Moins de 3 mois après, Salem Miladi revient au Transport... en tant que Ministre
Quand on a passé 19 ans à la tête de la direction générale des études et de la planification au ministère du Transport, siégé au conseil d’administration de nombre de compagnies, notamment Tunisair, et suivi tous les grands dossiers du secteur, on est bien préparé pour en devenir le ministre. Salem Miladi, qui fêtera ce 9 juillet, son 56ème anniversaire, ne s’y attendait pas. En douceur, il avait quitté le ministère du Transport, le 11 avril 2011, ne pouvant continuer à travailler aux côtés du jeune ministre sortant, Yassine Brahim. Sollicité par d’autres ministres dès le mois de janvier dernier, il a préféré regagner son département d’origine, le Plan, pour diriger l'Institut tunisien de la Compétitivité et des Etudes Quantitatives (ITCEQ).
Economiste et planificateur de formation (Doctorat en sciences économiques, Paris 1 Sorbonne, 1982, après un DEA en planification, économie publique et aménagement du territoire), le nouveau ministre du Transport, avait fait ses premières armes au ministère du Plan (1978 à 1992) où il sera notamment directeur des projections des Services. Quatorze ans durant, il y maîtrisera les outils et mécanismes de la planification, de la conduite des études et la préparation des grands projets, se spécialisant dans les activités de services, surtout le transport.
Fort de cette expérience, il deviendra « la perle rare indispensable au ministère du Transport », qu’il intègrera en 1992 en qualité de directeur général de la planification et des études. «Aux côtés de huit ministres successifs du Transport, il sera surtout la signature indépendante, compétente et utile, pour tout dossier qui lui est soumis, comme le soulignera à Leaders l’un de ceux qui le connaissent de près. Salem Miladi, ajoute-t-il, allie efficacité et discrétion. Capable de travailler sans relâche, il consacre toujours un traitement en profondeur, apporte une réflexion bien conçue et garde un sens élevé de l’Etat.»
Pourquoi a-t-il renoncé à une mission de toute quiétude à la tête de l’ITCEQ, dans une activité d’étude et d’analyse qui le passionne le plus, et accepter de faire partie du gouvernement provisoire, à la tête d’un ministère au cœur de fortes revendications ? L’aura de la fonction, ne serait-ce que pour quelques mois, sinon pour quelques semaines d’ici le 23 octobre 2011 ? L’esprit du défi à relever ? Ou la volonté de servir. « Lorsqu’il a été contacté jeudi après-midi par M. Béji Caïd Essebsi, il a été agréablement surpris par la proposition qu’il a comprise comme une mission d’envergure au service du pays dans un moment très particulier, révèle à Leaders une source proche de la Kasbah. Le Premier ministre, ajoute cette même source, avait bien dessiné le profil recherché pour ce département bien important, et a fait le bon choix.»
Lundi, tôt le matin, au lieu d’aller rue du Liban, siège historique de l’ITCEQ, à Lafayette, Salem Miladi, retrouvait tout naturellement la grande bâtisse qui abrite, près de l’aéroport, celui de son ministère. Chaleureusement accueilli par tous, connaissant tous les arcanes et les acteurs, il est immédiatement opérationnel. Pas une seconde à perdre, de nombreux dossiers, chauds, l’attendent.
