On ne peut changer le monde sans changer notre façon de penser !!
«Le monde que nous avons créé est un processus de notre pensée. Il ne peut pas être modifié sans changer notre façon de penser» – Albert Einstein
« Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude. L'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes » (Article 4, Déclaration Universelle des droits de l'homme; 10 décembre 1948.
Réduits en esclavage parce que noirs et défavorisés
L'esclavage en Tunisie a été un phénomène particulier de la traite arabe. Aboli le 23 janvier 1846 par Ahmed Ier Bey, puis par la France après l'instauration du protectorat français de Tunisie, l'esclavage a persisté dans le monde jusqu'au début du XXème siècle. Aussi certains s’enorgueillissent de l'inscription de l'expérience tunisienne d'abolition de l'esclavage au "registre de la Mémoire du monde" de l'UNESCO. Il est certain qu’il s’agit d’un acquis sur le plan moral et civilisationnel. Mais cela ne suffit pas. Concrètement, au jour d’aujourd’hui, que faisons-nous pour les Hommes qui en sont encore victimes, pour rendre ce qui est écrit une réalité, surtout lorsque le phénomène est à nos portes, à deux pas de nos maisons, dans notre voisinage immédiat. On ne fait pas si facilement disparaître une institutions comme celle-ci, n’en déplaise à ceux qui ont la naïveté de le croire.
L'esclavage a été aboli depuis longtemps nous dit-on. Pourtant il persiste à exister encore et toujours, dans le monde entier et astreint des millions de personnes à vivre dans le désespoir d’une vie de servitude, tant il est vrai qu’elles constituent une main d'œuvre sans voix, sans défense et corvéable. La guerre, la misère et l’espoir d’une vie meilleure poussent ces hommes, ces femmes et ces enfants entre les mains criminelles d’exploiteurs sans pitié ni scrupules, qui les affament, les maltraitent, les terrorisent et nient leur dignité et leur qualité de personne. Aboli dans les textes du droit, les juristes ont cru pouvoir faire disparaître cette institution archaïque et anachronique d’un trait de plume authentifié de leur plus belle signature. Mais c’est mal connaître la nature humaine et sa violence fondamentale, cette nature dont le moteur est la violence et la domination des plus vulnérables de ses semblables. L’esclavage n’a pas vraiment disparu du monde. Il n’a fait que changer de forme et est entré dans la clandestinité pour rejoindre la criminalité organisée internationale. Il est simplement devenu occulte et un tabou des sociétés dont on évite de parler, comme autrefois on évitait de parler de l’enfer et de ses démons, pour éviter d’attirer le mauvais sort. Mais au contraire il faut en parler pour conjurer ce sort funeste et exorciser le monde de ce démon; il faut dénoncer la bête qui est dans nos murs comme dans notre voisinage. Des êtres humains sont agressés, brutalisés, retenus par la force et d’autres moyens de contrainte, et qui, maintenant ouvertement, sont les objets de marchandage en toute impunité. Ils ont fui leur pays pour échapper à une plaie et sont abandonnés à leur sort par leurs gouvernements de ressort comme par les autres et ignorés par une diplomatie indifférente, hypocrite et suffisante, au courant de leur existence et qui ne fait rien.
La grande hypocrisie des occidentaux
Le 14 novembre dernier, le monde découvrait avec stupéfaction ce que les organisations internationales et les leaders politiques, les gouvernants du monde, et les nôtres en particulier, ceux que tous nous avons élus pour nous représenter, savaient certainement depuis longtemps et que des ONG dénonçaient sans être entendues, ni prises en considération. La vente de migrants noirs sur des marchés aux esclaves en Libye. Cette situation et ces pratiques étaient déjà connues. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), rapportait depuis des mois déjà, l’existence de marchés où des Hommes étaient rabaissés à la condition de marchandises à acheter, à vendre et à jeter lorsqu’elles ne valent plus rien, à la condition de consommables utilisables. L’Union Européenne, dans sa recherche de solutions pour contrôler les flux migratoires issus d’Afrique, a trouvé là une opportunité pour dissuader les migrants ou dans le cas contraire, a décidé de laisser ces candidats à l’exil à la merci des passeurs et trafiquants.
