ARP : des tentatives sérieuses de lancer un front parlementaire fort d'une centaine de députés

Un nouveau front parlementaire est en gestation et pourrait même voir le jour très prochainement. Il est destiné à pallier le vide laissé par l'ex parti majoritaire Nidaa Tounès singulièrement affaibli par ses luttes intestines depuis sa victoire électorale.

Selon Rym Mahjoub, présidente du groupe parlementaire d'Afek Tounès, ce Front est assuré dès son démarrage de réunir les députés du groupe El Horra (28), ceux de l'UPL (14), d'Afak (9) députés. Mais ils pourraient être rejoints dans une deuxième étape, si les efforts en cours pour réunifier de Nidaa échouent par les 56 députés qu'il compte encore, soit au total 107 députés. Le but recherché  est de «rééquilibrer  l'Assemblée de manière à ce qu'elle reflète la volonté des électeurs telle qu'elle s'est manifestée lors des élections de 2014, de dépasser les calculs politiciens étriqués et d'éviter les dispersions de voix. En aucun cas, il ne s’agira, selon Rym Mahjoub, d’isoler Ennahdha, mais de renforcer la coordination entre les partis qui a fait cruellement défaut  lors du vote mardi du nouveau statut de la BCT. Cette initiative a été interprétée comme une tentative d'isoler Ennahdha. Mais Rym Mahjoub s'en défend : « Il s'agira surtout d'améliorer le rendement de l'Assemblée car il n'est plus question de continuer dans la même voie».