Marouane Mabrouk Concevoir des applications mobiles est à la portée des développeurs tunisiens : il suffit de les soutenir
Il y croit fortement : «l’avenir est dans l’industrie du contenu et il faut aider le maximum de développeurs tunisiens à s’y insérer utilement», souligne Marwan Mabrouk, président d’Orange Tunisie. «Voilà un domaine sans limite, ni exclusive où le génie tunisien peut déployer tout son talent», ajoute-t-il. «Développer des applications mobiles pour les iPhone, iPad et autres androïdes : avec la généralisation de ces terminaux, le potentiel est immense. Il suffit d’identifier les talents, de bien les assister en expertise, équipements et ressources, et de les accompagner jusqu’à labelliser leur produit, le commercialiser et réussir sur ce créneau». Quels types d’applications auraient le plus de chance de réussir. «Vous avez l’embarras du choix, répond Marwan Mabrouk à Leaders. Imaginez une application pour indiquer les sites historiques et les présenter en visite guidée, en plusieurs langues. Elle trouvera des milliers d’acquéreurs parmi les 7 millions de touristes qui visitent le pays, chaque année. Ou, encore une application pour les renseignements utiles : pharmacies de service, Allo Taxi, restaurants, trafic aérien, horaires des trains, ou encore celle pour la lecture des journaux tunisiens, etc. La demande est déjà là et ira encore plus croissante. On doit s’y mettre et y dédier les moyens nécessaires dans le cadre d’une démarche globale».
A la tête d’Orange Tunisie, Marwan Mabrouk a voulu en faire, plus qu’un opérateur de télécom, une entreprise citoyenne dédiée à la promotion de la technologie. Dès le 1er jour de démarrage, début mai, il avait tenu avec son partenaire, Didier Lombard, président de France Telecom, à signer un accord de partenariat avec SUPCOM, pour donner ainsi un signal fort de cet engagement.
Un réel engouement
Sur cette même lancée, Orange met en place, courant novembre, un centre de développement ouvert aux développeurs d’applications Smartphones. L’originalité du concept réside dans la chaîne établie pour détecter les talents, les initier à cet univers de développement tant pour Apple que pour les autres androïdes, de les prendre en main jusqu’à ce qu’ils fassent aboutir leurs produits.
Ateliers de découverte de l’environnement de développement d’applications utiles, formations dédiées aux élèves ingénieurs, assistance au choix d’applications, et un centre d’expertise pour accueillir les développeurs et apporter réponse à toutes leurs questions : tout le cheminement vers la réussite.
Des spécialistes tunisiens et étrangers sont mis à leur disposition, en véritables coachs, pour les aider à optimiser leurs solutions. Aussi, Orange prend en charge les frais d’inscription au programme de développement i Phone, le suivi du référencement et la promotion du produit fini.
Tout a commencé par un appel à candidatures pour participer aux 10 ateliers de découverte programmés dès fin octobre, à travers la Tunisie. L’engouement fut total et plusieurs centaines de demandes reçues ont permis de sélectionner les 1500 premiers bénéficiaires. Parmi les plus brillants, 100 d’entre-eux seront pris en charge par le DevCenter, installé aux berges du Lac et doté de plateformes aussi modernes que puissantes pour PC et Mac. La compétition peut alors commencer pour la conquête du succès et de la gloire.
Promouvoir le génie tunisien
De cette conquête technologique et de l’encouragement des compétences tunisiennes, Marwan Mabrouk fait un véritable crédo qu’il a fait partager à ses partenaires. Déjà, 30% du consulting commandé par Orange est assuré par des firmes tunisiennes, quitte à ce qu’elles s’associent avec des partenaires étrangers.
Pas moins de 100 tunisiens, parmi les anciens élèves de grandes écoles, établis à l’étranger, ont été aussi recrutés pour renforcer les équipes dans les différents départements du siège à Tunis. Quant aux partenariats avec les universités et écoles d’ingénieurs, ils ont été élargis en 6 mois de démarrage, à 4 établissements à savoir l’ENIT, l’ENSI, SUPCOM et l’INSAT. Outre des modules d’études consacrés au développement d’applications mobiles, des clubs seront créés et des supports de cours élaborés. «Bientôt, dira Marwan, nous irons vers d’autres villes de l’intérieur et notamment dans des régions non-côtières. Il est de notre devoir de susciter des vocations et de promouvoir les talents».
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