La mise en place du Conseil supérieur provisoire de la magistrature : bataille gagnée
Par Abdelkader Maalej - Loin d’avoir gagné le pari pour ce qu’il appelle l’épuration du système judiciaire, le chef de l’Etat semble avoir quand même remporté une première bataille. En effet, faisant fi des appels lancés par l’Association des juges et de plusieurs autres associations et partis politiques aux membres du Conseil supérieur provisoire de la magistrature pour qu’ils refusent leur appartenance à ce conseil, tous les 21 membres ont répondu présents à l’appel du Président pour qu’ils prêtent devant lui le serment selon lequel ils assumeraient leur mission en toute intégrité en toute honnêteté et en respectant la constitution et la loi.
Dans son discours, cette fois très concis le chef de l’Etat a vivement félicité les 21 membres présents et leur a déclaré que la magistrature sous son régime sera libre et indépendante et qu’il leur accordera tout son soutien dans l’accomplissement de leur mission. C’est dans ce cadre, contrairement à Lotfi Amèri, Samir Dali et d’autres, que s’inscrit la levée de la résidence surveille assignée à Noureddine Bhiri et Fathi Baldi. Maintenant que le Conseil supérieur est mis en place, les juges seront libres et indépendants comme l’affirmé le chef de l’Etat et Bhiri ne sera plus en mesure d’agir comme il le veut pour influencer les anciens membres du Conseil, par lui désignés et qui agissaient sous sa coupole.
La balle est actuellement dans le camp du Conseil supérieur provisoire de la magistrature qui sera en premier lieu appelé à organiser les élections du Conseil supérieur de la magistrature. Espérons qu’il sera à la hauteur de sa tâche.
Abdelkader Maalej
Lire aussi
Qui sont les nouveaux membres du Conseil supérieur provisoire de la Magistrature
- Ecrire un commentaire
- Commenter