Notes & Docs - 20.08.2011

Où va le marché de l'emploi ?

Pour commencer, j’avance les quatre chiffres suivants relatifs à l’année 2010 : la population active de 15 ans et plus est de 3,77 millions ; la population occupée a atteint 3,28 millions et le chômage est d’environ 500 mille.
Il est difficile de répondre à la question posée. On sait comment le marché du travail a fonctionné, mais on ne sait pas où il va.

La dynamique du marché du travail jusqu’à 2010

La demande

Les demandes additionnelles d’emploi

Sur la période 2005-10, les demandes additionnelles se situent à 82 mille par an. Ces demandes d’emploi resteront pressantes durant la période 2012-2016 (80 mille ou plus en moyenne par an).
Ce niveau résulte de deux facteurs.

• La croissance démographique qui, malgré sa baisse de 2,7 pour cent en 1994 à 1,03 pour cent en 2007, constitue encore une pression sur le marché du travail.
• La participation croissante de la femme dans la vie active : le taux global d’activité féminin est passé de 5,6% en 1966 à 19,0% en 1975 et à 23,9% en 2000. Il est de 25,3% en 2007. Cette hausse a engendré un accroissement de la demande additionnelle de la femme de 15 mille en 1999 à 29 mille en 2007.
Un changement de la structure des demandes additionnelles d’emploi. Les diplômés du supérieur représentent environ 55% des demandes additionnelles d’emploi.
La prochaine étape présentera le défi majeur d’insérer le flux des nouveaux diplômés du supérieur. Les sortants de l’ES ont atteint :
1987 : 4 mille diplômés
1999-2000 : 21 mille
2007-08 plus de 60 mille
Années à venir : pas moins de 76 mille diplômés en moyenne par an

L’offre

Création d’emplois

En moyenne annuelle, l’économie tunisienne a créé 70 mille durant les années 2000 contre 60 mille durant les années 90.
La création d’emplois subit de fortes fluctuations car elle dépend de facteurs non totalement maîtrisés.
• L’emploi dans l’agriculture dépend des aléas climatiques,
• Celui dans le bâtiment est fonction de la conjoncture économique nationale
• Alors que l’emploi dans le THC, IME et tourisme varie en fonction de la conjoncture internationale.

Le chômage

En 2010 : Chômage : environ 500 mille. En juin 2011, ce nombre est estimé entre 700 et 750 mille.
Le taux de chômage reste élevé et de structure différente. L’ampleur et la nature du chômage varient avec :
• le sexe : (en 2010, U hommes = 11% ; U femmes = 19%)
• l’âge : (en 2010, 20-24 ans = 29.7% ; 25-29 ans = 24.2%). Le chômage des jeunes (25-29 ans) est passé de 12,6 pour cent en 1984 à 20,1 en 2004 et à 24,2 pour cent en 2010.
• les qualifications : (en 2010, S formation = 5.7% ; Primaire = 9.2% ; Secondaire = 13.7% ; Supérieur = 22.9%)
• les gouvernorats : quatre gouvernorats, les plus défavorisés, affichent des taux plus élevés que cette moyenne, dépassant même les 40 pour cent (Jendouba 41,6% ; Gafsa 40,6% ; Siliana 38,7% et Kasserine 35,9%.
Alors que Monastir 9,1% ; Nabeul 9,5% ; Sfax 10,3% ; Sousse 12,1%).
Le chômage des jeunes diplômés constitue l’un des grands défis.
Entre 1984 et 2008, le taux de chômage des diplômés de l’enseignement supérieur (DES) a été multiplié par plus de dix, passant de 2,3 à 24,2%.
Le chômage de ces jeunes est de plus en plus préoccupant et n’épargne aucune catégorie de diplômés.

Comment expliquer cette situation ? Croissance et emploi
 

  1980-1990  2001 à 2008
Taux de croissance  3.8  4.9%
Taux de croissance de l’emploi  2.8  2.6%.


Des créations d’emplois relativement faibles.

