Les obstacles à l'emploi des jeunes tunisiens : la langue arabe, l'incurie de l'Etat et les mensonges des hommes politiques
Par kamel Chaabouni - Le nombre de chômeurs estimé pour le deuxième trimestre 2020 s’établit à 746.4 mille du total de la population active, selon les données publiées, le 15 août 2020, par l’INS (Institut National de la Statistique). Le nombre des diplômés chômeurs de l’enseignement supérieur est estimé pour sa part à 262.7 mille au troisième trimestre 2019.
Si les jeunes chômeurs non diplômés, disposent d'une résilience à toute épreuve face au chômage, en s'adonnant à toutes sortes d'activités lucratives, dans le cadre de l'économie parallèle, les jeunes chômeurs diplômés refusent de s'incliner, ils se sont organisés face à au chômage, par des manifestations, des démonstrations de forces, des sit-in, en bloquant les secteurs économiques vitaux du pays et par l'occupation les lieux de production du pétrole ou du phosphate, etc.
L'Etat, gouvernement après gouvernement, ministres après ministres, se croyant très malins essayent de calmer la colère toute légitime des jeunes chômeurs diplômés, en poursuivant leurs mensonges et en entretenant chez eux le mythe du plein emploi, alimentant chez les jeunes diplômés le fantasme d'une hypothétique embauche.
L’État tunisien doit arrêter de mentir aux jeunes chômeurs diplômés, il leurs doit la vérité à savoir que Le plein emploi est une grande illusion et qu'il ne peut y avoir du travail pour tous en raison de la révolution qu'a connu le monde du travail en Tunisie et dans le monde grâce à l'informatique, la robotique et en dernier lieu l'intelligence artificielle.
Le Président de la République, le chef du gouvernement et ses ministres, qui n'ont pas de soucis à se faire en fin de mois, (dans une démocratie, il est impératif que les indemnités du Président de la République, des ministres, des députés, et les traitements des grands commis de l’État soient publiés) doivent mettre un terme à leurs fausses promesses d'emplois, faites aux jeunes malheureux, ils doivent arrêter d'entretenir chez eux les faux espoirs, l'illusion d'un futur emploi, l'espérance d'un hypothétique travail.
En effet, ni l'économie ni l'administration tunisiennes ne sont en mesure d'employer tous les jeunes que notre système éducatif jette sur le marché du travail par dizaines de milliers tous les ans. L'économie tunisienne, diversifiée jusqu'à la fin des années soixante dix, entre agriculture, industrie et tourisme, s'est vu réduire, en raison des accords de libres échanges, (non équitables), en une économie dépendante de l'économie globalisée et de l'import-export.
Suite à la période Ahmad Ben Salah, La Tunisie a délaissé son industrie naissante et florissante des années 1960-70 pour une économie dépendante des échanges commerciaux au nom d'une illusoire compétitivité avec les puissantes économies européennes, américaines et maintenant chinoise. Les investisseurs tunisiens ont déserté l'industrie vers le commerce mondial, qui n'apporte aucune valeur ajoutée à l'économie du pays. La Tunisie et la Corée du Sud avaient le même niveau économique dans les années soixante, aujourd’hui, il n'ya aucune comparaison entre les deux économies. Les jeunes tunisiens, diplômés ou non, subissent aujourd'hui, les choix inefficients et désastreux faits par M. Hédi Nouira, suite à l'éviction et à l'injustice commise envers si Ahmed Ben Salah, alors puissant ministre de l'économie, des finances et du plan (1957-1969) ordonnée par Bourguiba et son premier ministre de l'époque.
Beaucoup de nos jeunes traversent la méditerranée, légalement ou illégalement, pour trouver du travail en Europe. Les moins téméraires, croupissent dans les cafés, un téléphone portable, dans une main, pour s'évader le temps d'une connexion vers des cieux plus cléments, dans l'autre un café et une cigarette pour tremper leurs ennuis d'une Tunisie qui les rejette, et qui ne leur offre que le choix entre l'immolation par le feu et la « harga », la migration clandestine, en se livrant corps et âme à des passeurs-esclavagistes, sans scrupules.
