Après une trêve de 75 jours, le front social va-t-il se rallumer ?

L’UGTT a appelé lundi à une grève générale du secteur privé dans les quatre gouvernorats du Grand Tunis pour le 21 janvier prochain. Cette décision a été prise  à la suite de l’échec de la rencontre qui a réuni dimanche, le chef du Gouvernement, Habib Essid, le secrétaire général de l'UGTT, Houssine Abassi et et la présidente de l'UTICA, Ouided Bouchammaoui. Cette réunion n'a pas permis d'arriver à un compromis sur les augmentations de salaires. L'UGTT s'en tient à l'augmentation de 40 dinars et ne veut pas entendre parler d'une renégociation, alors que l'UTICA propose 6% de majoration. Selon des sources syndicales, le chef du gouvernement a préconisé une augmentation de 6% +10 dinars, une proposition rejetée également par le secrétaire général de l'UGTT. Mais le fait de fixer une date éloignée pour la grève projetée montre bien que la Centrale syndicale n'a pas perdu tout espoir quant à un accord éventuel avec le patronat.

Cette grève était programmée fin novembre 2015, mais l'UGTT avait dû y surseoir après l'attentat contre le bus de la garde présidentielle et l'instauration de l'état d'urgence.