Kerkennah ile morte, l'affaire Pétrofac n'est pas près de connaître son épilogue
Opération ile morte à Kerkennah ce lundi à l’appel de l’UGTT et de l’Union des Diplômés Chômeurs suite au démantèlement jugé « musclé » par la police du sit in observé devant le siège de Petrofac. «Il ne fallait pas user de coercition», mais continuer à dialoguer avec les sitinneurs. Le problème, c'est qu'on avait dialogué pendant 78 jours sans avancer d'un iota.
Le sit in observé par une soixantaine de personnes qui touchent chacun une allocation mensuelle de 500 dinars fournis par Petrofac a condamné au chômage technique des centaines d’ouvriers et occasionné un manque à gagner de 30 millions de dollars. Un détail à relever : l’Etat tunisien détient 51% du capital de cette compagnie.
La production n’a pas pour autant repris puisque les sitinneurs ont installé des barrages sur les routes alentour pour empêcher un redémarrage de l’usine. Encouragés par les organisateurs de la grève, ils entendent imposer leurs conditions à la direction de Pétrofac, notamment, un emploi sûr et régulier.
Le même jour, à quelques centaines de kilomètres de là, à Metlaoui, une poignée de diplômés chômeurs, las d’attendre les résultats d’un concours ont décidé eux aussi de couper l’approvisionnement des usines du Groupe Chimique en phosphates. La Tunisie n'a pas fini de manger son point noir.
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