Quelles solutions offrir à nos chômeurs diplômés ou sans qualification professionnelle pour accéder à l'emploi ?
1) L'Emigration vers les pays développés une alternative qu'il faut envisager mais bien préparer
En Europe existe une importante offre d'emploi dans certains secteurs de l'économie. Ainsi, dans les services de l'aide à la personne, les infirmiers, les infirmières et les médecins sont très demandés, en raison du vieillissement de la population européenne. Dans l'agriculture, la France manque à titre d'exemple de 60.000 ouvriers agricoles. Dans le domaine de la sécurité, des aéroports, des magasins et de tous le sites sensibles, la demande en agents de sécurité est très forte. Aujourd’hui en Europe ils sont presque exclusivement d'origine africaine. Les chauffeurs de poids-lourds sont très demandés. Dans l'informatique les techniciens et les ingénieurs informatiques recherchés jusqu'à devant les portes de leurs facultés et instituts. Faute de jeunes européens pour occuper ces emplois, les pays européens, ne peuvent pas refuser la main-d’œuvre étrangère, même si hypocritement et pour des raisons politiques et électoralistes, ils clament haut et fort qu'ils luttent contre l'immigration. En fait les pays européens n'ont pas le choix, l'économie passe en priorité, et aussitôt que les migrants, légaux ou illégaux, se présentent ils sont aussitôt régularisés pour occuper des emplois délaissés par les jeunes européens. Ceci donne de l'espoir aux jeunes sans emplois du monde entier et aliment leurs rêves d'une vie meilleure. D'autant plus que certains anciens immigrés clandestins, qui après être passés par la case trafic de stupéfiants en Italie, se sont convertis en agents de sécurité et se sont faits blanchir en travaillant en France.
De ce fait les jeunes chômeurs tunisiens vont croire qui ? l'Etat tunisien qui n'arrête pas de leur mentir ou le trafiquant de drogue qui envoie de l'argent à sa famille pour lui construire une belle villa en Tunisie et revient l'été avec une grosse cylindrée passer ses vacances au pays dans un hôtel 5 étoiles.
Au lieu d'entretenir de fausses promesses d'espoir le gouvernement tunisien devrait négocier avec les pays de l'Union Européenne, en premier lieu, la France, des visas de travail saisonnier valable 6 mois, en vertu desquels, les jeunes tunisiens pourront se rendre dans les pays qui consentiraient à accorder ce genre de visa, pour y travailler durant six mois dans les champs, les usines, les bureaux, les hôpitaux ou dans les services. De telle façon que les jeunes, séjourneront six mois dans les pays d’accueil et six mois en Tunisie afin de faire profiter leurs pays de l'expérience acquise dans les pays développés. Ceux-ci éviteront, de leur part, l'installation définitive d'une population étrangère sur leur territoire qui représenterait selon eux "une menace à long terme" sur le plan culturel et identitaire, mutation qu'ils sont en droit de craindre à juste titre.
Aucun pays au monde, en effet, ayant un besoin en main-d’œuvre qualifiée, ne refuserait d'embaucher des jeunes étrangers bien formés parlant parfaitement sa langue et de surcroît sans intention de s'y établir durablement. C'est un pari gagnant-gagnant !
Afin de rendre ce genre de projet réalisable, La Tunisie, doit créer un centre d'études du marché du travail en Europe, aux États-Unis, au Canada, , en Australie, en Asie et dans les pays du Golfe.
L'objectif de ce centre serait de diriger les jeunes diplômes tunisiens vers les emplois en carence dans ces pays. Mais pour cela les jeunes doivent être préparés et formés aussi bien linguistiquement que professionnellement.
