La Tunisie trouve la porte de sortie de la black liste des paradis fiscaux
L’annonce a fait l’effet d’un électrochoc mardi quand, l'Union européenne (UE) a publié une «liste noire» de 17 paradis fiscaux, parmi les quels on trouve la Tunisie. Une liste «d'États qui ne font pas le nécessaire pour lutter contre l'évasion fiscale». Entre étonnement et indignation le gouvernement et la diplomatie tunisienne se sont activés sur tous les fronts en vue de la révision juste et éclairée de cette décision.
Selon une source gouvernementale, ce travail a déjà porté ses fruits puisque la Tunisie sera écartée de cette black-liste, dont les critères de classements restent flous et opaques. Cette même source a indiqué que la Tunisie n’est en aucun un « paradis fiscal», et que c’est sa politique de promotion des exportations nationales qui a été sanctionné. Fait étonnant et «inapproprié» particulièrement, car ne reflétant ni le niveau ni la qualité des liens diplomatiques et économiques entre la Tunisie et l’Union européenne.
A Bruxelles, le commissaire européen Pierre Moscovici a réagi en indiquant que la Tunisie n’a pas vocation à figurer longtemps sur cette blackliste. Il a reconnu qu'elle avait «pris des engagements, mais trop tardifs et à compléter. Ils seront examinés rapidement». Il a assuré que L’Union Européenne tiendra compte de cela et que la Tunisie ne sera plus listée paradis Fiscal, «dès le début de l'année 2018». Le commissaire a assuré par ailleurs que cette «parenthèse» n’entrave en rien le soutien européen à la Tunisie.
Pierre Moscovici a ajouté dans une interview accordé au magazine Le Point que «La Tunisie peut compter sur l'Europe pour l'accompagner dans sa transition, et les Tunisiens ont besoin de la solidarité de leurs amis européens».
A Tunis l’ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, Patrice Bergamini, a appelé à une réunion d’urgence des ambassadeurs des pays de l’Union Européenne à Tunis pour accélérer le retrait de la Tunisie de la liste noire des 17 paradis fiscaux .Patrice Bergamini a indiqué que l’UE et la Tunisie ont entamé des négociations qui abouteront au retrait de la Tunisie de cette liste noire d’ici le mois de janvier 2018.
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