Jellal Abdelkafi et Taïeb Houidi au Cercle Kheireddine : Tunis, de l’agglomération à la métropole
Tous deux sont reconnus pour leur maitrise du sujet. Pour Jellal Abdelkafi (Architecte-paysagiste DPLG Urbaniste IUP) et Taïeb Houidi (urbaniste), l’aménagement urbain, ses problématiques et ses enjeux ont toujours été au cœur de leur longue expérience. Particulièrement, le cas de la capitale Tunis, passée de l’agglomération à la métropole, avec comme interrogations : Quelle stratégie d’aménagement - développement ? Quelle gouvernance politique ? Ils sont invités à en débattre, à la tribune du Cercle Kheireddine, le samedi, 4 novembre 2017, à partir de 9h30 à Hôtel Maison Blanche, Avenue Mohamed V, Tunis. L’introduction du thème sera assurée par le Pr Mahmoud Ben Romdhane.
« Depuis la promulgation de la constitution de la seconde République de Tunisie, les réflexions juridiques et les débats professionnels sur la communalisation du territoire national, le développement régional, la gouvernance politique des agglomérations et des métropoles se multiplient. La mise en œuvre de l’impératif de la décentralisation (article 131) s’avère en effet d’une extrême complexité au point que le code des collectivités locales est encore en discussion à l’Assemblée des Représentants du Peuple, indique le Cercle Kheireddine dans la présentation de cette conférence-débat.
Agglomération en 1955, devenue métropole en 2017, Tunis, région capitale, a connu un important processus d’urbanisation étroitement imbriqué dans des problématiques de gouvernance politique, administrative et professionnelle.
En partant des opérations d’urbanisme –réelles ou projetées – qui affectent ou ont affecté la capitale, cette rencontre du Cercle Kheireddine vise à analyser l’aménagement et le développement de ce « Grand Tunis » dont les limites sont en évolution permanente et à débattre des problématiques structurelles et émergentes liées à cette dynamique urbaine.
Dans un premier temps, Jellal Abdelkafi reviendra sur soixante années d’aménagement et de développement de la ville de Tunis. L’analyse factuelle des choix stratégiques réalisés, permettra de dégager les échecs et les réussites de cette construction de la ville de Tunis. Elle s’arrêtera également sur les « grands projets » actuels supposés structurer la métropole tunisoise pour les 30 à 50 années à venir.
Dans un deuxième moment, Taieb Houidi, analysera la question de la centralité et les problématiques urbaines qui lui sont associées. Il développera une réflexion sur la complexité du fait urbain et les défis qu’il pose au vivre ensemble dans le grand Tunis. Cet exposé débouchera sur un certain nombre de propositions pour face aux ratés voire à la crise de l’espace urbain du grand Tunis."
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La métropole Tunis accapare dans les 27% de la population tunisienne. L’exode rural élevé et continu, le manque de politiques publiques urbaines et rurales conséquentes, nous font converger vers les indicateurs des pays voués à la pauvreté et à l’instabilité. Soit vers le ratio moyen des pays pauvres très endettés, 33%. Ou encore vers ceux plus prononcés ? en détresses urbaines et humaines, Kabul 53%, Kinshasa 62%. NY ne prend quant à elle que 7%. Delhi 6%, Shanghai 3%. La solution sérieuse est de faire descendre ce 27%. Nous devons donc, impérativement, arrêter d’investir en des extensions logistiques ou d’habitat, RFR, Ponts, Echangeurs, Cité, sur les Grands Tunis, Sfax ou Sousse. Cela sera toujours davantage couteux mais alors, toujours inutile car vite insuffisant et inconséquent.. Je pense donc que nous avons tout à gagner de pousser vers des politiques urbaines nouvelles. Des politiques qui se basent sur ce ratio synthétique de 27% à baisser. Qui se basent selon l’idée que nos moyens actuels ne nous permettent pas de gérer des villes de plus de 1 million d’habitants. Le Grand Tunis devrait descendre à 17% de la population, voilà la pierre que je jette. Mes amitiés,
