Jeune Afrique fête ses 50 ans : un dossier spécial de Leaders
L’évènement est exceptionnel à plus d’un titre : assurer pendant 50 ans, à partir de Tunis, puis Rome et enfin Paris, la publication régulière d’un hebdomadaire (2597 numéros), panafricain, toujours en pointe, marquant les générations successives et entretenant des débats pluriels, controversés parfois, iconoclastes souvent, tout en restant indépendant (autant que possible ?) et irrévérencieux (en principe) : il faut être Béchir BenYahmed pour l'avoir osé, à la tête de Jeune Afrique. C'était le 17 octobre 1960, il y a donc un demi-siècle, que tout a commencé. La saga est connue, son héros aussi. Pas assez. En pleine célébration de cet anniversaire, c’est peut-être le moment d’éclairer certaines facettes de cet hebdomadaire, jusque-là enfouies dans l’ombre.
Leaders est heureuse d’y contribuer. D’abord, avec cette interview exclusive de Béchir Ben Yahmed. Ensuite, grâce à un témoignage de l’un de ces proches collaborateurs, au lendemain de l’Indépendance, M. Hamed Zeghal, qui avait vu le ministre-journaliste prendre part au gouvernement de Bourguiba puis s’en éloigner, pour lancer Afrique Action. Et cet hommage que lui rend, un ami de longue date, à la fois observateur attentif de son parcours et lecteur assidu de la revue, M. Chédli Klibi. Longtemps ministre de la Culture et de l’Information, Directeur du Cabinet de Bourguiba et Secrétaire général de la Ligue des Etats Arabes, il est doublé d'un fin lettré, au verbe raffiné.
Nous avons également essayé de trouver des photos inédites. Vieux compagnon de route de BBY, Mohamed Ben Smail nous en livre une, historique, prise lors d’une conférence de rédaction. M. Hamed Zeghal a retrouvé de vielles photos lors de la première visite à la Radio Tunisienne, encore sous la direction d’un Français, puis, avec le premier directeur officiel tunisien, feu Bechir Mhadhebi (M. Hamed Zeghal, en intérimaire, avait repris la radio lors de sa tunisfication) et en présence d’Abdelaziz Laroui.
Les photos les plus rares, sont celles où Béchir portait encore la cravate, généralement avant les années 70. Après, même avec Mitterrand et d’autres chefs d’Etat, il s’en était affranchi comme nous le rappellera M. Chedli Klibi. Sauf, sur cette photo prise en 1988, avec feu Hédi Mabrouk. Tout un style.
La parole est à vous, chers lecteurs, pour partager ensemble, regards, appréciations, souvenirs, photos, anecdotes, attentes, déceptions et vœux pour le deuxième cinquantenaire de Jeune Afrique.
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Honneur pour le journal JEUNE AFRIQUE et Mr Bechir Ben Yahmed
Merci beaucoup à Leaders pour le traitement très intelligent et très visionnaire qu'elle réserve à l'actualité d'un monde en perpétuelles mutations. Jeune Afrique ainsi que Leaders sont certainement des illustrations très méritoires d'un élan qui transcende les générations: celui d'aider le destin africain à atteindre son étoile.
Bravo jeune afrique et toute son équipe pour la qualité et l'assiduité de publication qui traduit un trés grand professionalisme
Un adage anglophone,It is not so much what you know,but whom you know,et dans le jargon français,ce n'est pas le bagage intellectuel qui compte mais les relations humaines qu'on entretient autour de soi.En un demi-siècle de travaux journalistiques dans multiples domaines,voire la diplomatie,l'économie,la société,l'ordre international,l'environnement dans ses diverses formes,voire economique,politique,institutionnel,social, technologique,juridique,financier et écologique,tant d'horizons nécessitant une réflexion et des explications possibles et imaginables.Ainsi,la contribution de la Jeune Afrique,pendant les cinq décennies qui viennent de s'écouler,nécessite une appréciation continue,ainsi qu'un vif Hommage à son Fondateur,en premier lieu,ainsi qu'un Hommage Posthume aux nom- breuses céélbrités tunisiennes,africaines,et européennes qui ont contribué chacun à sa manière et ses talents de politicien,diplomate,scientifique, enseignant,personne-ressource,de façon générale.Peut-être les futures mémoires d'éminents historiens ou acteurs de notoriété sur la scène afri- caine,europeenne,et mondiale,ne manqueront pas de rappeler aux futures générations quant aux acquis enregistrés,et le crédit à attribuer aux cadres de tous les niveaux,et l'apport spécifique de chaque.Certains ont laissé une trace,au sein de la Jeune Afrique,ou dans des domaines concrets ,voire les secteurs d'Information,le monde diplomatique,les cercles de la Vie Culturelle de Tunisie,le secteur de tourisme,entre autres. Comme le disait William James,Psychologue Américain,Auteur de l'ouvrage intitulé Principles of Psychology,publié en 1890,la Sagesse consiste à savoir quoi ignorer,Wisdom is the Art of knowing what to overlook.Alors que l'éminent sociologue Emile Durkheim insistait sur le fait qu'il faut étudier le passé,pour bien comprendre le futur.La Jeune Afrique,en tant que média,s'est adaptée aux multiples exigences dictées par les disciplines académiques,en termes de contenu et contenant,ainsi que les exigences du Monde Professionnel,sous ses divers angles.Bien sûr,les missions ont été accomplies,compte tenu des contraintes inévita-bles,au vu de la Conjoncture Internationale vécue.On espère que des améliorations seront possibles afin de sauvegarder la souveraineté du consommateur,voire la clientèle de lecteurs sollicitée par une multitude d'approches offertes par les NTIC-Nouvelles Technologies d'Information et de Communication.La Tunisie a eu la chance d'acceuillir,les 27-28 juin 2007,le Symposium International organisé par l'Agence de Francopho nie,en présence de Son Secrétaire Général,et ancien Président du Sénégal,Son Excellence Abdou Dhiouf.En tout état de cause,le réalisme doit triompher,et les extrêmes,voire le pessimisme et l'optimisme évités. Comme le disait Peter F Drucker,Spécialiste Incontesté de Management, l'efficience consiste à faire les bonnes choses,alors que l'efficacité consiste à faire la bonne chose,et en ses propres termes,Efficiency is doing things right,while Effectiveness is doing the right thing.
Parler de Jeune Afrique,c'est tracer le chemin d'un combattant africain pour l'indépendance,la liberté,la démocratie,la transparence...qui n'a jamais abdiqué.Mais à travers son parcours,il a su comment y faire adhérer des jeunes africains fraîchement diplômés.Bravo BBY et au centenaire de notre revue, Inchallah.
Bravo à Jeune Afrique et à son fondateur M. Ben Yahmed. Bravo pour le long chemin parcouru sur la voie de l'information objective , la transparence et la franchise. Qu'ils persévèrent sur cette voie, sans tomber dans le jeu des complaisances et des alliances peu crédibles et éphémères.
Jeune Afrique fete son cinquantieme anniverssaire un evenement qui merite d'etre celebrer sans aucun doute . l'existance et la reussite de jeune afrique apres cinq decennies n'est certainement pas un resultat du hasard . jeune afrique reste aujourd'hui un temoignage en faveur des competences tunisiennes et de la presse tunisienne quand les conditions se presentent ..felicitations a son fondateur bechir ben yahmed et toute l'equipe jeune afrique Atrous Essia journaliste assabah