Dimanche 23 octobre 2011: la nouvelle date des élections de la Constituante
C'est finalement le dimanche 23 octobre 2011 que se tiendront les élections pour la Constituante. C'est ce qu'a annoncé ce matin, M. Béji Caied Essebsi, devant les dirigeants des partis politiques et représentants de la société civile, appelant à un grand apaisement de tout conflit social ou politique.
Il a rappelé que le gouvernement de transition avait choisi, au départ, le 24 juillet comme date de ces élections, date qui, selon l'instance supérieure indépendante pour les élections, est impossible à respecter, compte tenu de la contrainte du temps et des conditions matérielles, techniques et logistiques nécessaires pour organiser des élections libres et transparentes, suggérant la date du 16 octobre 2011.
La date du déroulement des élections n'est pas sacrée, a-t-il relevé, le plus important étant de parvenir à un consensus autour de cette échéance, d'en réunir les conditions de succès et d'instaurer un climat de sécurité et de stabilité dans le pays .
A cet égard, M. Béji Caïd Essebsi a appelé les partis politiques et les médias nationaux à soutenir les efforts du gouvernement transitoire en cette phase difficile de l'histoire de la Tunisie.
Il s'agit, a-t-il ajouté, de contribuer à l'approfondissement de la conscience collective et à l'encadrement de l'opinion publique, notamment face à la poursuite des grèves et des protestations et à ses retombées négatives sur l'économie nationale.
Il a, également, évoqué les conditions sécuritaires difficiles que traverse le pays, en raison de la situation dans les zones frontalières et des événements dans la ville de Metlaoui à cause des conflits tribaux.
M. Caïd Essebsi a rendu hommage aux forces de sécurité intérieure et de l'armée nationale pour leurs efforts en faveur du rétablissement de la sécurité, de la défense de la patrie et de la protection des citoyens.
Au sujet de la situation sur les frontières tuniso-libyennes, le Premier ministre du gouvernement de transition a rappelé que la Tunisie a accueilli, jusqu'à présent, 471 mille réfugiés, toutes nationalités confondues en provenance de Libye, saluant, à ce propos, l'accueil réservé par les citoyens dans les zones frontalières aux réfugiés libyens.
Le Premier ministre du gouvernement de transition s'est félicité de la réussite de la Tunisie à poser les jalons d'un système démocratique, forte en cela de la maturité de son peuple et du rôle de la femme dans la vie publique, mettant l'accent sur le souci du gouvernement de consacrer le principe de parité au sein de l'Assemblée nationale Constituante qui, a-t-il ajouté, constitue une première dans le monde.
M. Caïd Essebsi a affirmé que le gouvernement de transition est soucieux de respecter les décisions et engagements du gouvernement précédent, dont notamment la création des trois commissions indépendantes. Il a, dans ce sens, souligné que la commission pour l'établissement des faits sur les malversations et la corruption a examiné 7700 dossiers, et la commission d'établissement des faits sur les dépassements au cours des derniers événements a déjà reçu 1500 dossiers.
Il a, en outre, indiqué que la commission de la réforme politique, devenue la haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique, a pris d'importantes décisions, notamment celles relatives au Code électoral ou encore l'élaboration d'une feuille de route pour la prochaine étape politique, que le gouvernement veille à mettre en oeuvre en toute légitimité consensuelle.
Les événements qui ont suivi la révolution, a indiqué le premier ministre, ont sérieusement affecté l'économie nationale, en particulier le tourisme et l'investissement extérieur, et pesé lourd sur le budget de l'Etat qui veille à poursuivre la subvention des produits de consommation de base et des carburants. Le gouvernement doit en même temps, a-t-il fait remarquer, relever d'autres défis majeurs comme l'augmentation des salaires, le dédommagement de 281 entreprises économiques touchées par la crise et l'embauche de 700 mille chômeurs. "La réalisation de ces objectifs ne peut pas se faire du jour au lendemain, il faut du temps, de la patience et la conjugaison des efforts de tous", a-t-il affirmé.
M. Caïd Essebsi a, d'autre part, indiqué que sa participation au Sommet du G8, récemment à Deauville, a été l'occasion de réaffirmer la détermination du gouvernement de transition à assurer le succès du processus démocratique et à instaurer un Etat civil, d'autant plus, a-t-il fait noter, que la révolution tunisienne a été le point de départ pour une nouvelle donne dans toute la région, un souffle nouveau que le monde se plait à appeler "le printemps arabe".
