumi, l’un des dirigeants les plus en vue de ce parti nous annonce ce mardi sur Mosaïquefm la naissance « du courant moderniste». Ce courant qui comptera 20 députés intègrera le groupe des 54, mais fera entendre sa différence. Quant à Hafedh Caïd Essebsi, il se contentera, toujours selon M. Elloumi de la portion congrue,à peine 17 députés seulement, qui constituent son dernier carré de fidèles. Jamais sans doute l’expression «partir en lambeaux» n’a semblé aussi appropriée pour décrire la situation de ce parti. Quel est l’intérêt de cet émiettement du parti ? La réponse de Faouzi Elloumi fuse, sur le ton de l’évidence. «Mais c’est pour avoir le maximum de sièges dans les commissions, pardi». Il fallait y penser. Voudrait-on désespérer les centaines de milliers d'électeurs qui ont voté pour Nidaa Tounès, dégoûter les Tunisiens de la politique qu'on ne s'y prendrait pas autrement.
En tout cas, Kafka doit se retourner dans sa tombe. Il a trouvé ses maîtres. Qu’en penser ? La situation du pays étant ce qu’elle est, on se demande s’il faut en rire ou en pleurer.
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Il n'y a rien de surprenant à toute cette affaire d'éclatement et de suicide collectif de Nidaa. Dès le départ, il était clair que Nidaa était un mariage de convenance qui allait finir en divorce, un pot pourri qui allait se décomposer, un patchwork qui était condamné à se désagréger. Quand une alliance contre nature se forme dans le seul but de barrer la route à un autre parti, en l'occurence Ennahda, et rien d'autre, il ne faut pas s'étonner de voir les vainqueurs s'entretuer, une fois le but atteint. Maintenant, Nidaa est condamné à se ressaisir et à essayer d'étancher les fissures entre ses différentes parties et ce, pour le bien du pays et sa stabilité. Ce ne sera pas beau. Allez les gamins, arrêtez vos conneries et faites-vous la paix pour le bien de votre pays. Les Tunisiens en ont marre.
