News - 17.09.2016

L’ancien ministre de la Justice, Amor Mansour, nommé (super) gouverneur de Tunis

Surprise de taille : Amor Mansour, ministre sortant de la Justice dans le gouvernement Habib Essid, a été nommé gouverneur de Tunis. Sa désignation intervient dans le cadre d’un mouvement partiel opéré par le chef du gouvernement, Youssef Chahed, dans le corps des gouverneurs, portant sur 12 régions parmi les 24 que compte la Tunisie. Parmi la nouvelle promotion 2016 figure une femme, Saloua Khiari, qui gouvernera l’Ariana. Elle devient ainsi la deuxième femme tunisienne gouverneur de région, après Saloua Mohsni qui avait officié à Zaghouan, pendant quatre années, entre 2004 et 2008.

Contre toute attente, les gouverneurs de Sfax, Gabès et Médenine n’ont pas été affectés par ce mouvement, ce qui a suscité de vifs commentaires dans ces trois régions. A quelques nominations près, il s’agit essentiellement de promotions de délégués, premiers délégués et secrétaires généraux de gouvernorat, ainsi que de mutations.

Amor Mansour en super gouverneur

C’est la première fois depuis l’indépendance qu’un ministre, encore plus titulaire d’un département régalien, est nommé gouverneur, même s’il s’agit de la capitale. Magistrat de renom, Amor Mansour a cependant à son actif dans l’administration régionale une expérience des plus probantes à la tête du gouvernorat de l’Ariana. Nommé à ce poste par Habib Essid, le 22 août 2015, il n’y restera en fait que cinq mois, une courte période où il se distinguera par sa fermeté dans l’application de la loi notamment pour ce qui est de l’occupation abusive des espaces publics et la construction anarchique. Auréolé d’une réelle appréciation des habitants comme des services régionaux, il sera propulsé le 6 janvier 2016, ministre de la Justice. S’il devait être confirmé dans ses fonctions dans le gouvernement Chahed, son nom avait également circulé à la tête du ministère de l’Intérieur. C’est finalement, non loin de l’avenue Bourguiba qu’il atterrit en tant que (Super) gouverneur de la capitale.

Jusque-là, le titulaire du poste est aligné sur le statut de secrétaire d’Etat. Dans son cas, Amor Mansour conservera sans doute rang et avantage de ministre.

La liste complète

Amor Mansour, gouverneur de Tunis
Saloua Khiari, gouverneur de l’Ariana
Mohamed Gouider, gouverneur de Bizerte
Walid Louguini, gouverneur de Kébili
Taoufik Ouartani, gouverneur de Kairouan
Mongi Thameur, gouverneur de Gabès
Mounir Hamdi, gouverneur de Tozeur
Akram Sibri, gouverneur de Jendouba
Mnaouar Ouartani, gouverneur de Nabeul
Hassan Al Khedimi, gouverneur de Kasserine
Mohamed Bouden, gouverneur de Mahdia
Chedli Bouallègue, gouverneur du Kef

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2 Commentaires

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Les Commentaires

ridha - 18-09-2016 08:54

on revient à l'usage des superlatifs, vous vous rappelez ministre d'Etat

Fathallah Bechir - 18-09-2016 12:25

Tout en ignorant les véritables raisons qui président à cette nomination : Gouverneur-Ministre-Gouverneur, je voudrais rappeler que le texte juridique se rapportant à la Fonction de Gouverneur stipule expressément ce qui suit : Le Gouverneur représente le Chef de l'Etat dans sa région et est le dépositaire de la politique du Gouvernement. Ensuite, j'espère que le va-et-vient au niveau de ces nominations devienne la RÈGLE pour permettre à ces gens-là de se comprendre mutuellement et de leur offrir l'opportunité de se rendre compte qu'ils sont réellement complémentaires au service du pays et du citoyen et épargner à tout le monde la perte de temps et le gaspillage des moyens.