Eviter d'attiser les rivalités entre les clubs tunisiens
A mesure que l’échéance du 13 novembre, date de la finale retour de la Champion’s League africaine qui opposera à Radès, l’Espérance Sportive de Tunis et Mazembe, se rapproche, les émissions sportives devaient, en bonne logique, se concentrer sur cet évènement. Détrompez-vous. Le sujet est à peine évoqué, comme si la cause est entendue, après la lourde défaite du match aller à Lumumbashi. La demi-finale retour de la Coupe de la CAF qui mettra aux prises le CSS et le club soudanais d’El Hilal ce dimanche à Khartoum subira également le même sort.
Par contre, ce qui a accaparé leur attention, jusqu’à présent, au point de reléguer ces deux évènements au second plan, ce sont des images diffusées sur Facebook, montrant des supporters étoilistes et clubistes manifester leur joie après la défaite de l’Espérance au match aller. Des scènes abondamment commentées par les chroniqueurs, les uns, s’en indignant, les autres, les relativisant. La plupart, donnant l’impression de découvrir le phénomène, auquel cas, la découverte est bien tardive car ce phénomène existe depuis bien longtemps. Et puis, il n’est pas propre à la Tunisie. Il ne faut pas oublier les scènes de joie des supporters du club d’El Ismaïly après la défaite d’El Ahly face à l’Etoile Sportive du Sahel en 2007, en finale de la Champion's League, ni celles des supporters barcelonais après chaque défaite de l'éternel rival, le Real Madrid dans la Ligua ou dans les compétitions continentales. On pourrait multiplier les exemples.
Mais, au fait, pourquoi se focaliser sur ce qui s'apparente à des non-évènements à la veille d’une rencontre décisive, sans même nous épargner le choc des images ? C’est à la fois inutile et contre-productif, parce qu'on risque tout simplement d'exacerber les rivalités.
BH
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Ce genre de violence moi j'en ai jamais vu, c'est rare en Afrique des violences d'une telle ampleur et, pour moi, la meilleure de les enrayer c'est d'en parler
Le patriotisme est une qualité innée mais qui se développe ou disparait selon l'éducation et le milieu...
La rivalité est le fondement de toute compétition. Ce qui est fondamental et obligatoire est que cette rivalité ne doit jamais aboutir à la violence et à l’affrontement physique; la législation doit être intransigeante dans ce sens. Le consensus et la pensée unique n'ont jamais fait avancer quoi que ce soit. Par ailleur, il faut recadrer les choses, ce n'est que du football!