Cavaliers, chevaux et baroud: L’instant festif
Tout se passe très vite. Ils sont entre 7 et 21 cavaliers, pour prendre le départ dans un élan furtif de 200 m, à très vive allure, sous la conduite de leur chef, carabines en l’air. Dans un moment inattendu, le chef donne le signal et ils tirent en l’air. Feu, claquement, fumée et odeur du baroud : l’instant festif est magique.
Ce spectacle se reproduit d’année en année à Al Jadida, au Maroc, à la faveur du Salon du Cheval. Une foule nombreuse, venant de tous les coins et recoins du Royaume, n’en rate aucun moment. C’est aussi l’occasion pour des photographes passionnés de cheval et de traditions équestres d’immortaliser des images fortes. Amor Abada Harzallah, photographe talentueux, président fondateur de l’Union tunisienne des photographes, s’y est assidûment rendu au cours des quatre dernières sessions (2016 -2019), avant que le Covid ne suspende les concours. Il en a rapporté des images fascinantes, hautes en couleur, qu’il vient d’exposer à son Musée de la Photo, à Ben Arous.
Sous le titre de « Cavaliers et Baroud », l’exposition restitue une ambiance féerique où tout se met merveilleusement en scène : la beauté des chevaux, les prouesses des cavaliers, et le feu qui illumine le ciel avant de laisser la place à la fumée. Des images parlantes, qui deviennent sonores. Tout un patrimoine, sous l’œil d’Amor Abada Harzallah. La photo revient en force. Pareille exposition, sans le moindre soutien, y contribue.
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