En conclusion, le premier ministre du gouvernement de transition a appelé les représentants des partis politiques et de la société civile ainsi que les médias et les personnalités nationales présentes à appuyer les efforts du gouvernement, à lui faire confiance, à ne pas douter de ses intentions et à dépasser les considérations personnelles étroites pour contribuer à la réalisation des objectifs escomptés dans le respect de l'avis contraire et au service de l'intérêt supérieur de la Nation.
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En avant...et que les meilleurs nous representent!
Des éléctions pour une constituantes,pourquoi faire?Apaiser la situation du pays passe par un référendum sur des modifications de 3 ou 4 articles de la constitution de 1959 et des élections présidentielles en même temps.Puis tout le pays se remettra au travail. Sinon pas de stabilité.
Le prochain report de ces même élection sera pour le 17 novembre 2013 et la cause sera "on n'est pas prêt physiquement". le prochain sera pour le 12 mars 2055 et la cause sera "il fait très froid" ....
Bonjour Cher peuple, bonjour la libre TUNISIE: Oh quel malheur, c'est grave et c'est très graves, c'est une date de début d'entrée scolaire ! . . .
Sage décision prise par le gouvernement tunisien de reporter les élections en octobre prochain. Souhaitons qu'elles se déroulent dans un climat de tolérance et de paix et surtout en toute transparence. La Tunisie a le regard du monde tourné vers elle. Sa révolution a fait l'admiration de tous. A elle maintenant de ne pas décevoir ses admirateurs.
Pourquoi cette phobie d’absence de légitimité ? Pourquoi tout cet engouement précaire de la part des non-politiques ? On dirait que les tunisiens s'expriment tous les jours, voire à tout instant de la journée et non par échéance électorale sur leurs choix (partis, candidats, choix de régime ...). Est-il plus adéquat de parler de désordre dans les priorités ? La situation du pays sur d'autres plans n'est-elle pas plus importante pour moment ? ….A partir de ma conviction personnelle que je n’impose à personne, il me semble que, devant l’objectif de retour au calme, au travail et à la production, cette histoire de date des élections de la Constituante ne peut être qu’un faux problème, sans mérite de s'y attarder et d'en faire un drame ou un sujet à polémique ; le 24 juillet, le 4 septembre, le 16 ou le 23 octobre et même plus tard que ça, qu’importe, l'essentiel est d'admettre qu'il n'y a aucune différence entre respecter une autorité provisoire consensuelle (Le gouvernement actuel et toutes les autorités officielles en place , armée et forces de sécurité intérieure comprises) et une autorité élue (Assemblée, Président, Gouvernement) ; Car se comporter civiquement et démocratiquement, surtout pacifiquement avant et après les élections est tout simplement une seule chose et non deux. Cette approche sur la question est valable pour tous ceux qui trouvent qu’il y a un lien "incontournable" entre cette fameuse constituante et la stabilité et notamment sécuritaire, économique et sociale en Tunisie. Dans le cas contraire et qu’il y a lieu de rejeter avec force, tout perturbateur qui ne respecte pas l’Etat sous sa forme transitionnelle, il ne faut pas compter sur lui après pour se calmer et mériter sa révolution ; sauf en un seul cas, celui du retour à la dictature qu’il aurait mérité et qui dans ce cas commencerait par lui dans sa machine à broyer .
bravo si el beji, le peuple tunisien a besoin de qlq'un qui lui parle lui explique, il fout continuer le dialogue avec le peuple. MEME APRES LE 23 OCTOBRE SI ON N4EST PAS PRET, ou est le probleme, pourvu qu'on laisse les gens travailler, laisser le gouvernement travailler,laisser ces jeunes technocrates encadrés par des viieux reqsponsables qui ont fait leurs preuves, l'essentiel est un appel à ts les tunisiens de se mettre au travail et rien que le travail, pour batir la 2eme république. si el béji hdithek béhi zidna minnou, et il ne faut pas attendre les evennement pour s'adresser au peuple.votre note chez les vrais citoyens est de 9/10.