Céréales et oléagineux : le grand casse-tête
Où s’approvisionner en céréales et oléagineux sur les marchés mondiaux, à des prix raisonnables et les faire acheminer en Tunisie à des coûts supportables ? C’est la quadrature du cercle qui harasse les autorités tunisiennes depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. L’invasion russe a en effet privé la Tunisie d’un de ses principaux fournisseurs, augmenter la demande internationale et perturber le transport maritime, se soldant par des factures faramineuses. L’impact sur le budget tunisien sera d’au moins 1 milliard de dinars en 2022, selon les estimations de la Banque centrale.
En attendant de trouver des solutions utiles, deux recommandations sont mises en œuvre. La première consiste, tout en se prémunissant contre les incendies, à maximiser la collecte des récoltes de céréales. Les services du ministère de l’Agriculture estiment en effet que 50 à 60% de la moisson sont acheminés vers les silos de l’Office des céréales, le reste étant gardé par les agriculteurs. La deuxième mesure porte sur, notamment, l’encouragement de la culture du colza. C’est ainsi qu’un colloque sur le «Développement des filières oléagineuses : un enjeu stratégique pour la souveraineté alimentaire» se tiendra à Tunis le 17 mai 2022. Organisé par l’Institut national des grandes cultures (Ingc), Carthage Grains, l’Association pour l’agriculture durable (Apad) et Agropol France, il entend interpeller les pouvoirs publics sur le rôle stratégique de ces filières pour faire face aux enjeux de souveraineté alimentaire et de durabilité de l’agriculture au Maghreb.
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