Dominique Mas, nouveau consul général de France en Tunisie: Réduire les délais pour les visas et renforcer l’action consulaire
Jusque-là ambassadeur de France aux Seychelles, Dominique Mas vient de prendre ses nouvelles fonctions de consul général en Tunisie. Sa nouvelle mission le rapproche de son bassin méditerranéen natal. Ce diplomate de carrière, qui avait exercé dans divers postes, se trouve ainsi projeté à la tête d’une importante structure pivot dans les relations bilatérales, conduisant une équipe d’une soixantaine de personnes. Beaucoup ne voient dans le consulaire que l’octroi des visas, au bout d’un parcours du combattant que doivent endurer de nombreux demandeurs, la peur au ventre. Mais, l’essentiel de la mission relève surtout du social. Emission de documents d’état civil, remise de certificats de nationalité, célébration de mariages, assistance consulaire, accueil d’anciens combattants et autres actions occupent une part importante du travail des services consulaires.
«On est le troisième consulat général de France en termes de bourses scolaires, le 4ème en termes d’allocations sociales et le premier acteur de la mobilité des Tunisiens, accordant 80% des visas d’accès à l’espace Schengen.» D’emblée, Dominique Mas plante le décor.
Au sujet des visas, il affirme « comprendre les frustrations des demandeurs essuyant un refus », mais souligne que le taux de délivrance est de 73%, ce qui signifie que plus de trois demandeurs sur quatre reçoivent un visa. Quant aux délais, il a rappelé qu’ils étaient en partie incompressibles, du fait des impératifs de consultations avec les autres pays de l’espace Schengen concernés. Tout est à présent mis en œuvre afin de les réduire, tant pour la prise de rendez-vous que pour les délais d’examen des demandes. Le flux des demandeurs de visa avait été impacté par la pandémie de Covid (moins de 50 000 visas en 2020 et 2021). Il a repris sensiblement à partir du printemps 2022, enregistrant 85 000 visas accordés (contre 145 000 en 2019). Les visas pour travailleurs ont été au nombre de 7.000 dont 2.500 pour des travailleurs saisonniers.
Chaque jour, les services du Consulat général de France reçoivent entre 700 et 800 dossiers. Il a insisté sur le nombre des demandes quotidiennes à traiter, qui ne permet pas un traitement personnalisé et doit pousser les demandeurs à apporter le plus grand soin dans la constitution de leurs dossiers. Une nouvelle plateforme informatique a été mise en place en novembre dernier et permet d’améliorer la qualité de l’instruction des dossiers. Des voies rapides sont ouvertes à des demandes prioritaires émanant de travailleurs et d’étudiants, ainsi que de ceux qui partent en voyage d’affaires ou de mission, et pour certains corps de métiers.
Un service en continu
Quand on a en charge une communauté de 30 000 ressortissants français, les services consulaires ne chôment pas, travaillant sans relâche sur divers fronts. Passant en revue l’action de ses services, le consul général de France révèle des indicateurs significatifs. C’est ainsi que, tous les ans, pas moins de 1 500 titres d’identité et de voyage, entre passeports et cartes d’identité, sont délivrés à des ressortissants français (ou binationaux) résidant en Tunisie. De plus, chaque année, près de 8 000 Tunisiens obtiennent la nationalité française. Si la quasi-totalité d’entre eux résident déjà en France, près de 150 reçoivent la nationalité en Tunisie. Les anciens combattants et leurs ayants droits bénéficient eux aussi des prestations des services consulaires. Pas moins de 2 700 rendez-vous leur ont été accordés l’année dernière. Sans compter les mariages à célébrer, l’assistance consulaire accordée à des ressortissants français sous poursuites judiciaires ou en cas de difficultés...
Du pain sur la planche. Mais, le nouveau consul général de France en Tunisie, ravi de sa mission, s’y attelle avec énergie. «Je suis honoré de me voir confier un poste d’une telle importance dans notre dispositif consulaire, au service d’une communauté française importante, dynamique et riche d’une histoire partagée entre nos deux pays », dit-il.
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