Tahar Ouettar
L'Algérie vient de perdre en la personne de Tahar Ouettar, décédé à l'âge de 74 ans des suites d'une longue maladie, son meilleur romancier d'expression arabe avec Abdehamid Ben Hédouga. Né dans un petit village près de Souk Ahras dans l'est algérien, il était très attaché à notre pays où il avait fait ses études supérieures à la Zitouna en 1954, comme nombre de ses compatriotes au cours du siècle dernier et notamment Abdelhamid Ben Hédougua dont il sera le condisciple. Comme ce dernier, il s'installera, après ses études à la Grande Mosquée, dans la capitale tunisienne où il entamera sa carrière d'écrivain en publiant des nouvelles dans plusieurs journaux comme Assabah et El Amal avant de retourner dans son pays après 1962 où il occupera des postes officiels, notamment celui de directeur général de la radio algérienne. On lui doit notamment "orsou babhal" (Noces de Mulet), "echamaa wa dahaliz" (la Bougie et les cavernes) et "el ichkou wal mawtou fi ezzaman el harrachi" (Aimer et mourir à l'ère harrachite).
Attaché à la langue arabe, il engagea une vive polémique avec les écrivains algériens d'expression française, qu'il qualifiait de "Hizb França" et notamment avec Tahar Djaout, journaliste-écrivain assassiné par les intégristes dans les années 90.
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