L'élection du nouveau bureau de la FTF: les intentions sont bonnes mais...

A 24 heures d'intervalle, les deux listes postulant à la succession du bureau sortant de la FTF, le 5 mai prochain, ont présenté leur programme électoral aux mass média. Une liste inédite pour celle conduite par Ridha Ayed , membre démissionnaire de l'ancien bureau; composée pour un tiers d'anciens membres fédéraux pour la deuxième liste, dirigée par Ali Hafsi El Jeddi, Président sortant de la Ligue nationale de football professionnel. Les deux hommes s'en sont expliqués. "A politique nouvelle, des hommes nouveaux", dira le premier; "notre liste est le résultat d'un savant dosage entre dosage entre anciens et nouveaux. Il faut un sang neuf, tout en mettant à à profit l'expérience des anciens, notera le second.

C'est pratiquement, la seule dissemblance entre les deux listes, car les deux programmes se ressemblent à s'y méprendre: les mêmes (bonnes) intentions proclamées: un intérêt accru à l'équipe nationale, le sport amateur, le football féminin et la formation des jeunes; la lutte contre la violence; une législation plus claire et mieux adaptée; une direction technique à la mesure des ambitions (sans d'autres détails!) et des ligues plus efficaces et plus autonomes... Et le même flou artistique quant aux moyens humains et matériels à mettre en oeuvre pour les faire passer dans les faits. Tout au plus, promet-on de renégocier les droits de transmission des matches et de faire davantage appel aux annonceurs et aux sponsors, comme si ces derniers se bousculaient au portillon.

Comment compenser les 5 milliards fournis dans la passé par la FIFA

A vrai dire, le véritable défi auquel la nouvelle équipe sera confrontée ne sera pas tant de trouver des ressources supplémentaires que de compenser les 5 milliards de millimes fournis par la FIFA à notre fédération après sa qualification aux trois dernières éditions (1998, 2002 et 2006), à raison de 1,250 MD par an, la Tunisie ayant été éliminée aux éliminatoires de la Coupe du Monde 2010.

Ces questions et tant d'autres sont restées sans réponse lors des conférences de presse tenues par les chefs de file des deux listes, ce qui n'est pas particulièrement rassurant, même si Ridha Ayed et Ali Hafsi El Jeddi ont défendu mordicus leurs programmes, mettant en avant le soutien des pouvoirs publics et l'enthousiasme qui anime les membres des deux listes. Au terme de ces deux rencontres de presse, les avis des journalistes étaient partagés. "tous les désespoirs sont permis", lancera désabusé, un vieux routier du journalisme sportif. Un avis que ne partage pas son jeune collègue: "Ce ne sera pas facile. Mais les membres des deux équipes me paraissent capables de relever le défi". Il faut néanmoins l'esprit dans lequel se déroule cette compétition entre les deux listes. Pas de coups bas, ni d'échanges d'accusations, mais un climat apaisé et une volonté commune de s'en remettre au résultat des élections.