Après la Kasbah et Sfax, fin des sit-in à Metlaoui et Medhila
Les protestataires dans les régions de Métlaoui et El M'dhila, situées dans la région du bassin minier (gouvernorat de Gafsa), au sud-ouest tunisien, ont mis fin, samedi, à leur sit-in qui dure depuis un mois et demi, avec pour principale revendication l'offre d'opportunités d'emploi au sein de la compagnie des phosphates de Gafsa (CPG).
L'arrêt de ce sit-in, qui a provoqué la paralysie totale des activités de production et de transport du phosphate, intervient suite à l'annonce faite par la compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) de créer 3 mille emplois directs au sein de la CPG et 1400 autres dans des sociétés spécialisées dans l'environnement et le boisement dans le bassin minier.
Une source de la direction générale de la production dans la CPG a précisé, au cours d'une communication téléphonique avec la correspondante de l'agence TAP, que la reprise des activités de la compagnie est prévue pour lundi 7 mars 2011.
Selon la même source la reprise effective de la production à la CPG aura lieu après d'évaluation de ses différents équipements et machines installés dans les unités de lavage, en vue de réparer les dégâts qu'ils auraient subi suite aux protestations.
En revanche la fin du sit-in dans la ville d'Om Larayes demeure jusqu'à ce samedi partielle. Alors que plusieurs protestataires ont levé leurs tentes et quitté l'unité de traitement du phosphate dans la ville, d'autres poursuivent leur sit-in.
La fin du sit-in dans les villes de Metlaoui et Mdhilla permettra à la CPG de reprendre ses activités de production, consistant notamment en le traitement du phosphate brut, la production de phosphate commercial et son transport vers les usines du GCT à Mdhilla, Gabès et Sfax pour le transformer en engrais chimiques. La CPG reprendra ainsi son activité d'exportation, des quantités importantes de phosphate commercial et d'engrais seront écoulées sur les marchés internationaux.
Il y a lieu de rappeler que les quantités de phosphates produites par les différentes unités de la CPG et transportées vers les usines du groupe chimique tunisien (GCT) oscillent entre 20 mille et 25 mille tonnes par jour.
Des sources de la CPG ont évalué les pertes quotidiennes du GCT et de la CPG, depuis le déclenchement des protestations dans le bassin minier, à pas moins de 3 millions de dinars représentant les bénéfices provenant des ventes du phosphate commercial et des pesticides.
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