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Bon courage à M.Miladi dans sa tache à la tête du Ministère des transports et que celui-ci se hâte de restructurer Tunisair en instaurant rapidement le low coast et l'ouverture de lignes longs-courriers . Ceci me parait être le minimum pour relancer le secteur du transport et du tourisme et pour capter une nouvelle clientèle
J'ai rencontré Salem Miladi, pour la première fois, au début des années 90, lorsque nous faisions tous les deux partie d'une commission nationale sur la restructuration des entreprises publiques. Nous avons eu jusqu'en 2005, date de ma "mise à la retraîte forcée", l'occasion de collaborer ensemble au sein de l'Administration Tunisienne, en tant que commis de l'Etat. J'ai connu en si Salem, à la fois, la science, la compétence, l'integrité et la conscience professionnelle alliées à un calme olympien. Il fait partie de ces cadres tunisiens à la fois honêtes et bosseurs durant les années de braises sous Ben Ali qui ont préservé ce qu'ils pouvaient préserver, sans céder à la corruption ni remettre la clef sous le paillasson pour aller monnayer leur expertise ailleurs. Il fait partie de cette génération de hauts fonctionnaires qui ont su marcher sur un couteau aiguisé renversé, des années durant, pour le bien de leur pays. Lorsqu'on parle, aujourd'hui, de la nécessité de Ministres TECHNOCRATES, c'est de compétences du calibre de si Salem Miladi. Des hommes intègres, bien formés; mais aussi qui ont connu l'environnement tunisien pendant plusieurs années. S'ils n'ont pas eu l'occasion sous Ben Ali de mettre en place la politique et les réformes dont ils ont toujours rêvé, faute d'avoir été écoutés, l'heure est venue pour eux de concrétiser et vite les actions efficaces pour redresser l'économie de la Tunisie d'après le 14 Janvier 2011. Quant aux golden boys nés et élevés hors de Tunisie, et quand bien même ils seraient experts internationaux dans des multinationales (sans que je sois taxé de leur dénier leur tunisianité ni leur patriotisme), ils sont mal indiqués pour des charges ministérielles, dans le contexte d'aujourd'hui
si ce monsieur planificateur du transport en Tunisie et particuliérement était deriére ce qu' on appelle "Ennakl Errifi" alors sans commentaire pour la suite.....????
Comme l'a bien dit si mohamed salah hmaîdi , la Tunisie a besoin aujourd'hui de compétences du calibre de si Salem Miladi que j'ai connu en 2005 lors de la préparation du sommet mondial sur la société de l'information "SMSI" et les grands dérapages des anciens responsables de ce sommet , des dérapages et des dépenses inutiles condamnés par des nationalistes comme Si Salem et comme cadeau , j'étais évincé de L'UTICA sur ordre de l'ancien Président suite à des instructions de l'ancien Ministre
Le plaisir pour la Tunisie de pouvoir compter sur un vrai professionnel du Transport. Un choix d'efficacité et de compétences du Premier Ministre Béji Caied Essebsi à l'adresse de Monsieur Salem Miladi. Compliments et bonne chance
QUAND ON VOIT L'ETAT DEGRADE DU TRANSPORT COMMUN EN TUNISIE: L'ETAT DESORGANISE DES BUS DONT LA COULEUR EST ECOEURANTE, AVEC ABSENCE DE PLANIFICATION ET D'HORAIRE+ABSENCE DE SECURITE ET DE CONTROLE DANS LES BUS, L'ETAT DES TRAINS DE BANLIEUE MISERABLES, PORTES OUVERTES ET WAGONS DE 30 ET 20 ANS!!! ON SE DEMANDE BIEN A QUOI SERT D'ETRE DOCTORANT SANS LA VOLONTE DE CHANGER RADICALEMENT LE TRANSPORT EN COMMUN A TUNIS! PRENEZ L'EXEMPLE DES PAYS DEVELOPPES: ON PEUT EXIGER DANS CE CAS DES TARIFS PLUS ELEVES SI LE SERVICE EST MEILLEUR!!!
Pour ce type de situation et pour ne pas perdre des compétences précieuses pour le pays, une commission formée de juristes, de spécialistes et de représentants de la société civile très éloigné du cercle professionnel en question (pour garantir la neutralité), cette commission examine le dossier de ces compétence et si aucun reproche sérieux de compromission dans des corruptions et malversations ne sont retenues contre eux, les compétences en question doivent réintégrer leur poste de compétence pour servir leur pays.
Je connais si Salem depuis une trentaine d'années. Et sans lui jeter des fleurs, il est l'exemple type de la personne compétente et intellectuellement intègre. Il mérite ce poste depuis une belle lurette. Je doute fort qu'il va procéder à des changements majeurs, vu la situation du pays. Mais sa présence rassure dans une période aussi cruciale. Je lui souhaite du fond du coeur la réussite dans la lourde tâche qui lui a été désignée.