Le Prix Nobel de la Paix : les premiers dividendes de la révolution

Cinq ans après la révolution,  les Tunisiens s’apprêtent enfin à en recueillir les premiers dividendes : la reconnaissance de la communauté internationale à travers la réception ce jeudi à Oslo du Prix Nobel de la Paix. Ils seront quatre à recevoir cette prestigieuse distinction au cours d’une cérémonie royale. Houcine Abassi, secrétaire général de l’UGTT, Ouided Bouchammaoui, présidente de l’UTICA , Abdessattar Ben Moussa, président de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme et Fadhel Mahfoudh, président du Conseil de l’Ordre des Avocats, récompensés «pour avoir contribué à sauver la transition démocratique en 2013 à un moment délicat de l'histoire du pays», épargnant à la Tunisie les malheurs que d'autres peuples subissent aujourd'hui.

Pendant quelques heures, les Tunisiens auront l’occasion d’oublier les difficultés de la vie quotidienne, le triste spectacle qui leur offre chaque jour que le bon dieu fait la classe politique, les désagréments provoqués par les grèves , l’insécurité, le terrorisme, la crise économique, le chômage, pour se focaliser sur cet évènement dont ils n’osaient même pas rêver de vivre un jour et communier dans la même ferveur, ce qu'ils ont eu rarement l'occasion de faire depuis 2011.

Le Prix Nobel a été octroyé pour la première fois en 1901. Les lauréats du Prix Nobel de la Paix sont choisis par un comité nommé par le parlement Norvégien et remis à Oslo, alors que les lauréats des autres prix le sont par l'académie royale suédoise et remis à Stockholm.