Que le secrétaire général de l'ONU, se dise "horrifié", le président de l'Union africaine "indigné", l'Union Européenne "révoltée" et que la France crie au crime contre l’Humanité et réclame une réunion "expresse" du conseil de sécurité de l'ONU, soit, mais nous nous permettrons de douter de leur sincérité et de leur bonne foi... ce n’est qu’une indignation feinte, un rôle de théâtre joué pour se donner bonne conscience devant l’opinion publique et se mentir à eux-mêmes et à nous, preuve d’une vaste Hypocrisie partagée et de connivences à l’échelle internationale. Africains, descendants d’Africains, nous Tunisiens, devons-nous sentir profondément blessés par cette terrible actualité, qui ravive des douleurs issues des profondeurs des abîmes de notre Histoire, que nous pensions révolus. Il est un devoir sacré de mémoire pour tous les Tunisiens et les militants du monde humain, épris de liberté, d’interpeller ceux qui, par leur silence ou leur complicité active comme passive, laissent ce fléau se déployer depuis toutes ces années, et ce crime contre toute l’Humanité se perpétrer à nos portes. Nous devons pousser nos représentants à agir et à prendre des mesures pour faire cesser ce scandale.
Nous sommes au début du 21ème siècle certes, dans l’échelle du temps, mais il semble que nous soyons à l’âge des cavernes du point de vue de la civilisation et de la morale. Nous sommes impardonnables de savoir que des migrants africains sont jetés sur les routes de l’exil, par la misère, la guerre ou l’oppression politique, sans que nous ne réagissions à ces faits, ne serait-ce que par la manifestation de notre indignation. Nous sommes complices passifs de savoir quelle est leur condition et de ne rien faire. Il semblerait que notre monde se soit corrompu une nouvelle fois et que nous soyons revenus au temps, pas si lointain, où les ancêtres de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants, étaient soumis à la traite négrière transsaharienne, comme de vulgaires marchandises. Nous Tunisiens devrions nous sentir directement responsables car la Lybie c’est chez nous, à deux pas de nos maisons. Notre passivité fait de nous des complices et notre manque de réaction est aussi grave que si nous avions nous-mêmes mis ces êtres humains en cage.
Depuis des années, c’est un crime contre l’Humanité qui se déroule dans nombre de pays du monde. Des êtres humains y sont battus, torturés, parfois jusqu’à la mort, rançonnés, violés, séquestrés, affamés et réduits en esclavage et nos gouvernements le savent, considérant ces actes comme sans intérêt ou comme des épiphénomènes, du fait qu’ils se passent ailleurs et ne dérangent pas leur tranquillité. Mais ils se trompent et il est temps de leur faire prendre conscience de leurs erreurs et qu’en tant qu’abolitionnistes précurseur sur le plan du droit en la matière, nous en sommes les gardiens et sommes responsables de son effectivité, de sa promotion, de sa protection, de sa garantie et de sa défense par tous les moyens.
Dans le sud libyen depuis quelques jours, des images que nous ne pouvions qu’imaginer ou contempler sur de vieilles photos jaunies ou des livres d’histoire, circulent sur le net, révélant des scènes surgies d’un triste passé. Des marchés aux esclaves, achalandés, vendant des Hommes de couleur, comme du bétail. Demain nous pourrions voir ressurgir et se reconstituer les anciennes routes de l’esclavage de jadis qui passaient par Koufra ou Barqa et pourquoi pas, le commerce triangulaire.
Nous ne sommes ni naïfs, ni ignorants de ces évènements, mais nos diplomaties sont égoïstes et nos rapports aux autres individualistes. Nous savons, en nous en indignant insuffisamment, que plus de 40 millions de personnes dans le monde, notamment des enfants, vivent dans des situations de servitude assimilables à l’esclavage. Nous savons également quels sont les supplices que subissent les migrants entre les mains de réseaux, de passeurs et de leurs complices. Mais que faisons-nous ? Que font nos élus et nos gouvernants ? Nous nous enfermons dans une indifférence criminelle, quand les gouvernements n’y participent pas directement ou indirectement. Les mentors de l’Humanité auraient honte de nous, mais heureusement, ou peut-être malheureusement, ils sont morts et ne voient pas ce que nous sommes devenus et à quel point nous sommes tombés bien bas.
