In lemoriam : Il y a deux ans, Tahar Cheniti nous quittait

La mort t’a emporté pour ton dernier voyage. Toi, qui a toujours su écouter, qui a toujours souris, même lorsque les moments étaient difficiles. Jamais tu ne t'es plaint, jamais je ne t'ai vu de mauvaise humeur. Ma peine est immense ! 

Ta disparition prive le Croissant-Rouge tunisien de sa cheville ouvrière et la Tunisie de l’un de ses grands serviteurs. Aussi, la grande famille de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge perd un volontaire exemplaire qui, depuis plus de cinquante ans, fut l’une de ses figures les plus attachantes. 

Tu as mis toute ta rigueur et ton intégrité au service de notre Tunisie, tout en développant avec finesse et diplomatie la présence du Croissant-Rouge tunisien au sein de la grande famille humanitaire internationale.

Tu as aimé l’action humanitaire avec passion. Si tu l’as tant aimée, c’est parce qu’elle était à tes yeux le dernier rempart contre la barbarie, le dernier refuge de ceux qui n’ont rien : les laissés-pour-compte, les z’wawla, les victimes ! 

Si tu as été aussi attaché au Croissant-Rouge tunisien et à son action, si tu l’as défendu avec autant de force, c’est parce que rien n’était plus important pour toi que de donner à ceux qui n’ont rien la chance de retrouver leur humanité. 

Je salue en toi l’homme de conviction et de caractère, le maître et le grand frère, qui s’est toujours distingué par une personnalité marquante et un attachement indéfectible aux plus nobles principes humanitaires.

Je présente mes sincères condoléances à ta famille et la tristesse des volontaires du Croissant-Rouge tunisien témoigne que tu étais le meilleur des volontaires. Ils te disent : Si Tahar, nous t’aimons ! Si Tahar, nous ne t’oublierons jamais !

Repose en Paix !