Dorra Jlouli, un esprit libre et entreprenant, de Béja à Montréal
De son nord-ouest natal et de ses vastes plaines vallonnées, Dorra Jlouli a gardé cet esprit libre et indépendant qui la fera naviguer de sa formation initiale d’ingénieur agronome vers une carrière internationale de consultante qu’elle mène depuis Montréal où elle réside actuellement. Rencontre avec une jeune femme pleine de vie et d’optimisme …
Après une enfance passée dans sa ville natale de Béja au milieu d’arbres centenaires et de champs de blé à perte de vue ; et avec un père et un grand-père agronomes, c’est tout naturellement que Dorra Jlouli choisira de devenir comme eux ingénieur agronome. Elle évoque avec une pointe de nostalgie les récits de ce grand-père, Youssef Jlouli, qui revenant d’une visite d’information des Etats-Unis d’Amérique en 1962, racontait comment là-bas on semait les céréales par avion, comment le berger garde seul des milliers de moutons avec l’aide d’un hélicoptère. Dans un milieu particulièrement serein et enchanteur, Dorra coule une enfance heureuse avec des parents à l’esprit très ouvert et qui ont, très tôt, cultivé en elle la soif d’apprendre et la curiosité intellectuelle. Elle eût également la chance de voir sa mère mettre sa carrière entre parenthèses le temps d’accompagner ses trois enfants dans leurs premières années de vie. C’est avec beaucoup de fierté que Dorra nous raconte aussi que sa mère, Jalila Khéliâa, montera par la suite un projet de création artisanale de tapis et mergoum dont elle conçoit les modèles à confectionner par les jeunes artisanes. Ce projet eût un tel succès qu’il obtient le prix présidentiel de la promotion de la jeune fille rurale en 2005.
Son rêve, concrétiser des projets verts entre la Tunisie et le Canada
C’est à l’Institut National d’Agronomie de Tunis que Dorra Jlouli poursuit donc ses études supérieures avec le sérieux et la rigueur qui l’ont toujours caractérisée. C’est là qu’elle rencontre aussi son futur époux avec qui elle mènera une carrière parallèle. Mais alors que certains attendent avec impatience l’obtention de leur diplôme pour en finir avec les études, Dorra choisit d’intégrer le CNFCPP qui donne à ses nouvelles recrues l’opportunité d’acquérir des compétences en ingénierie de la formation moyennant des formations à l’étranger avec la coopération technique Belge en Tunisie. La jeune femme y passera trois années qu’elle décrit comme une formidable aventure où elle a pu acquérir de nouvelles compétences et explorer de nouveaux champs professionnels.
Forte de cette expérience, Dorra, encouragée par son conjoint Chakib Zouaghi, déjà consultant pour la GTZ, se lance avec lui dans le consulting, d’abord avec GTZ pour des projets de planification stratégique en développement durable en Tunisie puis se met à son propre compte, l’esprit d’indépendance n’étant jamais très loin. Il leur a fallu investir dans l’acquisition d’un logiciel de travail si cher, une prise de risque qui devait s’avérer gagnante puisqu’ils ont réussi à se positionner en équipe à l’échelle internationale et y décrocher des marchés.
Une nouvelle aventure commence alors en 2005 pour la jeune femme dans la belle province de cette Amérique du Nord où elle s’installe avec son mari et ses deux enfants, Adam et Emil, qui ont actuellement 10 et 6 ans. Dorra Jlouli continue dans le consulting et sa soif d’apprendre n’est pas étanchée pour autant et en 2007, elle reprend en parallèle de son travail, le chemin des études à l’Université de Québec à Montréal où elle obtient le diplôme de MBA pour cadres avec la mention excellence en juin 2010 qui renforce son esprit entrepreneurial. .
Son rêve, voir se concrétiser des projets verts entre le Canada, la Tunisie et les autres pays du Maghreb pour des stratégies environnementales intégrées. Un rêve qui a beaucoup de chance de se transformer en réalité lorsqu’on connaît la persévérance de cette jeune femme …
Anissa Ben Hassine
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Bravo Mme Dorra , que dieu vous aide
enfin une femme sur votre site ! Félicitations et mes voeux de réussite pour son projet
je suis informaticien de l' ISG de formation et je travail comme agriculteur et éleveur et j'aime bien que Mme Dorra porte son aide et son savoir pour les jeunes agriculteur et éleveur en Tunisie
J'aimerai bien prendre contact avec Mme DORRA, Je suis Agronome de l'INAT,Je milite depuis 1970 pour les projets verts à Ouchtata, Cap Negro, Nefza, Tabarka,Cap Serrat, Sidi Mechreg et ailleurs... Merci pour toute initiative. ouchtati.belga@planet.tn
Inchallah rabbi ya3tik ma titmenna ! tu le mérites bien... c'est également un plaisir de travailler avec toi.. j'espère que ce défi se concrétise autant que les autes pour le bien de la Tunisie, du Canada, de l'économie et de l'environnement....
