Bas les masques: Ce corona aura changé notre vie
Par Rym Ghachem Attia - Le confinement vous fait peut-être ressentir certains symptômes (ruminations anxieuses, détresse, cauchemars, sentiment de perte de sens, etc.…) que d’autres subissent au quotidien depuis des années. Mais soyons plus concrets encore. Ce confinement enlève tous les étayages et maquillages que l'on avait fait. Ce confinement nous met face à nous-même à notre angoisse et à notre conscience.
Oui, nous sommes bien dans une catastrophe annoncée. Ces dernières années les postures et les impostures se sont multipliées sur la force de la technologie: nous sommes à l’ère de l’homme augmenté, et l’homme qui vivra 1000 ans peut naitre.
En 2021, des milliers de femmes et d’hommes sont morts d’un virus que rien ne semble arrêter. Contraste saisissant entre des fantasmes de science-fiction et la réalité implacable de la biologie. Le réveil est douloureux, en forme de chute d’Icare. Prenons l’indice le plus flagrant: la pénurie de vaccin.
On voit chaque matin, sur Facebook, des personnes publier sans arrêt, se muter en expert en tout, en corona en économie, en confinement.
On reconnait sur Facebook les hystériques, les pervers narcissiques qui essayent de plaire à tous le monde. Sur les media ce n’est pas mieux, les cris reprennent les disputes aussi. On reprend les mêmes et on recommence.
Je serais aussi pour le confinement de certains présentateurs, de certaines chaines, rien que leur vue me rend malade. Confinement aussi de certains Facebookers.
Cette hypocrisie, ce changement d'idéologies et ces mensonges sont insupportables. Ils sont tous blancs et n’ont jamais fait aucune erreur. Arrêtons cette mascarade, il y en a marre de cette hypocrisie ambiante. Cultivez-vous comme le dit Raja Farhat.
Vous avez l'opportunité d’avoir suffisamment de temps libre pour vous... Vous avez internet vous avez votre tète et votre intelligence. Essayez d'en faire quelque chose de bon. Relisez vos classiques. Discutez avec vos enfants. Regardez des films, comme par exemple, un homme pressé, Alice et le maire, parasite ou même le "Roi lion". Arrêtez de regarder facebook et de publier des nouvelles pas sures.
Le pouvoir est à la blouse blanche aujourd’hui. C'est tout à fait légitime, ils ont été tellement agressés tellement humiliés tellement utilisés.
Aujourd’hui, ce sont eux qui auront à décider de la vie ou de la mort de certaines personnes. Qui choisir? Il ne faut pas croire que c’est la première fois que ce pouvoir leur revient.
Dans les années 80 on décidait de dialyser certain et de laisser d'autres mourir faute de moyens. La médecine a toujours était une obligation de moyens et non de résultat.
Oui la médecine a une déontologie et une éthique et le Primum non nocere est inscrit dans notre inconscient comme, la science sans conscience n'est que ruine de l âme.
Les médecins tunisiens sont bien formés et sont là pour aider tout le monde. Cette pandémie nous a montré que malgré toutes nos différences nous sommes tous égaux face à un petit virus invisible incontrôlable et surtout transformable.
En fait, on ne sait pratiquement rien sur lui. Son origine est discutable, son génome a muté plus d'une fois, nous sommes déjà face au quatrième variant et les symptômes dont il est responsable ne sont pas toujours les mêmes.
Certaines images partagées sur Facebook hantent nos nuits tout comme le fait de devenir une valeur statistique, un chiffre ou d'être face au départ de ii l'un de nos proches en raison de la négligence de l’un de nos confrères.
Cette angoisse nous hante jour et nuit, pour avoir côtoyé des covids positifs et avoir vu des formes multiples, rien ne semble présager du pronostic de cette maladie pernicieuse.
Une boule dans la gorge nous prend quand on entend le bruit d’une ambulance. Oui l angoisse de la mort est là mais elle se transforme, souvent, chez certaines personnes en dépression hostile, en une agressivité et en violence.
On projette sur l’autre le mal. Ce mécanisme de défense avait déjà était montré dans les années quatre-vingt par les professeurs Douki, Kacha et Moussaoui.
Oui la violence a augmenté et l’agressivité est partout dans nos rues dans nos familles et dans nos maisons.
Que faire?
La seule solution, c’est l'autorité qui la détient. Il faut appliquer la loi et personne ne doit être au dessus de la loi. Dénoncer des complots et des malversations ne suffient pas et n’a jamais suffit.
Il faut sévir ces personnes qui se croient au dessus du peuple. Non à l’impunité et aux rassemblements en période de confinement
Qu’en est-il en psychiatrie?
Maintenir isolé un patient fébrile qui ne comprend pas, du fait de ses troubles, la nécessité de cet isolement?
Que faire!
Le sédater!
Tout en sachant que les traitements sédatifs aggravent la détresse respiratoire et donc accélérer son décès? Que les tunisiens sachent que des soignants feront tout leur possible pour les sauver mais vivront des dilemmes terribles. Ils le feront au risque de leur propre santé et de celle de leurs proches, tout autant exposés malgré eux.
«Ce n'est pas la fin. Ce n'est même pas le commencement de la fin. Mais, c'est peut-être la fin du commencement»
Rym Ghachem Attia
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