News - 01.05.2022

Présentation de Leaders 132 - Mai 2022: Social, mettre les bouchées doubles

Présentation de Leaders 132 - Mai 2022: Social, mettre les bouchées doubles

Une fois n'est pas coutume. Le social est à l'honneur à Leaders. Il faudra attendre le mois de février 2023 pour que la Tunisie puisse se doter d’un nouveau gouvernement, soit, dix mois pour qu’une nouvelle équipe, issue des élections législatives anticipées, promises pour le 17 décembre prochain et légitimement hissée aux commandes, pour une période espérée stable. D’ici là, le gouvernement Najla Bouden doit pouvoir tenir et résister aux aléas des multiples crises. Son unique salut est de ne guère se considérer comme un gouvernement chargé d’expédier les affaires courantes, de dépoussiérer tant de dossiers ensevelis par des gouvernements précédents et relégués aux oubliettes d’une administration désenchantée.

Le gouvernement Mechichi, rapidement rattrapé par la disgrâce de Carthage, dès le début de 2021, a vogué de tiraillements politiques en blocages, accumulant les chantiers à l’abandon. Ralentissement général, relâchement quasi-total, ni réformes, ni nouveaux projets, juste des effets d’annonce. Le retard est un peu partout pris dans la gestion des affaires courantes, comme dans l’avancement des projets en cours. Les guerres parlementaires ont totalement anéanti tout débat programmatique. Plus personne dans les états-majors politiques ne prenait à bras-le-corps les véritables préoccupations des Tunisiens, encore moins celles de l’avenir. La société civile, de son côté, pare au plus urgent.

La remise à plat des politiques publiques et l’émergence de nouvelles orientations ne trouvent pas de parties prenantes. La rotation rapide des ministres ne favorise guère une action en profondeur et finit pas échauder l’Administration. Les dossiers moisissent dans les boîtes d’archives et les retards s’accumulent.

Déblocage et visions innovantes

Que peuvent faire les ministres de Kaïs Saïed ? Sont-ils capables de lever tant d’entraves ? Comment procèdent-ils pour relancer leurs départements et faire redéployer leurs services ? Deux exemples sont examinés dans ce numéro de Leaders. Il s’agit de celui du ministre des Affaires sociales, Malek Ezzahi, et du ministre des Technologies de la communication, Nizar Ben Néji.

Le premier affiche un profil politique, vient de la société civile et fait partie du noyau dur de l’équipe de Kaïs Saïed depuis de longues années. Il se retrouve à la tête d’un ministère en première ligne tant pour ce qui est des relations professionnelles que de la lutte contre la précarité. Mais aussi impliqué dans le dialogue national annoncé.

Le second est technologique. Enseignant-chercheur et expert international, il a été choisi pour sa compétence et son indépendance. Sa première grande mission sera de concevoir et faire tourner la plateforme électronique de la consultation nationale. Tout en relançant les grands projets, en accélérant les chantiers du numérique et en introduisant des visions innovantes.

L'impact de la crise ukrainienne sur la Tunisie

Actualité oblige. Dans le numéro 132 de la revue Leaders revient sur l'impact de l'affaire ukrainienne sur la Tunisie et notamment la crise alimentaire qui peut s'ensuivre dans les prochains jours sur notre pays. On y lit notamment :

Le port d’Odessa, comme tous les autres ports d’Ukraine est fermé. La mer est minée. L’unique voie possible est celle du transport terrestre, en passant par la Roumanie, la Bulgarie et d’autres pays proches. A partir de là, il s’agit de convoyer la marchandise vers la Turquie pour entreprendre d’autres circuits terrestres ou maritimes.

Les prix ont tous flambé. Qu’il s’agisse des produits agricoles dans son cas, mais tous les autres aussi, du transport ou de l’assurance. D’ailleurs, les compagnies d’assurances ont en outre suspendu le risque de guerre. Rien que le transport a augmenté d’au moins 3 500 $ par container. Du coup, le spectre de la famine de la mauritanie à l'Egypte pointe du nez. 

Dans un autre article sur le sujet, l'ambassadeur Ahmed Ounaïes s'ntéresse à la la guerre en Ukraine et l'ordre mondial. Tout pour connaître les  tenants et aboutissants de la crise, alors que l'ambassadeur, Mohamed Brahim Hsairi s'interroge : le Sommet du Néguev ou sommet de la désertification de la sagacité des Arabes ?

Sommaire

Editorial

Ressusciter les régions
   Par Taoufik Habaieb

Opinion

Quand le sommet échoue, la solution peut se trouver à la base de la pyramide
   Par Riadh Zghal

En couverture

Rattraper tant de retard

Malek Ezzahi : ministre des Affaires sociales, au cœur du Dialogue national

Nizar Ben Neji : ministre des Technologies de la communication, accélérer l’avancée numérique

International

Ukraine: trois hommes d’affaires tunisiens face à la guerre

La guerre en Ukraine et l’ordre mondial
   Par Ahmed Ounaïes

De Kaboul à Kiev, pour un nouvel ordre mondial: Acte I, Kaboul I ou la grande machination
   Par Abdelaziz Kacem

Sommet du Néguev ou sommet de la désertification de la sagacité des Arabes
   Par Mohamed Ibrahim Hsairi

Société

Le télétravail des agents de l’Etat: réalité et faisabilité?
   Par Najet Brahmi Zouaoui

Tourbet-el-Bey
    Par Mohamed-El Aziz Ben Achour

Mémoires d’un Grec de Sfax
   Par Dr Spiro Ampélas

Paganisme et croyances
   Par Ammar Mahjoubi
Les femmes de la Maison houssaynîte: Voyage au cœur de Al Harîm al Maçoun

Des révélations inédites sur le mouvement national dans la région de Sfax

L’assurance en Tunisie: A la découverte de grands moments d’un secteur

Annie Goldmann, l’intellectuelle féministe tunisoise
   Par Janine Gdalia

Jean-Paul Fitoussi, l’économiste, le penseur
   Par Mourad Daoud

Billet

La question islamiste après le 25 juillet 2021
   Par Habib Touhami

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