Le contenu en emploi de la croissance a tendance à baisser:
1982-91 : 0,84
1992-96 : 0,71
1997-2008 : 0,55

De fait, la relation croissance - emploi a connu deux évolutions.
Jusqu’au milieu des années 1980, la politique de l’emploi reposait essentiellement sur la réglementation du marché du travail et la création volontariste d’emplois. Les entreprises, notamment publiques, échappaient à une contrainte de compétitivité intérieure et extérieure. De fait, l’administration publique et les entreprises publiques et parapubliques sont les premiers recruteurs au point d’hypertrophier le secteur public par des sureffectifs semi- oisifs.

De 1987 à 2010, dans un contexte de restructuration économique et de mise à niveau des entreprises, l’impératif de l’intégration à l’économie mondiale imposait une redéfinition de ces politiques publiques.
La dynamique du marché du travail post-ajustement structurel a connu une mutation caractérisée par :
• un blocage du recrutement et même une réduction des effectifs du secteur public suivi par les banques nationales ;
• et un développement important du travail intermittent, des Contrats à durée déterminée (CDD) et de la pluriactivité .

Une création d’emplois à faible qualification

La création d’emplois est insuffisante pour réduire le chômage. Mais, de plus, l’emploi créé est principalement à faible qualification.
En effet, le tissu économique de la Tunisie est composé de PME (90 pour cent du tissu industriel est composé de PME et 73 pour cent des exploitations agricoles ont moins de 10 hectares).
Ces PME utilisent un stock de capital à faibles niveaux technologiques et ont des procédés de production qui ne dépendent pas de l’innovation technologique.
Adoptant une logique de minimisation des coûts, ces PME ont tendance à embaucher un plus grand nombre d’ouvriers à faible qualification en vue de réaliser un niveau donné de production.

Malgré la multiplicité des politiques actives de l’emploi (PAE), la pression sur le marché du travail demeure forte.

La Tunisie a adopté depuis longtemps plusieurs dispositifs de soutien à l’emploi, mais depuis les années 1990 leur orientation s’est élargie pour couvrir différentes catégories de secteurs et de bénéficiaires.

a) Plusieurs institutions interviennent dans la mise en oeuvre de ces PAE telles que :
• Les Institutions publiques chargées de l’emploi et de la formation professionnelle. Quatre principales institutions ont été créées pour promouvoir l’emploi et la formation professionnelle, à savoir :
- le Conseil supérieur des ressources humaines,
- l’Agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant (ANETI),
- l’Agence tunisienne de la formation professionnelle (ATFP)
- et les réseaux de pépinières d’entreprises.
• Les institutions chargées de la promotion des micro, petites et moyennes entreprises telles que :
- le FONAPRAM ,
- la Banque tunisienne de solidarité (BTS),
- le Fonds de solidarité nationale (FSN)
- et la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME).
•Les institutions de formation professionnelle telles que
- l’Agence tunisienne de formation professionnelle (ATFP),
- les écoles de formation professionnelle,
- et les centres de formation pro¬fessionnelle.