Cette situation que vivent, en Libye, les migrants venus d’Afrique subsaharienne, devrait nous révulser particulièrement pour plusieurs raisons. D’abord, c’est un crime qui ne peut se perpétrer sans que les représentants de la force publique de ces pays qui l’héberge ne soient au courant. Ces êtres humains, ont fui des fléaux sans nom dans leur pays et sont entreposés dans des camps immondes, dans une effroyable réalité concentrationnaire alors qu’ils croyaient trouver un refuge. Ils sont en proies aux pires sévices de la nature et des hommes, et voilà qu’ils se trouvent réduits à l’état de marchandise. C’est véritablement une offense à la conception la plus minimale et la plus élémentaire du respect dû aux êtres humains, principe qui est à la base de la civilisation. Mais les pays membres des organisations internationales universelles et régionales n’ont, jusqu’à aujourd’hui, fait preuve que d’une frappante et choquante inaction. Nous ne saurions, ou ne devrions pas, nous suffire d’une réponse de normand, qui ne saurait être que l’indignation diplomatique, tant de la part de l’ONU, que de celle de l’Union africaine, de la Ligue des Etats Arabes et de l’Organisation de la Conférence Islamique et même de nos gouvernements. Sinon nous ne vallons pas mieux que tous ces marchands de misère qui reçoivent les trente deniers de leur bassesse. C’est l’Humanité que nous trahissons en laissant cela se faire. En un certain temps pas très éloigné (années 1970-1980), l’Afrique du Sud a été mise au banc de la société internationale pour sa politique et la nature de son régime au nom des droits de l’Homme. Que fait l'Union Européenne, dont la Lybie est un des partenaires chargés d'assurer l’herméticité de la frontière sud de l'Europe, dans le but publiquement assumé, d’éviter que des vagues de migrants ne posent leurs pieds sur le Vieux Continent pour y trouver un refuge politique et/ou économique?
La Convention relative à l'esclavage est une convention établie par la Société des Nations, et signée à Genève, le 25 septembre 1926, est entrée en vigueur le 9 mars 1927, la Convention supplémentaire relative à l'abolition de l'esclavage, de la traite des esclaves et des institutions et pratiques analogues à l'esclavage adoptée à Genève le 7 septembre 1956 et entrée en vigueur le 30 avril 1957 constituent le fondement juridique nécessaire pour faire cesser ce mal. Les exactions commises, sont criminelles et pénalement condamnables sur le plan international, compte tenu de la violation des normes impératives du droit international général (Jus Cogens) que constituent les conventions relatives à l’interdiction internationale de l’esclavage. La société internationale et ses membres ont été alertés par de nombreuses ONG. Comment l’Union Européenne peut-elle caresser l’espoir d’un accord avec la Libye calqué sur celui qu’elle a, en tout impunément, conclu avec la Turquie? Comment l’Union européenne peut-elle accepter que l’Italie – qui agit en quelque sorte par délégation des autres pays membres de l’Union Européenne – finance des milices locales impliquées dans les horreurs décrites? Comment l’Union Européenne peut-elle continuer à concentrer son attention sur le renvoi de migrants au sud de la Libye, alors que l’urgence est bien celle de mettre fin à un crime contre l’Humanité? La responsabilité morale, et judiciaire, de l’Union Européenne dans ce cauchemar est davantage qu’un simple constat: elle est scandaleuse et nous devons refuser qu’elle soit recouverte par les habituels propos lénifiants sur l’illusoire « amélioration des conditions de détention ». On n’améliore pas la pratique esclavagiste et les réalités concentrationnaires. On les combat jusqu’à leur disparition totale.