La première des formations est l'apprentissage des langues étrangères: anglais, français, allemand, chinois
Sur le plan linguistique, les jeunes tunisiens, seront d'autant mieux intégrés et trouveront des emplois dans les pays occidentaux et asiatiques, qu'ils maîtrisent à merveille les langues respectives de ces pays. C'est une condition primordiale. Maîtriser une langue c'est la parler comme les ressortissants de son propre pays avec l'accent (ou les accents) de sa population de manière à ce que l'intégration se fasse facilement, rapidement et sans accrocs. Une langue parlée avec hésitation et un fort accent étranger représenterait un handicap pour le stipulant à un poste de travail à l'étranger.
Le faible niveau en langues européennes est un handicap majeur:
Il est urgent de mettre fin à cet handicap. Pour y parvenir, il est capital, que les écoles maternelles dans toute la Tunisie dispensent leur éducation aux enfants entre 3 et 6 ans, non plus en arabe, qu'il ont largement le temps d'apprendre avec leurs parents à la maison, mais dans l'une des langues étrangères suivantes : le français, l'anglais, le chinois, l'allemand ou l'espagnol. Ces langues doivent être dispensées non par des tunisiens de Tunisie nés et éduqués en Tunisie, mais par des tunisiens nés et éduqués à l'étranger, ou à défaut par les ressortissants des pays dont on veut enseigner la langue. Seul un enfant en bas âge peut acquérir l'accent d'origine d'une langue. Parler une langue avec l'accent de son pays d'origine est primordial dans l'intégration et la recherche d'un emploi. A cet égard, un outil formidable et très efficace, les dessins animés en langues étrangères.
En effet, abandonner quotidiennement et régulièrement des enfants à partir de l'âge 2 ans ; pendant quelques heures devant un écran diffusant des dessins animés, leur permet d'acquérir une langue étrangère quelconque, facilement et rapidement, pas besoin de cours particuliers, d'exercices ou d’instituteur. L’État tunisien, doit impérativement, faire des accords avec chaînes de télévision, francophones, anglophones, germanophones, et sinophones, spécialisées en dessins animées, afin de diffuser en continu leurs contenus en Tunisie sur la bande hertzienne pour que la réception soit facilement accessible à tous les enfants tunisiens sur tout le territoire de la République.
L'heure de gloire de la langue arabe est révolue. Place aux langues technologiques et économiques, anglais, allemand, français et chinois. Certes la langue arabe est la langue du coran, une langue sacrée, belle et merveilleuse en littérature mais son heure de gloire est révolue. Elle a raté la révolution industrielle et scientifique au XVIII ème siècle et la révolution informatique et robotique au XX ème et XXI ème siècles. Elle ne sert plus qu'à réciter le Coran et à faire les prières. Exit, informatique, robotique, mathématiques quantiques, médecine et recherche scientifique !
Devons-nous nous continuer à l'enseigner frénétiquement et obsessionnellement la langue arabe ?
Ma réponse est catégorique, non. L'enseignement de la langue arabe doit se réduire à l'apprentissage par cœur de deux textes. En premier lieu, Le Coran, qui doit être appris sans aucun commentaire afin de préserver la liberté des générations futures à l'interpréter différemment. Il s'agit en effet d'un patrimoine linguistique et d'un capital symbolique et religieux dont les interprétations sont inépuisables ce qui en fait un texte « valable en tout temps et tout lieu ». Imposer au Coran, une interprétation unique produite par les '' fuqaha' et les « mufassirun » d'une époque, c'est réduire le Coran à quelques sens, qui deviennent des dogmes figés. Le Coran n'est vivant que par la capacité de chaque génération de musulmans à élargir ses horizons, à lui faire produire de nouveaux sens en l'interprétant différemment !