b) Les grandes orientations
1970 -1980 : les programmes dits « fondamentaux » qui se sont focalisés sur trois segments du marché :
• les microcrédits, notamment pour les artisans et les petits métiers ;
• les stages pour les primo-demandeurs d‘emploi :
- 1981 : les Contrats emploi formation (CEF) ;
- 1987 : les Stages d’insertion à la vie professionnelle 1 (SIVP1)
- 1988 : les SIVP2
• et les chantiers nationaux et autres formes de développement régional
- 1973 : le Programme régional de développement (PRD)
- 1984 : le Programme de développement rural intégré (PDRI)
- 1987 : le Programme cadre régional de développement (PCRD).
Au cours de cette période, la taxe à la formation professionnelle a été introduite (TFP) pour financer la formation continue.
La seconde phase a débuté en 1990 par la création du ministère de la Formation professionnelle et de l’Em¬ploi avec ses quatre agences :
- l’Agence tunisienne de l’emploi (ATE),
- l’Agence tunisienne de l’emploi et de la formation professionnel¬le (ATFP),
- le Centre national de la formation continue et de la promotion professionnelle (CNFCPP),
- et le Centre national de la formation des formateurs et de l’ingénierie de la formation (CENAFFIF).
• En 1991, un Fonds d’insertion et d’adaptation professionnelle (FIAP) a été introduit et avait comme objectif d’orienter les programmes aux besoins spécifiques des entreprises.
• En 1993, le Programme de développement urbain (PDU) a été lancé à la suite de l’urbanisation croissante du pays qui se traduisait par un développement de l’infrastructure en milieu urbain et donc par une demande croissante d’emploi.
La troisième phase correspond au IXe plan de développement (1997-2001).
• 1997 : création de la Banque tunisienne de solidarité pour promouvoir le travail indépendant à travers l’octroi de micro- crédits,
• 1999 : création du Fonds national de l’emploi 21-21.
En dépit de ces multiples interventions publiques en matière d’emploi, le taux de chômage reste encore élevé et les pressions sur le marché du travail deviennent plus fortes.

Une orientation possible du marché du travail : Comment répondre aux attentes sociales des Tunisiens ? Comment rétablir la confiance et redonner l’espoir ?


Il est clair que, pour la question de l’emploi, les solutions ne s’improvisent pas. Il n’existe pas de solutions miracles. Le GP n’aurait pas dû céder à la facilité en donnant de fausses promesses.
Le GP soutient, à maintes occasions, que son objectif est de «créer un impact immédiat sans toutefois hypothéquer l’avenir». Cette position n’est pas défendable.
• L’impact immédiat se limite à la distribution
• Le financement du déficit budgétaire par un endettement extérieur affecte les générations futures. Les dépenses décidées aujourd’hui seront payées par eux.
• Pire, ces décisions peuvent développer une culture d’assistance alors que la Tunisie actuelle a besoin de sacrifices et de multiplier les efforts pour créer plus de richesse et non la détruire.

Que proposent les deux programmes de l’actuel gouvernement?

Les programmes du GP s’inscrivent dans un contexte économique très difficile caractérisé par une baisse du niveau d’activité et de celui de l’investissement, un chômage préoccupant des régions déshéritées et des revendications excessives.
Les attentes sont énormes et les moyens sont rares.
Comment faire face à toutes ces questions ? L’équation est très difficile à résoudre en l’espace de quelques mois, surtout que la marge de manoeuvre du gouvernement pour relancer l’économie, développer les régions et baisser la tension sur le marché du travail est réduite. Dans ce cadre, le GP a lancé deux programmes :

a) Le PES du gouvernement provisoire lancé le 1er avril 2011.
Travaillant sous les urgences et avec une équipe de l’ancien régime, le gouvernement n’a même pas eu le temps de concevoir un programme cohérent avec une nouvelle réflexion qui sort du schéma et du discours classiques de ces dernières années.
Les dix-sept mesures avancées, résumées en cinq priorités, constituent un catalogue de projets et de thérapies expérimentées en d’autres circonstances et qui n’ont pas donné les résultats escomptés.
Il ne s’agit pas d’un programme mais plutôt d’un ensemble de «mesures» collectées et juxtaposés avec des schémas qui tendent à se reproduire et, pour cette raison, à s’éterniser.

b) Le programme présenté au G8 (26-27 mai 2011),
Nous avons peu d’informations sur ce programme en dehors des discours du ministre des Finances.
Le programme s’articule autour de la création d’une caisse des dépôts et des consignations et d’un fonds d’amorçage qui serviront respectivement à réaliser des projets d’infrastructure de base et à accompagner les entreprises du secteur privé qui n’ont pas pu accéder aux sources traditionnelles de financement. Pour le ministre des Finances, le succès de ce programme est tributaire de la mise en oeuvre de réformes destinées à promouvoir le secteur bancaire, les ressources humaines et la microfinance.

Que peut-on proposer à la place ?

