Attentat de Nice : Un long procès commence

Le 14 juillet 2016, le ressortissant tunisien Mohamed Laouhaiej Bouhlel fonçait au volant d’un camion de 19 tonnes sur la foule rassemblée à l’occasion de la fête nationale française sur la Promenade des Anglais à Nice. Il entraîne sur son passage la mort de 86 personnes et fait 458 blessés. Six ans après les faits, à l’issue d’une instruction en France avec le concours d’une commission rogatoire internationale menée par les services de justice en Tunisie, le procès s’ouvrira le 5 septembre 2022 devant la cour d’assises de Paris spécialement composée. Il durera jusqu’en décembre 2022.

Parmi les huit accusés, sept comparaîtront devant des magistrats professionnels. A ce jour, quatre sont écroués, deux sous contrôle judiciaire. Deux mandats d’arrêt ont été émis à l’encontre des deux derniers protagonistes. Trois d’entre eux sont poursuivis pour participation à une association de malfaiteurs terroristes et six autres pour infraction à la législation sur les armes.

Qualifié d’ «historique», il s’agira du deuxième procès filmé et remis aux archives de la justice française.

Maître Samia Maktouf, avocate au barreau de Paris, représentera une quarantaine de parties civiles. Ce procès est fortement attendu par les victimes qui souhaitent connaître enfin la vérité sur les circonstances exactes de cet attentat qui a coûté la vie à des êtres chers.

Parallèlement, une procédure est ouverte à Nice concernant les mesures prises par la municipalité pour prévenir cet attentat. Il s’agit de lever toute ambiguïté et d’identifier d’éventuelles défaillances concernant la sécurité de cet évènement.