C’est pourquoi, dans cette interpellation qui s’adresse également aux pouvoirs africains, nous exigeons de l’Union Européenne et des Etats-membres de la société internationale qu’ils indiquent sans délai les mesures qu’ils comptent prendre afin de mettre un terme aux souffrances qui frappent des personnes en raison de leur couleur, que l'on dirait ramenés aux heures sombres de l’esclavage.
8 millions d'enfants esclaves
De nos jours, les principales formes d’esclavage contemporain sont, l’asservissement pour dettes, le travail forcé, l'esclavage sexuel, le mariage forcé, l’esclavage traditionnel, et le travail exorbitant des enfants. Si ces situations se rencontrent le plus souvent en Asie et en Afrique, l’Europe et le continent américain, sont aussi concernés. Ainsi existe-t-il des esclaves dans les plantations du Brésil, mais aussi, des femmes victimes de trafic et d’esclavage sexuel en Europe, de jeunes enfants asservis comme domestiques dans des pays occidentaux ou du Moyen Orient. Pour ainsi dire, ce fléau n’épargne aucun pays. En France, il est possible de dénoncer des formes nouvelles de servitude, notamment l'esclavage domestique, les ateliers clandestins, la mendicité forcée, et la prostitution forcée… En fait, l'Organisation Internationale du Travail, chargée par l’ONU d'élaborer les normes internationales du travail, a établi qu’environ 215 millions d'enfants âgés de 5 à 17 ans travaillent. Parmi eux, 53 millions de moins de 15 ans accomplissent un travail particulièrement dangereux.
Toujours selon l'OIT, plus de 8 millions d’enfants sont esclaves, soit en servitude pour dettes, après avoir été vendus par leurs parents, contraints à un travail forcé, soit recrutés dans des conflits armés comme soldats, soit prostitués.
L’esclavage et la traite des êtres humains est le fait d’accaparer la liberté, de déplacer et d’assujettir et de faire travailler des personnes contre leur volonté, en utilisant la tromperie, la contrainte physique et morale et/ou la violence et la torture, anéantissant la dignité et la personnalité. Cette traite est internationale, et elle existe à l’intérieur même des Etats, sur tous les continents du monde généralement associée au trafic illicite de migrants comme dans le cas qui nous préoccupe ici, en Libye. Ce trafic consiste à faire passer des personnes, à travers une ou des frontières, contre une somme d’argent et qu’à l’arrivée cela implique un travail forcé ou une exploitation sexuelle. La traite des êtres humains constitue le 3ème trafic criminel le plus lucratif dans le monde, après la drogue et les armes. Il est très difficile de chiffrer l’étendue de cette forme de criminalité, à laquelle sont soumises des victimes sans voix ni visibilité. En 2011, l’Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), estimait qu’en Europe seule, la traite des êtres humains concernerait près de 300 000 personnes et génèrerait plus de 2 milliards d’euros de revenus par an (Selon Europol). A l’échelle mondiale, cela représenterait chaque année plus de 23 milliards d’euros par an (source Onu) et concernerait 2,5 millions de personnes soumises et asservies (source OIT). Le mécanisme de la traite des êtres humains est connu: au départ, il y a le rêve d’un avenir meilleur dans un autre pays, la promesse d’un travail honorable rémunéré, l’endettement auprès de la famille ou des amis pour le paiement du voyage. A l’arrivée, découverte de la tromperie, que le travail promis n’existe pas, qu’ils sont destinés à alimenter une main d’œuvre clandestine. Ils se retrouvent assujettis, par la contrainte ou par la violence, à un travail forcé et à des conditions de vie indignes qu’ils ne peuvent dénoncer aux autorités sans risques de représailles. Les formes les plus connues en sont l’exploitation sexuelle et la prostitution forcée de femmes et d’enfants. Mais le travail forcé, comme forme contemporaine d’esclavage et de servitude, est aussi présent que ce soit dans l’agriculture, les mines, les fabriques et manufactures, les usines de transformation et de conditionnement ainsi que dans le travail domestique. La Traite des êtres humains évolue en permanence, en fonction des législations et des régimes politiques des différents pays et concerne tant le travail forcé que l’asservissement domestique, la prostitution forcée, la mendicité forcée, le mariage forcé ou encore le trafic
d’organes. Les victimes, femmes et enfants pour l’essentiel, sont très souvent originaires d’Europe Centrale et des pays de l’Est, mais aussi d’Asie et d’Afrique, en raison de leur très importante vulnérabilité due à la pauvreté, l’exclusion, la discrimination et les situations irrégulières au regard des législations des pays d’arrivée.
