Les partis politiques privés des dons des entreprises: le PDP va t-il quitter la Haute instance ?
Pas de dons d'entreprises au profit des partis politiques! La Haute instance pour la réalisation des objectifs de la Révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique, a adopté, jeudi, le projet de décret-loi portant organisation des partis politiques, sans prendre en considération les amendements proposés par le Parti démocrate progressiste (PDP), portant sur des dons plafonnés à 60 000 D par entreprise ou groupe d'entreprises.
La crise est apparemment ouverte au sein de la Haute instance dont le parti de Ahmed Najib Chabbi était jusque-là l'un des plus fermes soutiens. Ira t-on jusqu'à la rupture ? Auquel cas, le PDP irait rejoindre le CPR de Moncef Marzouki, le mouvement Ennahdha et ses partis satellites.
La grande question qui se pose aujourd'hui qui financera les partis politiques, surtout en cette période de constitution et d'élections? L'Etat pourrat-il subvenir équitablement aux besoins de plus des 100 partis?
Dans leurs interventions à propos des amendements proposés, les membres de l'instance ont affirmé leur attachement à la copie qu'ils avaient adoptée, lors de la séance du 20 juillet 2011 ainsi que leur refus de parrainer les amendements proposés dans l'article 18 du projet de décret-loi qui interdit le financement des partis politiques par des personnalités morales.
Pour ce qui est de l'article 19 relatif à la création d'un "Fonds de soutien à la démocratie" dans le même projet, les intervenants ont considéré que "l'idée est bonne", en attendant la promulgation prochaine d'un décret-loi le concernant et qui sera adopté après l'élection de l'Assemblée nationale constituante, afin que les partis puissent bénéficier proportionnellement de leur financement.
Par ailleurs, une délégation formée de représentants du conseil de l'Instance a été choisie. Elle doit contacter des membres du Gouvernement de transition, en particulier le Premier ministre pour examiner les problématiques entravant le processus de jugement des symboles de l'ancien régime et permettant d'identifier les mécanismes appropriés pour accélérer ce processus.
Au début de la séance, le président de la commission de soutien aux efforts de secours dans les gouvernorats du Sud tunisien, relevant de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, Abdelbasset Belhassan, a présenté un exposé filmé sur les visites des membres de l'Instance, dans les gouvernorats du Sud, visites effectuées du 27 au 29 juillet 2011, pour s'informer des conditions d'accueil des réfugiés et de leurs problèmes, de même que pour prendre connaissance des préoccupations des citoyens et de leurs revendications.
Il est à signaler que les journalistes présents ont boycotté la dernière partie de la séance en signe de protestation contre les offenses dont ils ont été victimes de la part de plusieurs membres de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, en plus des altercations verbales qui ont eu lieu entre les journalistes et des membres de l'Instance.
La journaliste Soufia Hammami, membre de la Haute instance et personnalité nationale, s'est retirée de la séance, en signe de protestation contre les méthodes utilisées au détriment de ses collègues, surtout après le refus du président de la Haute Instance, Yadh Ben Achour, de lui donner la parole pour intervenir sur cette question.
Cette dernière partie de la séance devait permettre de débattre du projet de décret-loi portant organisation des associations.
Il convient de préciser que les représentants du PDP se sont absentés de la séance d'aujourd'hui.
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Vivement la fin de ce parlement, je veux dire de cette Haute instance pour la etc. etc. etc. Aussi, "le parti Ennahda et ses partis satellites". Pas trop gentil(lle) le/la journaliste!
Le jeu est clair, le but n'est plus de servir le pays mais de chercher des subventions à gauche et à droite, des Entreprises qui souffrent parcequ'ils n'arrivent même pas à payer le loyer mais qui continuent quand même à lutter à l'internationale pour créer les postes d'emploi, n'est ce pas immoral d'oublier le fond du problême du Tunisien et de passer des journées et des journées si non des mois à discuter de Financement de 100 et quelques poussières de partis politiques . Vous pouvez toujours vous retirer mais nous autres Lors des élections, nous pourrons être présents à votre absence. ou absents à votre presence
non le PDP ne quittera pas la haute instance; il saura comment s'adapter ;c son point fort; sa grande capacite d'adaptation aux differentes situations;
Une décision sage
Je me demande comment des gens responsables s'autorisent de distribuer l'argent de la communauté à des partis dont certains ne représentent qu'une minorité insignifiante. De cette manière, qui ne peut penser à créer un parti, juste pour la subvention sans parler du bonus de quelques sièges dans le gouvernement. La logique et le bon sens dit qu'un parti politique possède ses adeptes qui doivent être nombreux, qui sont les plus convaincus de l'idéologie de ce parti et qui sont prêt à défendre ses idées et donc prêt à lui donner 5 ou 10 dinars. Cette procédure de financement des partis qui est logique et qui évite le gaspillage de l'argent de la communauté ce qu'aucun des partis ne le souhaite, elle sera un régulateur du nombre et de la fiabilité de partis politiques.