Pour trouver des solutions durables, il faudrait revoir tout le modèle économique suivi jusque-là qui a montré ses limites. Le GP a la responsabilité d’entamer les grands chantiers. Pour cela, il faut :

a)
Rompre avec des schémas de développement passés.
La révolution présente une nouvelle situation. Elle exige de nouvelles réflexions et une rupture avec les schémas de développement économique et social anciens, qui ont engendré le chômage, la pauvreté, la marginalisation et l’exclusion.
Malheureusement, des responsables, façonnés et recrutés, pendant de longues années, pour traduire, concevoir des discours présidentiels et puis les traduire en programmes et plans de développement, continuent, officiellement ou officieusement, à tracer des programmes économiques et sociaux pour nos enfants. Une question intellectuelle et morale est, dans ce cas, posée.

b)
Tracer une vision claire et ambitieuse du futur de la Tunisie: anticiper le futur implique la prise de décisions dans le présent.
Le peuple revendique l’emploi, la dignité et la démocratie.
La dignité implique, en premier lieu : 1) un emploi durable ; 2) un revenu consistant pour les Tunisiens et 3) une protection des pauvres et des personnes vulnérables. Cela implique une économie d’innovation et de créativité donnant une croissance :

• plus élevée que celle réalisée pendant les années passées,
• à forte valeur ajoutée
• créatrice d’emplois qualifiés et durables
La stabilité politique et la démocratie en Tunisie ne peuvent être assurées que si :
• le pays crée environ 150 mille emplois par an dans la décennie à venir (pour ceux qui rejoindront la population active et pour réduire le chômage) dont environ 80 mille emplois pour les diplômés
• et si le modèle économique est vu comme juste et profitant à tous.

c)
Trois orientations sont envisageables
• Adopter une intégration dans la mondialisation sur la base d’avantages construits ;
• Promouvoir un secteur privé national et international dynamique et innovant ;
• Concevoir de nouvelles dynamiques mettant à contribution l’ensemble des acteurs économiques (Etat, entreprises et ménages).
Une intégration dans la mondialisation sur la base d’avantages construits
Face à la concurrence internationale sur de nombreux créneaux, même sur les produits basiques, l’économie tunisienne a peu de chance d’être compétitive.

La Tunisie a, pratiquement, perdu ses avantages et devra trouver de nouveaux arguments de compétitivité pour maintenir sa part de marché.
Cette concurrence internationale crée, pour notre économie, des situations difficiles. Mais en même temps, la mondialisation peut lui offrir une opportunité de croissance et créer des emplois pour une population qualifiée.

Des marchés potentiels existent. C’est aux entrepreneurs tunisiens d’identifier des niches possibles. C’est aux gouvernements de les accompagner dans cette démarche. Dans ce cadre,
• L’IDE avec des transferts de capitaux, de technologies, de connaissances et de savoir-faire permettent l’acquisition d’avantages construits.
• Le système socioéconomique du pays s’attelle à mettre à jour son parc d’équipement, former sa main-d’oeuvre, acquérir une technologie performante.
Et, le plus délicat et lent à réaliser, à modifier la mentalité de ses acteurs économiques et à les convaincre de l’opportunité d’adopter un nouvel état d’esprit conquérant et innovateur.
Un secteur privé national dynamique et innovant. Pour cela, il faut :

Doubler le niveau de l’investissement privé national

La Tunisie connaît un déficit d’investissement privé qu’il faut rapidement combler. Par rapport à des pays plus performants et par rapport aux besoins sociaux en matière de création d’emplois, l’investissement privé national est faible. Il est de l’ordre de 11 à 12% du PIB alors que les pays asiatiques consacrent environ 25%.

Dynamiser le secteur privé

La prospérité future du pays repose, en grande partie, sur un secteur privé dynamique et innovant, capable de relancer les défis, pour qu’il puisse répondre à cet enjeu de création d’entreprises, de richesses et d’emplois.

Quelles pistes adopter ?

