Le retour des sit in: pourtant il suffit d'appliquer la loi pour y mettre un terme
Comme aux plus mauvais moments de la révolution, on assiste actuellement à une floraison de sit in dans tout le pays, la plupart observés pour des motifs futiles, d'autant plus que le mode opératoire est à la portée de tout le monde. Il suffit de quelques pneus usés et de pierres.
De plus, c'est le moyen le plus sûr, le plus efficace et le plus économique pour faire prévaloir ses revendications. Le dernier sit in en date est celui observé dimanche par une vingtaine de jeunes près de Bouficha qui se sont permis ce dimanche de couper dans les deux sens l’autoroute Tunis-Gabès, veine jugulaire du pays et le GP 1. Pendant des heures, des milliers de véhicules dont des bus de touristes qui se rendaient à l’aéroport et des ambulances ont été bloqués. Il a fallu des palabres interminables et une promesse ferme des autorités pour que les sitineurs condescendent à ouvrir l'autotoute.
La liberté d'expression, c'est bien, encore faut-il se garder d'en abuser au risque d'empiéter sur les libertés des autres. Même pour la bonne cause, nul n'a le droit de prendre en otage des milliers de citoyens qui n'avaient pas la moindre part de responsabilité dans l'ouverture d'une décharge de déchets. Malheureusement, à cause de l'impunité dont bénéficient les sitineurs, il y a fort à parier que ces pratiques vont se poursuivre et même se développer. Pourtant, il suffit d'appliquer la loi, comme on l'a fait ces cinq dernières années pour y mettre un terme.
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La seule solution est l'application de la loi. Aucune discussion ne peut être possible avec ceux qui utilisent ces moyens.