Le Coran est un beau texte religieux et littéraire. En l'apprenant par cœur, sans que les adultes leurs imposent un quelconque commentaire de ses versets, les enfants, devenus adultes lui donneront le ou les sens inspiré de leur époque. Mieux encore en apprenant à réciter correctement le Coran sur le plan phonétique et à le psalmodier, dans les règles de l'art, les enfants maîtriseront à merveille et parfaitement la langue arabe classique du VII ème siècle.
Le second texte arabe que les enfants devraient apprendre par cœur afin de parfaire leur maîtrise de la langue arabe est la « alfiyya Ibn Malek » un poème didactique aux mille vers, composé par le grammairien Abou Abdallah Ibn Malik (1203-1273) renfermant toutes les règles de la grammaire arabe classique, abrégé de la « kaafya » qui comptait 3000 vers.
L'enseignement de la langue arabe doit se réduire à ces deux textes sans plus au cours de l'enseignement primaire et secondaire. Dans l'enseignement supérieur, les étudiants qui choisiront l'étude de la langue et de la littérature arabe, pourront étudier et se spécialiser dans d'autres champs de la langue arabe, comme la littérature, l'histoire, la dialectologie, l'étude des dialectes des différents pays arabes, la linguistique et l’étude des langues sémitiques, comme l'hébreu, l'akkadien, l’ougaritique, le himyarite, le ge'ez, l'amharique, le syriaque et l'araméen. L'étude de ses langues est utile pour la recherche en langue arabe.
La langue arabe n'est pas indigne d'estime, je ne la méprise pas en disant qu'elle n'est plus la langue des sciences comme elle le fut au moyen-âge, quand la médecine était enseignée en langue arabe à Rome. C'est un constat amer que je fais. Elle a subi le sort de toutes les langues du monde qui perdent du terrain face à l'anglais.
A quoi bon former tous les élèves tunisiens en maternelle, en primaire et au secondaire à bien maîtriser l'arabe, alors qu'elle ne va servir aux juristes et aux politiciens. Il faut être courageux et lucides réduisons les heures d'enseignement de la langue arabe, n'en déplaise aux islamistes. L'anglais, le français, « une prise de guerre » disait après Kateb Yacine, l'intellectuel sfaxien feu Lotfi Slama Chérif (m. 2018), l'allemand, et le chinois doivent devenir les langues pratiquées dans les écoles maternelles.
Toute langue est le miroir économique, scientifique et technologique de son époque et de son peuple. L'Arabe n'échappe pas à cette règle. Aujourd'hui, notre langue, importée au XIIIème siècle d'Arabie, n'est plus la langue de la recherche scientifique, de la technologie, de l'industrie et du commerce. Entretenir le mythe de la précellence de la langue arabe va à l'encontre des intérêts des jeunes à la recherche d'emplois. Encore une fois, la langue arabe ne sert plus aujourd'hui que dans les domaines politiques, juridiques, culturels, religieux et dans les échanges quotidiens entre citoyens.
Quoiqu'il en soit, il faudrait que les Tunisiens arrêtent de se lamenter sur le déclin de la langue arabe. La Tunisie ne doit pas être le premier pays concerné par le recul de la langue arabe dans le domaine scientifique, ni responsable de son développement et de son avenir. Dans le passé, les tunisiens avaient parlé, le berbère, le phénicien et le latin avant que les hordes des « Banou Hilal » n'envahissent leur pays et leurs imposent par la violence et l'épée, la langue arabe. L'arabe, n'est pas notre langue originelle, c'est la Péninsule Arabique qui en est le géniteur et principal responsable de son avenir.
Malheureusement ce problème n'est pas le souci premier des princes Saoudiens, qui préfèrent faire la guerre au pauvre peuple du Yémen et dilapider vainement des centaines de milliards de dollars, dans une guerre perdue d'avance, que de financer la recherche scientifique en langue arabe en consacrant des fonds conséquents aux chercheurs et étudiants arabophones et arabisants.
