Pourquoi les « amphi » des facultés de médecine sont désertés?
Les étudiants tunisiens en médecine, notamment ceux du second cycle, fréquentent de moins en moins les amphithéâtres et les salles de cours, surtout à Tunis. Une pratique qui a pris de l'ampleur ces dernières années. On préfère lire et réviser les cours polycopiés chez soi, souvent en groupe tout en étant assidu aux stages où la présence est obligatoire, même si l'encadrement n'est pas toujours satisfaisant.
Ce phénomène risque t-il d'avoir un impact négatif. Du côté des deux ministères de tutelle comme de celui des enseignants, on ne s'en 'inquiète pas outre mesure. Le niveau des études, nous affirme t-on, est toujours aussi relevé, et les étudiants toujours aussi motivés. Il faut dire qu'ils appartiennent à l'élite du monde estudiantin avec des moyennes de 17 au minimum au bac. Ne serait-ce que pour cette raison, l'enseignement de la médecine restera un pôle d'excellence dans l'enseignement supérieur et la spécialité la plus courue. Mais les anciens regrettent un temps pas très lointain où les « Facs » de médecine étaient grouillantes de vie et les « amphi » archi-bondés avec les premières rangées (les fameuses bangla), prises d'assaut bien avant le début du cours. Il faut dire que les professeurs avaient pour noms, Essafi, Ben Smail, Mestiri. Autres temps, autres moeurs. Pourvu, encore une fois, que le niveau ne s'en ressente pas.
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il est regrettable que les étudiants en médecine désertent les amphi. ceci est probablement du a la qualité moyenne de performances pédagogiques des enseignants. Assister au cours de certains professeurs de mon temps, etait un moment de plaisir et d'enrichissement médical extrême, je citerai qq apôtres de la médecine tunisienne que j'ai eu le privilège d'assister a leur cours MAGISTRAL : essafi, ben ayed, h.,chelli, ben hamida, mestiri, daon, chedly a.,....etc, ACTUELLEMENT, le niveau de formation et d'encadrement est en dégradation nette en raison entre autre de APC= activité privé complémentaire mal structuré , dommage pour la médecine tunisienne , une fierté nationale qui est entrain d'être dilapidé avec le concours !!!!
Pas d'inquiétude, on regrettera toujours l'ambiance des camarades et des enseignants, mais ce n'est pas pour autant que le niveau baissera parce que les étudiants préfèrent étudient chez eux. Que dit-on de l'enseignement à distance que les universités sont en train de promouvoir tous les jours et qui devient inévitable! C'est juste la manière et l'outil de l'apprentissage qui changent!
La raison première à cette désertion qui ne concerne que la FMT , se trouve dans le fait que l'on confie les cours indifféremment aux enseignants débutants et aux vétérans ... c'est une vraie loterie pour les étudiants, tout ça pour respecter la reforme qui est "géniale" ... en théorie mais qu'en théorie ! Sur le terrain, c'est du "marque ta présence et tais-toi !". Heureusement que ce n'est pas encore le cas à Sousse, à Monastir et à Sfax. Quant au niveau qui reste bon, c'est tout simplement du au fait que les étudiants restent motivés malgré tout et que le propre de l'être humain réside dans de l'adaptation intelligente en toute circonstance, les enseignants n'y sont que pour peu.
tout à fait d'accord avec chachia,sauf qu'il serait plus vrai de mettre "certainement" à la place de "probablement" Le remède est trés simple il suffit de supprimer l'APC et de payer à leur juste valeur les médecins des hôpitaux pour qu'ils aient une vie correcte;leur travail et responsabilité vaut bien celle des PDG de banques sinon plus!!
L'hospitalo-universitaire basé dans son fondement même sur le don de soit sans limite est totalement dénaturé par l'APC qui est, lentement mais surement en train de ruiner la formation médicale. Considérer la situation actuelle non préoccupante relève d’un optimisme démesuré.
Explications: 1/ Polycopiés + accés à la littérature médicale sans limite (internet) contrairement aux années 80 et 90. 2/ Démotivation des enseignants 3/ manque de disponoibilité des enseignants qui sont accaparés par leur charge de soins dans les hôpitaux et ceci du fait du manque de spécialistes à l'hôpital à cause d'un attrait croissant vers le privé et vers le travail en France où nos médecins sont très demandés. Ceci s'explique par la différence très importante des salaires entre ces derniers secteurs et le secteur publique hospitalo universitaire. Ceci ne décourage pas pour autant une grande partie des hospitalo universitaires qui restent des incoditionnels de ce secteur malgré les difficultés d'exercice et sont de ce fait de véritables militants à féliciter.
L'enseignement supérieur continue à évoluer,eu égard aux révolutions numérique,cybernétique,marketing et management.La transition de l'ancien régime de Bac+4 au système du LMD lancé en 2006 est une évolution notable du système éducatif.La patience est requise pour aboutir à des résultats comparables aux pays de scandinavie et de l'Amérique du Nord,car on peut s'inspirer des success stories enregistrées ailleurs,sans être en mesure de tout répliquer.L'adéquation entr ela formation et l'emploi requiert la réorientation des stratégies et seule une approche systémique est susceptible de réussir,voire la prise en considération de l'infrastrucutre accessible,des incitations,des institutions et des innovations.La formation à distance a été introduite en Tunisie alors que d'autres types de formation tels que la formation continue nécessitera une réorientation des modules et une évaluation des acquis,ceci requiert une adaptation progressive des outils ou nouvelles technologies d'information et de communication.
Les éudiants ont raison de déserter les cours en français de professeurs qui ne maitrisent pas cette langue.! ! Et si arabisait l'enseignement de la Médecine?
les cours manquent d'inter activités et donne envie de dormir surtout face a un prof qui ne fait que changer les diapo et réciter son cours sans arrert!! donc ca serai plus utile et confortable pour l'etudiant de faire cette activité lui meme, chez lui comme il veut et quand il veut!!