L’expérience internationale indique que la mondialisation exige le développement accéléré de nouvelles stratégies de valeur ajoutée.
Les pays émergents opèrent continuellement de grands changements pour s’affranchir d’un rôle de sous-traitant, intenable à terme face à la concurrence, et s’orienter résolument vers le produit fini et les marques. Deux actions complémentaires sont nécessaires :
Le GP doit entamer rapidement les grandes réformes :
• Système de lutte contre la corruption et les malversations ;
• Système fiscal ;
• Système financier ;
• Recherche, formation et innovation, …

Pour conclure

La réussite du nouveau modèle économique résulterait principalement,
1. du choix opportun de l’Etat quant à la réorganisation, la dissolution ou la création des structures et des institutions qui relèvent de sa tutelle.
2. du génie, du savoir-faire et de la réactivité de son capital humain et de ses investisseurs.
L’exemple de la Finlande est explicite.

Mohamed Haddar
Président de l’Association des économistes tunisiens (ASECTU)


 

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6 Commentaires
Les Commentaires
chedly ben ammar - 21-08-2011 08:31

étude sérieuse pouvant servir comme base de réflexion pour l'aprés 23 octobre 2011.

Sahla Ounis - 22-08-2011 10:01

En effet, ces recommandations sont pertinentes, mais le GP a eu plus qu'il ne devrai avoir comme responsabilité pour son rôle de gouvernement intérimaire alors "La prospérité future du pays" ne dépend que du bon choix que feront les Tunisiens le 23 Octobre prochain. Merci Si Haddar pour cette analyse.

mansour BELHASSEN - 22-08-2011 17:13

Nous savons bien qu'en Tunisie il y'a des gens compétents ,des experts et des savants et qui ont bien compris la situation et qui proposent des solutions adéquates , intéressantes et efficaces,leurs propositions sont gratuites ,il fallait bien les féliciter et surtout bien retenir leur noms.

Hsouna jemaaoui - 24-08-2011 00:21

Un défi attend le peuple Tunisien s’appelle « créer plus de 700 mille postes d’emplois » afin d’absorber l’armée de chômeurs des années passées, et ce, sans compter les demandes additionnelles chaque année. Ceci étant, quel taux de croissance et quelle période nous faut-il pour créer autant de postes d’emplois? Pendant les deux décennies du règne de Ben Ali, un point supplémentaires dans la croissance n’a permis que la création que moins de 15000 emplois, soit, à ce rythme, pour absorber l’armée actuelle des sans travail il nous faut plus que 50 ans. Donc la solution à ce défi est impossible à moyen et long terme. Cependant, il est possible de l’atteindre à court terme si, et seulement si, les deux conditions suivantes seront réunis : 1- Se mettre, tous, au travail pour créer d’avantages de richesse pour la nation et, participer, de ce fait, à la stimulation de la croissance économique, des créations de nouveaux emplois et de l’assurance d’un climat sein pour l’investissement. 2- S’unir dans un cadre favorable de réconciliation nationale sans oublier le jugement équitable de ceux qui ont volé la gloire de notre pays. A mon avis, ce sont ces deux conditions qui nous permettent de réaliser un taux de croissance supérieur à 10% par an et absorber les sans travail dans une période qui ne dépasse pas cinq ans seulement. Ce qui, et là j’en suis certain, n’est pas difficile pour un pays, comme le notre, plein de jeunes compétents et enthousiastes et de vétérans expérimentés. Mais, une chose est certaine, c’est qu’il est impossible de répondre dans l’immédiat aux demandes d’emplois surtout avec un taux de croissances au dessous de la barre zéro qui risque de nous faire perdre les postes occupés actuellement.

bouzidi - 24-08-2011 03:23

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Mhamed Hassine Fantar - 05-10-2011 12:30

C'est un rapport académique sûrement utile pour ceux qui voudraient se faire un opinion de la situation économique en Tunisie afin de pouvoir mettre en place un plan qui convienne à la conjoncture.Il manque à ce précieux rapport académique le souffle politique. Je sais que mon commentaire risque de paraître laudatif pour les uns et réductif pour les autres.

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