2) La refonte et la mise à niveau de la formation professionnelle
La reconnaissance et l'équivalence des diplômes tunisiens aux diplômes européens ou du moins français est une nécessité. Ainsi un doctorat tunisien en médecine doit être équivalent et reconnu par les autorités sanitaires françaises. Un certificat d'aptitude à la profession d'avocat tunisien (CAPA), doit permettre, sans aucune autre condition, d'exercer en France, idem pour les diplômes d'ingénieurs, les diplômes d'infirmiers, les BTS (brevet de technicien supérieur), etc. Le prochain chef du gouvernement doit s'atteler sérieusement à cette tache, des pourparlers et des négociations doivent être engagés et poursuivis avec les différents pays européens et surtout avec la France en vue de l'équivalence des diplômes universitaires et professionnels. A cette fin les universités et les instituts de formation professionnelle doivent se moderniser et se mettre au niveau de l'enseignement supérieur et professionnel européen ou américain en révisant leurs programmes afin d'avoir le label européen ou anglo-saxon. Toutes les universités et tous les instituts d'enseignement supérieur et professionnel tunisiens doivent être jumelés et supervisés par leurs homologues européens ou américains afin de se moderniser sérieusement et efficacement.
Le partage du travail dans la fonction publique et dans les entreprises
Il est injuste que certaines personnes, dont beaucoup de couples, travaillent dans l'administration toute leur vie, alors que d'autres citoyens restent au chômage toute leur existence, sans pouvoir se marier et fonder une famille.
Dans ce sens on peut imaginer que le temps du travail soit partagé, c'est-à-dire au lieu qu'un fonctionnaire travaille à plein temps, il accepterait de travailler à mi-temps et de toucher la moitié d'un traitement afin de permettre à un chômeur de formation et de diplômes équivalents de travailler lui aussi à mi-temps. En compensation, le fonctionnaire qui accepterait cette solution, serait autorisé par l'Etat à exercer un commerce ou à jouir d'une licence de transport, d'un débit de tabac, ou d'autres avantages, etc.
3) L'intégration des chômeurs dans l'armée nationale afin d'accomplir des travaux d’intérêt général et subir des formations adéquates
L'armée est une magnifique institution, c'est une vraie école de la vie. Elle pourrait jouer un rôle majeure dans l'encadrement et la formation des jeunes chômeurs femmes et hommes. L'armée pourrait recruter les jeunes sans emplois, leur octroyer un grade honorifique correspondant à leurs diplômes, non pour devenir des militaires de carrière, mais pour les encadrer et leurs permettre de travailler en faisant des travaux d'intérêt général. Dans certains pays l'armée est un entrepreneur à part entière, elle réalise des travaux pour des institutions et des entreprises privées. Les jeunes chômeurs seront payés et quitteront l'armée une fois qu'ils ont trouvé un vrai emploi dans le civil. Quant aux jeunes chômeurs dépourvus de formation professionnelle, l'armée leur donnera l'occasion et les moyens de se former dans un métier de leur choix.
Les jeunes tunisiens diplômés ou non, ont parfaitement le droit de s'en sortir, de travailler, de vivre dignement ! l’État tunisien, doit cesser de leurs mentir, de leurs miroiter un espoir fallacieux, en entretenant chez eux le mythe du plein emploi. Il est du devoir de l'Etat de dire toute la vérité aux jeunes chômeurs, à savoir que le plein emploi est une fiction de politiciens véreux. Si l'Etat est incapable de leurs trouver des emplois, il est de son devoir de les mettre à niveau professionnellement et linguistiquement afin qu'ils puissent trouver du travail à l'étranger dans des économies florissantes, et non d'entretenir chez eux des mythes et des fantasmes du genre « vous appartenez à la meilleure Umma crée pour les gens », car tous les êtres humains sont égaux, quelques soient leur sexe, leurs religions, leurs races, leurs langues et leurs cultures, la pandémie actuelle du Corona virus en est la meilleure illustration !
Kamel Chaabouni
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Le droit au travail est garanti par la constitution.