BON COURAGE MON EX COLLEGUE AU LYCEE EBN EL HEITHEM.TA REUSSITE HONORE TOUS LES BEJAOUAS ET BEJAOUASES.
Bravoooooo bonne continuation je suis trés fiére de vous vous avaez bien mérité d'etre félicitééé
"Son rêve, concrétiser des projets verts entre la Tunisie et le Canada" Je partage aussi le même rêve. Ayant des oliveraies, des terrains agricoles et des connaissances en agriculture biologique, en nutrition animale et élevage Je suis aussi a la recherche de partenaires Canadiens pour promouvoir l'agritourisme-écologique en Tunisie. J'ai déjà eus des contactes et visité des entreprises canadiennes à Ottawa, à Montréal et discuté avec des sociétés à la foire agricole. gat56@topnet.tn
Bravo et bon courage
Hommage 'a cette valeureuse femme.Je partage
est c que vous trouvez que les projets verts est une preocupation ou une priorite dans les plans strategiques environmental de la tunisie
je suis fière de toi ma chère cousine je te souhaite bcs de sucé j espère avoir de tes nouvelles.
Je tiens à exprimer mes sincères remerciements à toutes et à tous pour vos commentaires et vos bonnes paroles et je vous souhaite de tout cœur beaucoup de succès pour la réalisation de vos projets personnels et professionnels. Il m’a fait plaisir de connaître en personne l’équipe de Leaders dans ses locaux chaleureux et plus particulièrement Monsieur Taoufik Habaieb et Mme Anissa Ben Hassine à qui je renouvelle mes remerciements et félicitations pour leur grand succès à faire de Leaders une formidable plateforme à l’échelle nationale et internationale permettant un échange interactif d’informations pertinentes entre tunisiennes et tunisiens à travers le monde surtout dans notre contexte actuel. Partout où nous sommes, la contribution de chacune et de chacun, indépendamment de sa taille est indisponible pour atteindre les objectifs de notre belle révolution tunisienne. Présentement, la priorité de notre communauté tunisienne en Amérique du Nord est de se consacrer à la situation de notre pays la Tunisie. Un groupe de travail de hauts cadres tunisiens et nord-américains a été créé dès la révolution tunisienne. Nous travaillons laborieusement à étudier les possibilités d’action concrètes en Tunisie notamment la création d’une organisation non gouvernementale internationale qui aurait pour mandat de drainer des fonds pour venir renforcer l’aide en Tunisie par des interventions concrètes répondant aux besoins du pays inchallah. Par ailleurs, je saisie cette occasion pour compléter quelques précisions à ce que j’entends par « projet vert». En effet, un projet vert est un projet durable. Je cite une petite analogie par rapport à la couleur verte de la feuille qui témoigne de la présence de la chlorophylle active qui capte la lumière du soleil et la transforme en énergie. Cette couleur verte vire vers le jaune et le rouge en automne qui annonce la chute de la feuille. Un projet vert est un projet dynamique qui capte toujours la lumière et la transforme en énergie pour des actions durables qui respectent les écosystèmes naturels. Lorsque je parle de projet vert je ne me limite pas seulement au secteur primaire mais bien plus large, à l’ensemble des 3 secteurs de l’économie : Le secteur primaire par exemple l’agriculture et les mines, le secteur secondaire (par exemple L’énergie, l’industrie pharmaceutique..) et le secteur tertiaire (production de services). En effet, la durabilité d’un projet est conditionnée par les valeurs sur lesquelles il se base. Un projet vert dans le sens figuré du terme, respecte les normes de la responsabilité sociétale qui contribuent au développement durable. Bien qu’en apparence, la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) représente des freins pour certains investisseurs, je reste convaincue qu’elle permet à l’entreprise d’atteindre une performance économique, sociale et environnementale dont la synergie alimente simultanément chaque composante sur le moyen et le long terme. Un projet agricole peut ne pas être vert s’il est basé sur la surexploitation des ressources humaines, végétales et/ou animales. Un projet industriel peut être vert s’il respecte les fondements du développement durable. @gazios : Une stratégie recueille ses fruits sur le long terme qui sont conditionnés par l’atteinte de ses objectifs interdépendants sur le court, moyen et long terme. Si on ne prend pas en considération la composante responsabilité sociale et environnementale dans la mise en œuvre des projets issus des plans stratégiques, la stratégie peut s’avérer gagnante par ses résultats du court terme mais la performance chute au fur et à mesure qu’on avance. Je reste convaincue que « les projets verts », indépendamment du secteur économique d’action, bien qu’ils semblent être en apparence un choix pour les acteurs, ils sont une nécessité et priorité dans une logique systémique de durabilité et d’efficience. Dorra Jlouli.