Nous devons nous rappeler et nous montrer dignes de la mémoire dont nous sommes dépositaires, comme de l’héritage de ceux qui se sont indignés et ont eu le courage de réagir! soyons des Hommes dignes de droits et continuons ce qui a été commencé pour que tous les êtres humains puissent être «égaux en dignité et en droits».
Les textes fondamentaux
Déclaration universelle des droits de l'homme – 1948
Convention relative à la lutte contre la traite des êtres humains - Conseil de l’Europe - mai 2005
France assemblée nationale - rapport de la mission d'information parlementaire sur les formes contemporaines d'esclavage en France (2001)
Convention internationale sur la criminalité organisée (2000) ONU - protocole de Palerme relatif à la traite des personnes
Convention sur l'élimination de toutes formes de discrimination à l'égard des femmes - ONU 1979 Convention 105 sur l'abolition du travail force (1957) OIT
Convention européenne des droits de l'homme (1950)
Convention supplémentaire relative à l'abolition de l'esclavage (1957) ONU Convention relative à l'abolition de l'esclavage (1926)
Arrêt de la cour européenne des droits de l'homme condamnant la France (2005) Enfance - ONU : convention internationale relative aux droits de l'enfant (1989) La traite des êtres humains
Office des nations unies contre la drogue et le crime : cadre d'action international pour l'application du protocole de Palerme relatif à la traite des êtres humains 2010
Enfance (Afrique) - juvenile justice quarterly - child trafficking in Africa special issue (2004)
Enfance (Afrique) - OIT/IPEC: combating trafficking in children for labor exploitation in west and central Africa (synthesis report 2001)
Traite - ONU: commission des droits de l'homme : rapport sur les travailleurs domestiques migrants (2004)
Traite - OIT : trafic et exploitation des immigrants chinois en France (Gao Yun et véronique poisson, bit-paris, 2005)
Traite (Afrique) - declaration on the fight against trafficking in persons, CEDEAO/ECOWAS (authority of heads of state and government, Dakar 2001)
Traite - ONU : rapport de la commission des droits de l'homme sur les domestiques migrants (2004) Traite (Syrie) - IOM: exploratory study on foreign domestic work in syria (2003)
Traite - anti-slavery international : la traite des personnes
Les droits de l'homme : redéfinir la protection des victimes – Belgique, Colombie, Etats Unis, Italie, Nigeria, Pays Bas, Pologne, R.U., Thaïlande, Ukraine, (Elaine Pearson, 2002)
Traite - anti-slavery international: programmed consultation meeting on the protection of domestic workers against the threat of forced labor and trafficking (discussion paper, 2003)
Traite - anti-slavery international: the migration-trafficking nexus: combating trafficking through the protection of migrants human rights (2003)
Traite - change: combating trafficking in persons: a directory of organizations (2002)
Traite (Proche-Orient) - Fordham university school of law - trafficking in persons, especially women and children, in countries of middle east: the scope of the problem and the appropriate legislative responses (Mattar, 2003)
Traite (Proche-Orient) - ONU: migrants and xenophobia in middle east (UNRISD 2003)
Traite (Royaume-Uni) - forced labor and migration to the UK (COMPAS, University of Oxford, B. Anderson and B. Rogely, 2005)
Traite (Senegal) - USAID, study on the practice of trafficking in persons in Senegal (MOENS, 2004)
Traite (Soudan) - international eminent persons group - slavery, abduction and forced servitude in Sudan (2002)
Traite (Nigeria) - west Africa review vol.4, n°1 - corruption and human trafficking: the Nigerian case (AGBU, 2003)
Traite (Liban) - OIT: women migrant domestic workers in Lebanon (2002)
Traite (Niger) - TIMIDRIA / anti-slavery international : étude sur le dénombrement des victimes de l'esclavage au Niger (2004)
