Youssef Chahed entre le cabinet de guerre et " les copains d'abord"
En dernière ligne droite pour former au plus vite son cabinet, dans la cohésion et l’efficience, Youssef Chahed se trouve à la croisée des chemins. Le poids des pressions, et l’impératif de l’union nationale le mettent devant la rude épreuve de s’adjoindre les meilleurs à même de mener la guerre. Une guerre implacable contre le terrorisme, la contrebande, les malversations, la dérive des finances publiques et l’accroissement du chômage. S’il mesure l’ampleur de la charge qui lui repose désormais sur les épaules, sans le moindre droit à l’échec, Chahed ploie sous le poids des revendications de quotas, l’interventionnisme des uns et les sollicitations des autres.
L’unique principe qui pourtant doit guider sa décision, c’est de former, en son âme et conscience, un cabinet de guerre. Youssef Chahed ne manque ni de courage, ni de franchise pour expliquer à tous, la gravité de la situation, sur tous les fronts et d’exiger un soutien unanime afin de l’affronter. Sans concession. Il n’a pas été désigné pour plaire, ou contenter, mais pour sauver le pays, avec l’appui des institutions républicaines, présidence de la République, Assemblée, partis politiques, organisations nationales, société civile et tous les corps constitués.
"L’heure est grave! affirme à Leaders une figure politique indépendante. Le choix est stratégique. Quitte à mettre au pied du mur tous les interventionnistes, tous les prétendants. Demain, Youssef Chahed sera l’unique comptable devant la nation de l’œuvre de son gouvernement. A 41 ans, il ne saurait compromettre son avenir politique, ni reléguer en deuxième position, l’intérêt national qu’il doit hisser en unique priorité". Tout est dit.
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