Après avoir écouté Caïd Essebsi à Aix, le Cercle des Economiste presse le G8 de concrétiser ses engagements en faveur de laTunisie
M. Béji Caïd Essebsi, Premier ministre a pris part, le 10 juillet 2011, à la clôture du cercle des économistes d'Aix en Provence (France), en tant qu'invité d'honneur, dans le cadre du panel, intitulé "Nouvelles ambitions, nouvelles régulations". Plus de 140 intervenants de près de 30 nationalités différentes ont participé à 20 tables rondes, organisées dans le cadre de ce cercle, pour débattre de trois grands thèmes à savoir: "le renouveau du débat public-privé, l'Etat peut-il se transformer ?", "Naissance, vie et mutation des Etats" et "le libéralisme et l'Etat-providence".
"Standing ovation, écrit notre confrère Thierry Noir, du Provençal, qui poursuit: hier, dans l'amphithéâtre Portalis de l'université d'Aix : les participants aux Rencontres économiques, debout, ont longuement applaudi Beji Caïd Essebi. Le Premier ministre tunisien, de retour d'un périple dans les pays du golfe, a décidé presque au dernier moment de faire un détour par Aix.
Étonnant de fraîcheur d'esprit malgré ses 84 ans, Beji Caïd Essebi a dressé une analyse enlevée de la situation qui prévaut dans son pays. Un pays voisin, un pays presque riverain, dont l'évolution politique, économique, culturelle et religieuse nous concerne donc au premier chef.
"Nous avions le choix entre la chienlit, comme disait le général de Gaulle, et la voie vertueuse. Les Tunisiens ont choisi ce chemin" a estimé le chef du gouvernement de Tunis. L'homme ne s'est voulu ni trop optimiste, ni trop alarmiste.
Il n'a pas évoqué la soi-disant montée de l'extrémisme religieux dans son pays, mais il a noté que celui-ci est "presque au bord de la faillite. Notre croissance est proche de zéro et nous avons 700 000 chômeurs". Dont la plupart sont diplômés, ce qui fut d'ailleurs l'une des causes de la Révolution. "Nous avons gagné la bataille de l'intelligence, il nous reste à gagner la bataille de l'emploi" a-t-il ajouté. Plus tard dans la journée, il devait confier que le départ des Ben-Ali/Trabelsi qui avait mis le pays en coupe réglée n'avait pas bousculé structurellement l'économie de la Tunisie : "Ils n'avaient pas d'activité économique, ils avaient des profits, qu'ils prélevaient sur la bête".
"Répondre à l'urgence. Assurer la transition. Préparer l'émergence."
Beji Caïd Essebi a développé le plan du gouvernement de Tunis en trois points: "Répondre à l'urgence. Assurer la transition. Préparer l'émergence". L'urgence, c'est de donner à manger à ceux qui meurent de faim, leur donner du travail. Il veut aussi rééquilibrer les infrastructures dans le pays, développer l'intérieur de la Tunisie, qui était laissé pour compte sous l'ère Ben Ali au profit de la zone côtière et qui s'est le premier dressé contre le dictateur. D'une manière très diplomatique, il a laissé entendre que les sommes promises par le G8 pour soutenir la révolution et éloigner le spectre d'une montée en puissance de l'intégrisme n'avaient pas encore été débloquées?
Il ne partage pas, en revanche, l'optimisme béat contenu dans l'expression utilisée en occident de "printemps arabe". "Il y a un printemps de Tunis, et encore, une hirondelle ne fait pas le printemps" a-t-il dit, "mais la Libye est en guerre, la Syrie est en guerre, et en Égypte c'est l'armée (qui est au pouvoir NDLR)". Donc pour lui, "ce ne sera le printemps que si nous réussissons".
Mais Beji Caïd Essebi en est convaincu: Une nouvelle ère s'ouvre "il y a eu l'ère de la colonisation mais heureusement, colonisé et colonisateurs ont viré leur cuti. Il a eu l'époque des indépendances, celle non pas des États mais des chefs d'États, qui ont exploité leur pays et leur population. S'ouvre maintenant l'ère des peuples, qui doivent avoir droit à la parole." Ça méritait bien une standing ovation."
- Ecrire un commentaire
- Commenter
Bon courage Mr le Premier Ministre
BCE nous donne une belle leçon en acceptant de diriger le gouvernement provisoire. Il nous démontre que la notion d'Etat est à placer au plus haut niveau. Le clan Ben Ali-Trabelsi nous ont démontré jusqu'ou certains peuvent se rabaisser en trahissant leur peuple et leur pays.Par contre, BCE nous réconcilie avec la politique, avec l'Etat, avec le patriotisme et le sens du devoir. Merci Monsieur le P.M.
''De la discussion jaillit la lumière'' + ''Un problème bien posé est à moitié résolu''. Monsieur le Premier Ministre, je ne suis pas sûr que la voie qu'on vous a conseillé d'emprunter soit la meilleure pour la Tunisie et les Jeunes Tunisiens. Mr Lula DA SILVA vient de tirer les oreilles au Africains: ‘‘cessez de baisser votre pantalon devant les occidentaux !’’. J'ose espérer qu'un débat national puisse être lancé pour compléter le diagnostic de notre économie, recenser les enjeux qu'elle traverse, recueillir les avis des Universitaires et Experts en la matière, et élaborer ensemble la stratégie optimale de développement économique et social. Une conférence pourrait être alors organisée par le Ministère des Finances, le Ministère de la Coopération et la BCT, à laquelle seront conviés les partis politiques, les acteurs de la société civile, et les Connaisseurs en matière d'investissement et de financement.
on ne peut juger les personnes qu apres leur depart; donc j espere et je prie dieu pour qu apres les fameux elections ;on trouvera une personne adequate pouvant faire sortire notre tunisie de cettesituation.quoi que j en doute FORT.
La présence de la Tunisie en la personne de MrBCE est trés importantes les tables rondesont discuté des sujets trés important: le role de l'état dans la résolution des crises, les nouvelles approches de l'aide au developpement, la lutte contre la pauvreté...
a part les ovations ettasfik qu' a t' il rapporté de concret.essandi ?des investissements lesquels
Chaque année, on paye les intérêts et dividendes nouveaux par de nouvelles Dettes + IDEs. C’est le cercle infernal du financement étranger dans lequel est piégée la Tunisie. C'est également la piste glissante sur laquelle le G8 s’évertue à nous y conduire, sous les yeux tolérants de nos Technocrates binationaux. Je vous prie Monsieur le Premier Ministre de nous sortir de ce piège, et d’éviter à ce que le G8 nous enfonce davantage pour nous rafler nos vaches à lait et nous conduire à l’esclavagisme.
Ce qui est entrain de faire Mr Béji est très exélent et sage sans démagogie et sans arrière pensée il considère que tout les Tunisiens ont droit à la dignité il est une Grande École en lui même. Remarquer bien il n'a jamais dit du mal envers les familles politiques droite ou gauche dans notre pays....Ce très important....Si Mr béji continue sa tache en aidant les centristes à cohabiter avec Ennahdha à fin de donner plus de confidence aux Tunisiens....DE toute façon merci mille fois.........