Traite (Europe) - Conseil de l’Europe : compilation des principaux instruments législatifs nationaux relatifs à la traite des êtres humains (2001)
Traite (France) - Conseil Economique et Social : rapport sur l'esclavage contemporain et ses réseaux (2003)
Traite (France) - conseil national de l'aide aux victimes (CNAV) : rapport du groupe de travail sur les situations d'esclavage contemporain (2002)
Traite (Etats-Unis) - Human Rights Watch: abuse domestic workers with special visas in USA (2001)
Traite (Europe) - Commission Européenne : rapport final du groupe de travail sur la traite des êtres humains (2004)
Traite (Afrique) - modern day slavery? the scope of trafficking in persons in Africa, Fitzgibbon k. (African security review 12(1), 2003)
Traite (Afrique) - UNICEF: report on trafficking in human beings, especially women and children in Africa (2004)
Traite (Arabie Saoudite) - Human Rights Watch: bad dreams, exploitation and abuse in Saudi Arabia (2004)
Traite (Bahrein) - OIT: women migrant domestic workers in Bahrein (2002)
Traite (Emirats Arabes Unis) - OIT: women migrant domestic workers in the United Arab Emirates (2001)
Traite (Etats-Unis) - free the slaves / human rights center, university of California, Berkeley - hidden slaves: forced labor in us (2004)
ONU - centre pour la prévention de la criminalité internationale : handbook on justice for victims (UN-ODCCP 1999)
Le travail forcé
Travail forcé - OIT: une alliance mondiale contre le travail force (rapport global en vertu du suivi de la déclaration de l’OIT relative aux principes et droits fondamentaux au travail 2005)
Travail force (France) - OIT: bureau international du travail : le travail forcé en France : une étude préliminaire (Yann Guillaud, 2003)
Travail forcé (attunes) - human rights center, UC Berkeley: freedom denied - forced labor in California, USA (2005)
Travail forcé (Afrique) - Cameroun et Gabon - rapport 2007 de la CSI
Travail forcé (Afrique de l'Ouest) - anti-slavery international: the cocoa industry in west Africa: a history of exploitation (2004)
Les enfants
Enfance - OIT : convention 182 sur les pires formes de travail des enfants (1999) Enfance - UNICEF: combating child trafficking: handbook for parliamentarians (2005)
Enfance - IOM : traite des mineurs non accompagnés dans l'Union Européenne (Conférence stop 2003)
Enfance - IOM: conference on identifying and serving child victims of trafficking (Micah N. Bump / Julianne Duncan - international migration vol. 41(5) 2003)
Enfance - ONU : protocole facultatif à la CIDE sur la vente d'enfants, la prostitution et la pornographie (2000)
Enfance - OIT: eliminating the worst forms of child labor: handbook for parliamentarians (2002) Enfance - OIT/IPEC : relations entre travail domestique des enfants et conventions 138 et 182
Enfance (Mali) - le trafic des enfants au Mali : contexte juridique et cadre administratif (auteur inconnu)
Enfance (Togo) - for the price of a bike - child trafficking in Togo (2005)
Monji Ben Raies
Enseignant et chercheur en droit public et Sciences politiques,
Université de Tunis-El Manar ; Faculté de Droit et des Sciences politiques de Tunis.
- Ecrire un commentaire
- Commenter
Il faudrait ajouter, Monsieur, qu´il faudrait changer "la pensée", car il n´y a pas beaucoup qui pensent. Sait-on que même la notion de democratie est elle même " un melange de trois formes de gouvernement, " la monarchie. l´aristocratie et la démocratie". La de=émocratie en Occident est elle-même un mélange de ces trois formes de gouvernement, qui ont existé auparavant dans l'histoire. Ce n'est pas sans raison qu' Aristote a eu un jugement très positif sur la Constitution de Carthage" parce que elle contient ces trois éléments: le monarchique, l´aristocratique et le démocratique. Aristote a vu un équilibre dans la constitution de Carthage et donc est la meilleure, et elle est toujours la meilleure.Rien de nouveau sous le Soleil.